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vendredi 11 décembre 2015

Régionale en Ile-de-France: la presse dénonce la "faute" raciste de Bartolone, candidat PS

En accusant Pécresse de racisme, le candidat PS perd ses nerfs et se révèle

C'est dans l'ADN socialiste de salir ses adversaires


Bartolone s'est trahi:
kamikaze de la présidence de Hollande?
Claude Bartolone a déraillé face à Valérie Pécresse. 
Pour récupérer quelques voix alors que les sondages le disent en retrait  dans une région acquise à la gauche, tous les moyens sont bons pour la tête de liste socialiste, mais la ficelle est poisseuse et le procédé irresponsable, de l'aveu d'une presse pourtant acquise et tenue par les subventions de l'Etat.

Prenant pour prétexte une affiche de la candidate LR qui dénonce la gestion socialiste calamiteuse de la Seine-Saint-Denis, à Créteil (Val-de-Marne), le candidat PS en Ile-de-France, Bartolone, a fait l'amalgame entre le discours de son adversaire et les convictions de Nadine Morano, qui maintient que la France est une nation de race blanche. "Que reste-t-il de leurs valeurs républicaines lorsque, sans cesse, ils font cette insupportable danse du ventre aux électeurs du FN, à grand coup de race blanche ?"

Le socialiste a aussi réitéré sa discrimination raciale anti-Blancs, opposant son Ile-de-France, black-blanc-beur et "décoiffée", à celle de Valérie Pécresse, "en uniforme et avec un serre-tête dans les cheveux". Plus qu'une caricature typique des poncifs éculés de la gauche, c'est un coup bas, une faute, selon les éditorialistes, qui apprécient peu la stratégie jusqu'au-boutiste du président de l'Assemblée nationale.
Dans un entretien à L'Obs mis en ligne, mercredi, Claude Bartolone récidivait, en reprenant les mêmes termes: "Elle tient les mêmes propos que le FN, elle utilise une image subliminale pour faire peur. Avec un discours comme celui-là, c'est Versailles, Neuilly et la race blanche qu'elle défend en creux."
Et Bartolone a enfin tenu les propos sexistes d'un macho oriental. 
Le jeudi 10 décembre aura été fatal à la tête de liste de la gauche en région capitale. L'ancien président de Seine-Saint-Denis a en effet chargé sa barque en accusant la candidate qui le devance dans les sondages de faire la "danse du ventre aux électeurs du FN", suscitant l'indignation des responsables des Républicains et bien au-delà, puisque l'altermondialiste qui préside Europe Ecologie-les Verts a pris ses distances avec celui auquel elle a rallié son parti, le temps du second tour. 
Dans BFM Story ce jeudi, Emmnuel Cosse, candidate EELV qui a rejoint la liste socialiste de Claude Bartolone pour le second tour, a déclaré qu'elle ne partage pas exactement ses propos sur leur adversaire du parti Les Républicains, Valérie Pécresse. "Moi je n'aurais pas dit la même chose", a assuré la patronne d'EELV.
VOIR et ENTENDRE l'écologiste altermondialiste se désolidariser: 



"C'est abject. J'ai honte pour la politique", a rétorqué Valérie Pécresse
jeudi matin sur LCI et Radio Classique. 

"Ce qui est important, c'est que les Franciliens sachent vraiment qui est Monsieur Bartolone"
, a ajouté l'ancienne ministre. Cet "homme du système socialiste et des vieilles méthodes politiques", qui "a osé traiter une gaulliste sociale de raciste", "ne peut pas être président de cette région".
Les Républicains jugent Bartolone "indigne"
Le président du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob, appelle Claude Bartolone "à quitter le caniveau et à remonter sur son perchoir", à "se reprendre" et à "présenter ses excuses". 
Plusieurs responsables des Républicains ont pareillement exprimé leur indignation: "Claude Bartolone bascule dans l'infamie" pour François Fillon, "indigne et dangereux" pour Pierre Lellouche, "assertions indignes, insupportables, mensongères et diffamantes" pour Patrick Ollier. Alain Juppé a quant lui accusé "la gauche francilienne de se déshonorer".

