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vendredi 28 octobre 2016

L'économie ne renoue pas avec la croissance au troisième trimestre: Sapin tire encore sur la ficelle

Le ministre de l'Economie, Michel Sapin, tire encore sur la ficelle

Pas de rebond spectaculaire, tout juste un tressaillement

L'économie française est repartie de l'avant au troisième trimestre, raconte Bercyrepris par l'AFP et ses photos-copieurs de la presse militante. Elle n'atteint toutefois pas un niveau suffisant pour espérer "combler le trou d'air du printemps", commente l'agence de presse française. Plus gravement, sans espoir d'atteindre l'objectif annoncé de 1,5% de croissance, tout juste 1,3, voire 1,2, avec les conséquences: le gouvernement n'obtiendra pas les rentrées d'argent espérées et le rééquilibrage des comptes de la nation.

Selon une première estimation publiée vendredi par l'Institut national de statistiques et des études économiques (Insee), le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,2% entre juillet et septembre, à la faveur de la rentrée et du tourisme estival. Au troisième trimestre 2015, le PIB en volume avait déjà   augmenté également - de 0,3 %, d'ailleurs - après une stabilité au deuxième trimestre (0,0 %).

Les éléments de langage de l'AFP
"Ce chiffre, "conforme aux dernières prévisions", traduit "une légère embellie" après le "repli inattendu" de l'activité économique au deuxième trimestre (-0,1%), qui a douché les "espoirs de franc redémarrage" de l'activité né[s] des "bons résultats du début d'année (0,7%)".

Cette éclaircie reste décevante au vu des attentes du gouvernement, qui vit de l'espoir d'une croissance de 1,5% cette année, résultat nécessaire pour faire reculer durablement le chômage.
Avec 0,2% de croissance au troisième trimestre, il devient de plus en plus "difficile d'atteindre" cet objectif, a d'ailleurs reconnu le ministre de l'Economie et des Finances, à trois mois de la fin de l'année et d'une hasardeuse déclaration de candidature de Hollande.

Ce résultat ne remet toutefois pas en cause "la dynamique de reprise", assure le ravi de Bercy, ci-dessous. 
Michou tire même sur la ficelle en estimant que cette déception "ne change rien sur le front du chômage qui baisse nettement, comme sur le front du déficit qui recule et atteindra les objectifs fixés".

Depuis 1996, année où les statistiques ont commencé à être collectées sous ce format, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a connu en août sa plus forte baisse mensuelle (-66.300) s'établissant en métropole à 3,49 millions de personnes. 

Monsieur Pipeau n'aurait donc pas été informé par ses services des vrais chiffres du chômage en septembre 2016, 37600 chômeurs de moins, 316700 radiés.
Demandeurs d'emploi par catégories :
A : 3.490.500 -1,9 % ( - 1,7 % sur 1 an ).
B : 738.500 + 1,8 % ( + 3,1 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1.251.200 + 1,2 % ( + 7,9 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.
D : 324.700 -0,2 % ( + 16,4 % sur 1 an ) stages parking, formation occupationnelle, etc.
E : 433.900 + 0,3 % ( + 6,1 % sur 1 an ) contrats aidés etc.
TOTAL : 6.238.800 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 2,1 % sur 1 an, 37.600 chômeurs de moins, par rapport à août.
TOTAL, dom-tom compris : 6.573.100

Le plus scandaleux: le chômage invisible,
complètement en dehors des statistiques.

Ne sont pas comptés dans ces 6.573.100 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
1.000.000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 1 870 000 environ de foyers (dernier chiffre connu), seuls 870 000 environs sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.
1.000.000 de bénéficiaires de la prime d'activité (qui remplace le RSA activité qui sont donc sortis des statistiques RSA) environ, sur les 2 millions au total (dernier chiffre connu) de bénéficiaires de cette prime, sont en recherche d'emploi stable et non précaire.
+ encore 1.100.000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH (Allocation aux adultes handicapés) ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à un emploi adapté.
+ encore 1.400.000 de sans droits, qui sont principalement :
des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.
des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d'allocation chomage, ou 808,46€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 679,43€ par mois, si vous êtes NON SDF.
des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 473,50€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.
des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)
des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).
des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 11 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
Source : Rapport complet de la DARES de 13 pages (lien; et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias)
La consommation a stagné 

"La reprise, au deuxième trimestre, avait été entravée par une série de facteurs exogènes", selon le gouvernement et l'AFP, son porte-parole, comme les intempéries (ci-contre) ou la politique gouvernementale ( mouvement de grève contre la loi Travail), qui aurait coûté 0,1 point de croissance à la France, selon l'Insee, satellite de Bercy.

Au troisième trimestre, l'activité a retrouvé son cours normal, clament les trois compères, suivis par la presse aux ordres : la production totale de biens et de services a ainsi augmenté de 0,4%, se félicite l'institut statistique de Sapin.
L'accélération est particulièrement nette dans le secteur des services (0,6% après 0%), de la construction (1,0% après "0,4%) et du raffinage (13,7% après -12,8%), affecté au deuxième trimestre par les manifestations contre la loi Travail. Les syndicats, mal-aimés du gouvernement ? Que serait-ce si Hollande et Sapin avaient dû affronter la crise des sub-primes de 2008 !

La production s'est à l'inverse "repliée" 

Les secteurs "affectés"? Les matériels de transport (3,3% après 1,5%) et dans l'énergie (2,7% après 0,7%), la production générale de biens s'étant pour sa part quasiment stabilisée (-0,1% après -0,7%).

Cette "dynamique générale" s'explique ! L'INSEE voit un "rebond" de l'investissement des ménages (0,8% après 0,4%, sous l'effet des vacances et de la rentrée) et de meilleurs résultats au niveau des exportations, qui ont grimpé dans une moindre mesure de 0,6%après 0,2% lors du trimestre précédent.

L'activité a en revanche été pénalisée par un nouveau recul de l'investissement des entreprises (-0,3%, comme au printemps), tandis que la consommation des ménages - moteur traditionnel de la croissance française - a continué de stagner.

Le commerce extérieur, talon d'Achille de l'économie française, a pour sa part de nouveau pesé sur l'activité, en raison d'une forte hausse des importations (2,2% après 1,7%). 
Matthias Fekl, avait pourtant été pressenti pour succéder à Fabius aux Affaires étrangères et au Tourisme... Il est le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur de Valls, et considère que Hollande n'est pas "le candidat naturel" du PS ! Fekl vient de s'offrir le temps de créer de l'activité économique>/strike> son mouvement politique, baptisé Movida.
Début octobre, l'INSEE, qui veut croire à une accélération de la croissance au dernier trimestre (0,4%), a abaissé de 0,3 point sa prévision de croissance pour 2016, à 1,3% du PIB. Pour un renouement, c'est un renouement...

Ces derniers mois, outre l'Insee, plusieurs organisations internationales ont corrigé à la baisse leurs hypothèses de croissance pour l'Hexagone, à l'image de l'OCDE (1,3%) ou bien du FMI (1,3%).
Si ce chiffre était confirmé, la France ferait à peine mieux cette année qu'en 2015 (1,2%). Elle ferait en outre moins bien que la moyenne de la zone euro (1,6%), pour la troisième année consécutive.


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