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lundi 15 mai 2017

Des élus LR et du centre appellent leurs familles politiques à trahir pour Macron

J.-L. Borloo (UDI) et N. Kosciusko-Morizet (LR) ralliés à une vingtaine de petits élus renégats

Les 25 félons appellent  à "répondre à la main tendue" par Macron 

Ce lundi 15 mai, quelques heures seulement après la nomination du juppéiste Edouard Philippe à Matignon, plusieurs personnalités de l'opposition républicaine sont sorties du bois pour saluer la nomination à Matignon du député-maire du Havre,  "un acte politique de portée considérable", selon eux, appelant "la droite et le centre" à "répondre à la main tendue" par le candidat de Hollande, le président déchu par son propre renoncement à un second mandat.

Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet se sont joints aux vingt-trois élus LR et UDI qui souhaitent que leurs partis prennent "la mesure de la transformation politique qui s’opère sous [leurs] yeux", écrivent-t-ils. C'est probablement cette perspective politicienne qui a motivé Emmanuel Macron à choisir Edouard Philippe au poste de Premier ministre.

Macron, un miroir aux alouettes

Conscients de la menace qu'ils font planer sur l’unité de leurs formations politiques, les "Macron compatibles" auraient posé leurs conditions. Parmi les signataires, on trouve des députés proches de Bruno Le Maire (Thierry Solère, Franck Riester, Arnaud Robinet), de rares sarkozystes comme le maire de Tourcoing (Nord), Gérard Darmanin, et le maire de Nice, Christian Estrosi, ou encore des élus juppéistes (Christophe Béchu, Benoist Apparu, en plus de Philippe et NKM, 4e à la primaire de la droite et du centre de 2016 (avec 2,6  % des voix, elle avait soutenu Alain Juppé pour le second tour), présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, laquelle déclara lors des Régionales de 2015 : "Pour moi, il y a un adversaire, le PS").
S’y ajoutent Laurent Degallaix, député et maire UDI de Valenciennes (Nord), le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et le maire de Mulhouse, Jean Rottner, un ...médecin urgentiste.

Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont rejoint les signataires dans l’après-midi. 
Les vingt-cinq s'estiment meilleurs que les autres à être. "Plutôt que les anathèmes, les caricatures, les exclusions, nous demandons solennellement à notre famille politique d’être à la hauteur de la situation de notre pays et de l’attente des Français, qui, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, attendent de nous d’être au rendez-vous de l’intérêt général". A la Convention nationale du 15 janvier 1793, les vingt-cinq auraient voté la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793.

Signataires contre leur camp et les programmes de leur formation politique
La République en marche (LRM), l’étiquette d’En marche ! pour les législatives, a laissé ouvertes quelques circonscriptions. Ainsi, des personnalités de droite pourront candidater sous le label présidentiel et empêcher le retour d'une opposition de droite et du centre à l'Assemblée nationale. Ces élus ont-ils été mandatés à cet effet par le peuple ? 

En effet, des élus anonymes auraient posé en préalable à leur collaboration avec le mouvement d’Emmanuel Macron le choix d’un premier ministre de leur camp. Dans la liste de candidats que LRM a dévoilée jeudi, aucun candidat n’a pour l’heure été désigné dans les circonscriptions d'hommes de peu de convictions :
- Franck Riester (43 ans, patron de plusieurs concessions automobiles Peugeot, député-maire de Coulommiers,favorable à un rassemblement des sociétés de l'audiovisuel public en un groupe unique, soutien de Jean-François Copé au congrès de l'UMP de novembre 2012 et de Bruno Le Maire au premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, parrain d'Alain Juppé), en Seine-et-Marne,
- Thierry Solère (franc-maçon de 46 ans, dissident et poursuivi en justice par l'UMP dont il sera exclu pendant trois ans, soutien de Bruno Le Maire) dans les Hauts-de-Seine, 
- de Benoist Apparu (48 ans, proche du maire de Bordeaux, Alain Juppé, secrétaire d'État au Logement, auprès de Jean-Louis Borloo, ministre d’État, puis ministre délégué au Logement -en février 2011, il déclara sur RMC vouloir faciliter "la construction de mosquées", y compris avec l'aide de l'État, après modification de la loi de 1905- dans les gouvernements Fillon, favorable au mariage homosexuel, maire de Châlons-en-Champagne), 
- et d’Arnaud Robinet (42 ans, député-maire de Reims et soutien de Bruno Le Maire à la primaire présidentielle des Républicains de 2016), ces deux derniers dans la Marne.
Leurs électeurs diront s'ils sont, mieux que d'autres comme ils le prétendent, "à la hauteur de la situation de notre pays et de l’attente des Français."

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