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jeudi 26 mai 2016

Loi Travail - schizophrénie de l'exécutif : Sapin et Valls se contredisent sur une possible modification de l'article 2

Cacophonie sur une possible modification de l'article 2 du projet controversé de réforme du droit du travail

Le premier ministre, Manuel Valls, avait déjà exclu cette option, quelques minutes plus tôt, dans un entretien sur BFMTV et RMC.

Qui conduit la politique du gouvernement ? 
A propos de la pénurie de carburants qui s'étend partout en France suite à la grève dans les huit raffineries de France, le porte-parole du gouvernement a assuré mercredi que le pouvoir n'avait pas encore commencé à puiser dans les stocks stratégiques, un mensonge aussitôt démenti par le sous-fifre aux Transports, Alain Vidalies (la titulaire Ségolène Royal doit sans doute avoir piscine)
qui a infirmé la déclaration du caractériel Stéphane Le Foll, trois heures plus tôt, qualifiant de "marginal" le recours à trois jours de réserves en carburant en ...deux jours. 

Couac entre Valls et Sapin: rupture de faisceaux au gouvernement
"Peut-être qu'il faut toucher à l'article 2" de la loi Travail, a affirmé l'extra-fin ministre des Finances Michel Sapin, jeudi 26 mai sur LCP. L'article 2 du texte, qui renverse la hiérarchie des normes entre les accords d'entreprise et les accords de branche, focalise la colère des syndicats, notamment la CGT, FO et SUD. 

Catherine Lemorton dénonce
les pressions et agressions de la CGT contre ses collaborateurs:

"Il faut regarder tout cela dans le détail", et "en finesse"
, avait insisté Sapin, plein de son importance. Mais "il n'y aura pas de remise en cause des principes qui sont dans la loi, parce que ça reviendrait" à le retirer, a-t-il souligné, en fustigeant l'attitude des syndicats hostiles au texte. 

Mais, dans une déclaration transmise à l'AFP,
Michel Sapin a assuré ensuite, sur la même ligne que le Premier ministre sur cette question: "On ne touche pas à la philosophie générale du texte. L'accord d'entreprise primera donc sur l'accord de branche".
"Il peut y avoir des améliorations au Sénat mais la philosophie du texte et celle de l'article 2 ne doivent pas bouger", a-t-il finalement rectifié.
Plus tôt, sur RMC et BFMTV, Manuel Valls estimait en effet qu'il "n'était pas question de toucher" à cet article. Un point de vue que, piqué au vif de son autorité, il a immédiatement réitéré en réaction à la phrase de Michel Sapin. 
"On ne touchera pas à l'article 2", a déclaré sur RMC le chef du gouvernement. "Il est hors de question de changer le cadre", a-t-il insisté, tout en reconnaissant qu'il pouvait "toujours y avoir des modifications, des améliorations", apportées au projet de loi.

VOIR et ENTENDRE un commentaire démontrant que l'exécutif est la risée générale:



Cette "Valls-hésitation" conforte les syndicats radicaux 

Une ligne fluctuante manifestant une incertitude sur la tournure des événements 
Interrogé jeudi sur ses intentions sur le texte? "Sur les grandes lignes du texte, l'article 2, c'est-à-dire la négociation dans l'entreprise, la garantie jeunes, les nouveaux droits pour les salariés, la lutte contre le détachement illégal, ce que nous faisons pour les jeunes, ça il n'est pas question d'y toucher", a affirmé Manuel Valls. En revanche, "je suis toujours ouvert quand il faut améliorer tel ou tel aspect", a-t-il assuré, se flattant au passage, pour faire passer son recul. 

A la mi-journée, Hollande a approuvé Valls
"Ce qu'a dit Valls", notamment sur l'article 2, "est ce qu'il fallait dire", a déclaré François Hollande depuis le Japon, où il participe au G7. "Je me tiens informé très régulièrement de la situation en France auprès du premier ministre", a expliqué le président de la République. "Il a dit exactement ce que nous avions convenu avant mon départ," a-t-il tenu à préciser. 

Ces déclarations interviennent au matin d'une nouvelle journée de mobilisation, la huitième depuis mars, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-Fidl-UNL. Une neuvième est déjà programmée le 14 juin, avec un rassemblement unique à Paris. 

Interrogé sur les blocages de raffineries et de dépôts de carburant, Michel Sapin a dénoncé l'action d'une "minorité", notamment de la CGT, qu'il a appelé à "se ressaisir". Ce syndicat "a décidé de faire" de l'opposition à la loi Travail "une question de principe", a jugé le ministre. "Quand on est dans une question de principe, il n'y a aucune raison de céder. Ca consisterait à dire qu'on abandonne la réforme soutenue par une majorité d'organisations syndicales", a-t-il théorisé. 
"Ca n'est pas comme ça qu'on doit dialoguer", a prêché l'éminence aux bas pourpres.
La mobilisation contre la loi Travail ne se limitera pas aux blocages de sites pétroliers, jeudi : les employés des centrales nucléaires françaises ont voté la grève, un mouvement social touche la SNCF et les aéroports, et des manifestations auront lieu dans toute la France, ce 26 mai 2016.

A Paris, un rassemblement partira à 14 heures de la place de la Bastille, et d'autres cortèges défileront dans plusieurs villes de France.

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