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samedi 13 février 2016

Pour sa première sortie, la nouvelle ministre de la Culture a failli se faire sortir

La ministre de la Culture huée aux Victoires de la Musique

L'accueil des artistes à Audrey Azoulay
 a été encore plus frais que sa nomination
C'est sous les huées que la ministre de la Culture a été accueillie peu après 22h30, quand Virginie Guilhaume a présenté l'inconnue au public.
Alors que la Ministre n'a encore pu matériellement prendre aucune décision, elle a été reçue comme celle qui a pris la place de Fleur Pellerin, débarquée hier sans ménagement. 
Les mauvaises manières de Hollande envers les femmes, notamment ses maîtresses connues (Ségolène Royal ou Valérie Trierweiler) successivement répudiées, déplaisent.

Fille du conseiller du roi du Maroc Mohamed VI et d’une écrivaine marocaine, Audrey Azoulay, 43 ans, est passée par Sciences Po, puis l’ENA (promotion Averroès, la même que Fleur Pellerin) après une maîtrise des sciences de gestion de l’Université Paris Dauphine et une maîtrise de gestion à l’Université de Lancaster. C'est ainsi que, détentrice de maîtrises distribuées entre soi par les professeurs socialistes d'universités, sa carrière est toute tracée: en 2003, elle arrive en tant que magistrate en 2003 à la Cour des Comptes et à la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France.
La protégée fait ensuite ses armes dans la culture, puisqu’elle passe huit ans (de 2006 à 2014) au Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), d’abord en tant que directrice-adjointe de l’audiovisuel, puis directrice financière et juridique.

Une intime de la concubine du président de la République.

On nous raconte que Hollande serait un découvreur de talents. Il faut croire que le Président lui-même l'a repérée et appréciée au cours d’un de ses voyages au Mexique. Fin 2014, elle est alors nommée conseillère à la culture et à la communication de l’Elysée, où elle a dû se pencher des dossiers importants comme la loi Hadopi ou le statut des intermittents, et a incarné la volonté de renouvellement de l’exécutif.

A la vérité, Julie Gayet, concubine présidentielle, l'aurait pistonnée.
Selon L'Express, l'actrice aurait plaidé pour Audrey Azoulay auprès du Président, précisant que leur "proximité fait jaser". Au ministère de la Culture, les collaborateurs de Fleur Pellerin en sont restés interloqués. 
D'autres, comme L'Obs publie la confidence d'un "ancien des cabinets ministériels de la hollandie" qui y voit clairement l'influence de la comédienne et productrice. "C'est une histoire de courtisans. Gayet l'avait dans le nez. Et Azoulay lui a savonné la planche".
L'influence de Julie Gayet, réelle ou fantasmée ? 

Le départ soudain de Fleur Pellerin a en tout cas suscité une certaine émotion, au-delà de la rue de Valois. L'ancien membre du gouvernement Frédéric Cuvillier s'est même permis de publier un message de soutien à l'ex-ministre, dans lequel il semble glisser un sous-entendu : "J'adresse toute mon amitié à Fleur Pellerin si sincère et engagée mais pas assez proche des proches du Président".
Le milieu la connaît donc bien et lui a témoigné toute son estime.

Fleur Pellerin, ovationnée lors de la passation de pouvoirs au ministère de la Culture ce vendredi 12 février, a été une erreur de casting de Hollande et une victime de la parité: il fallait respecter le quota de femmes, mais le sexe n'est pas partout une garantie de compétence ! En revanche, de l'avis de nombreux professionnels qui l'ont côtoyée dans ses précédentes fonctions ministérielles, elle aurait été moins mauvaise au secrétariat d'État au Commerce extérieur et au Tourisme et meilleure comme ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique. 
Son inculture l'a tuée dans l'opinion. Cernée, elle a ainsi avoué  n'avoir jamais lu un ouvrage du Nobel français, Patrick Modiano, son indifférence à la mort de Michel Tournier ou son manque d'implication sur l'affaire Saal l'ont plombée, Mais une autre raison à son limogeage brutal est avancée. Un conseiller ministériel cité par Le Parisien confirme que Fleur Pellerin (43 ans) serait "une victime collatérale du renouvellement. Il fallait libérer des places. Elle n'a pas brillé, elle s'est fait virer. C'est un peu violent, surtout qu'elle est remplacée par une conseillère du président".

Audrey Azoulay (46 ans) attendait-elle que son heure vienne d'être ministre ? 
Julie Gayet (44 ans) a pu lui donner des espoirs et faire pression sur le gros mou, en faveur d'une amie née près de Marrakech au Maroc et qui s'est constituée un réseau très diversifié et impressionnant, et à qui l'actrice serait redevable en tant que productrice de cinéma, en lui permettant de rencontrer certains professionnels du milieu  et de la finance.


On prête en outre à Julie Gayet d'avoir "décon­seillé " au chef de l'Etat de consi­dé­rer la candi­da­ture de Claire Chazal à la prési­dence de la Réunion des musées natio­naux-Grand Palais. A-t-elle au contraire soufflé le nom d'Audrey Azoulay à l'oreille de François Hollande pour la Culture ? Lors de son discours d'investiture, l'ex-ministre de la Culture a tenu à remercier le Premier ministre : "J'ai une gratitude immense, indicible envers Manuel Valls d'avoir proposé mon nom au Président de la République"...
"En nommant sa conseillère à sa place, Hollande reprend la Culture," assure l'Obs, inconscient de l'énormité de sa supputation sur un soudain intérêt de Hollande pour la Culture.
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