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dimanche 7 mai 2017

Période de réserve bafouée: Libération appelle à voter Macron en Une

En pleine période de réserve, Libération appelle à voter Macron en Une  

De nombreux internautes ont conservé leur capacité d'indignation

Tandis que la presse s'abaisse à chaque instant,  
des citoyens vigilants ont exprimé leur stupéfaction à la vue de cette couverture partisane du journal Libération

La loi interdit en effet la "propagande électorale" aux media dès la veille du scrutin. La presse imprimée n'est, elle, pas concernée, mais Libération possède un site et,  a fait preuve de tout le respect de la déontologie dont il est capable... 
"Faites ce que vous voulez, mais votez Macron" : la Une (papier et électronique) du journal Libération du 6 et 7 mai a le mérite d'éclairer l'électeur sur son impartialité. 
Publiée le 6, à la veille du second tour de l'élection présidentielle, le 7 mai, la couverture a laissé plus d'un internaute incédule. En effet, comme le rappelait le même Libération le 5 mai,  à l'exception toutefois de "la presse imprimée", les media ont interdiction de diffuser de la "propagande électorale" dès la veille du scrutin à minuit. 

La loi s'applique seulement à l'opposition

"On nous parle de devoir de réserve sur le Macronleaks et la Une de Libération ce matin appelle clairement à voter Macron. Ubuesque !", gronde un internaute. "Quelle hypocrisie cette loi. C'est fou !", remarque un autre que la presse classera au nombre des fachos intolérants et virulents, accusant d'injustice les internautes (grossiers et illettrés 'sans-dents, peut-être aussi), tandis que les pros vertueux de l'information (bac + 5 et abattement fiscal de 8.760 euros) font un métier difficile et s'évertuent à traiter chacun équitablement par le flou, voire l'anonymat, la manipulation, voire le mensonge, en vérité, le sondage et le mépris des "gens": respecter les temps de paroles, la belle affaire, au vu du choeur des opinions de parti-pris déversés sur les antennes et l'audiovisuel, contrôlé dit-on, par le CSA, présidé par Schrameck, un nom bientôt prononcé comme une insulte...

De honte, les membres de la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale (CNCCEP) se sont-ils fait hara-kiri ?

Ou, parce qu'ils ont un sens particulier de l'honneur, se félicitent-ils déjà de la bonne tenue de la campagne 2017 ?
Ses cinq juges (Conseil d’État, Cour de cassation, Cour des comptes et deux membres en activité ou honoraires du Conseil d'Etat, de la Cour de cassation ou de la Cour des comptes, désignés par les trois premiers membres de droit) veillent à ce que tous les candidats bénéficient de la part de l’État des mêmes facilités pour la campagne en vue de l’élection présidentielle." Leurs identités ne sont pas accessibles aux "gens" !
"C'est donc ça le devoir de réserve ?", a ironisé un autre twitto innocent, probablement évoquant le "temps de réserve". 

Le quotidien de Patrick Drahi (comme BFMTV) dérive et récidive impunément

Le 22 avril, à la veille du premier tour de la présidentielle, le quotidien dirigé par Laurent Joffrin, la crème de l'éthique molle, avait déjà opté pour une première page "engagée", sur laquelle on voyait une image de Marine Le Pen et François Fillon, accompagnée du commentaire "Tout sauf eux"

La presse écrite n'est pas concernée par la "période de réserve" !
Comme le stipule l'article 49 du code électoral, le jour et la veille du scrutin, il est formellement "interdit de diffuser ou de faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale"
Il fallait qu'en France la loi rappelât un minimum d'éthique à cette presse exemplaire, tant elle est incapable de s'auto-réguler: impuissante à se respecter, elle ne pouvait respecter ses lecteurs. 
Alors, l'unanimisme des media aura convaincu l'électeur que la vérité est du côté du pouvoir, car, on le sait et ça ne se discute pas, le socialiste est, par essence, un humaniste et un démocrate. C'est acquis ! 

Un rappel magistral en pure perte 

La presse imprimée n'est donc pas concernée par cette protection démocratique  de l'électeur. Mais Libération n'est en rien exempté du respect de la réglementation et de ses concitoyens. Le quotidien se soucie comme d'une guigne des rigueurs de la commission électorale, puisque le journal donneur de leçons possède un site qui lui permet de contourner la réglementation par le biais de  sa version électronique du quotidien, accessible à tout un chacun ? Et de biaiser les cinq juges consentants.
La question devra être tirée au clair dans les jours qui viennent. Sauf si l'électeur aime qu'on le lui mette par derrière.


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