Bartolone persiste et signe; Pécresse va porter plainte pour "injure aggravée"
Les proches de Bartolone dénoncent une "grosse ficelle"
Un proche (anonyme ou inventé) du président de l'Assemblée a rétorqué : "L'indignation surjouée est un peu grosse." "Ils font feu de tout bois en cette fin de campagne. Ça sent vraiment la grosse ficelle", a regretté ce même proche.
Valérie Pécresse va donc porter plainte contre Claude Bartolone pour "injure aggravée", annonçait son entourage, jeudi soir.  
Des reproches qui n'ont pas empêché le candidat de maintenir ses propos ce vendredi sur i-télé: "Je n'enlève aucun des mots  qui sont inscrits ici", a-t-il déclaré, alors qu'on le mettait face à sa déclaration dans son entretien avec L'Obs.

Pécresse juge le propos "abject", mais Valls méprise les critiques 
Le même soir, Valérie Pécresse, en meeting à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), a estimé que "ça ne lui [Bartolone] pose aucun problème de dénigrer, de fustiger, d'insulter ceux qui ne pensent pas comme lui" avant de souligner le sectarisme racial de son adversaire.
Au même moment sur France interen chef de parti et chef de gouvernement cumulard et omniprésent sur tous les fronts (hormis ceux du chômage, de la croissance et de la dette publique), Manuel Valls a répondu : "Le buzz, je n'y réponds pas."

Les attaques racistes contre la droite sont réflexes au Parti socialiste 

VOIR et ENTENDRE Jérôme Guedj tenir les mêmes propos à l'encontre de Nicolas Sarkozy:


La presse prend ses distances 

Excepté Laurent Mouchard-Joffrin dans Libération
qui qualifie de "ficelles" les insultes de l'ancien fossoyeur de la Seine-Saint-Denis, se montrant donc pour le moins indulgent et servile, en reprenant l'élément de langage de ce proche de Bartolone cité plus haut "[...] Reprendre à son compte, même involontairement [premier commentaire partisan], la racialisation du discours politique ne dénote pas d'un sens aigu de l'à-propos politique, selon le juge Mouchard-Joffrin. Surtout dans une région dont Bartolone dit lui même, à juste titre [deuxième commentaire partisan], qu'elle est mélangée, diverse et qu'elle doit trouver un modus vivendi autour des valeurs républicaines, hors de toute considération ethnique ou religieuse. Que n'a-t-on dit de la phrase de Morano ? Que de cours a-t-on entendus sur la non-existence des races, sur l'inanité scientifique du concept et sur la dangerosité de cette assignation génétique !" 
Et, en supplétif du PS, Joffrin passe à l'attaque. "Bartolone fait face à des adversaires caricaturaux dans leurs diatribes.  Il n'a aucune raison de se laisser marcher sur les pieds. 
Et le journaliste militant d'ajouter, renvoyant les adversaires dans leurs coins respectifs. "A condition de ne pas recourir, seraient-elles inversées, aux mêmes ficelles que le FN ou la droite identitaire..." Le jésuite de Libération absout Bartolone...

Quant à Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute Marne, il s'inquiète de savoir à qui profitera ce dévoiement du débat.
 
"Les coude-à-coude électoraux n'engendrent jamais la sérénité à quelques jours du scrutin. La violente attaque de Claude Bartolone contre Valérie Pécresse témoigne de cette rhétorique qui privilégie l'outrance verbale. Elle a suscité une polémique dont on saura dimanche à qui elle profite [...]. Ces élections, tripartisme oblige, se traduisent donc par des attitudes politiques à géométrie variable. Vérité à Paris n'est pas vérité en Paca ou dans le Grand Est. On a souvent dit que ces régionales avaient été phagocytées par des thèmes nationaux [et la presse y à contribué de manière prépondérante]. Paradoxalement, elles font apparaître une volonté d'émancipation par rapport aux diktats des appareils des partis. [On est hors sujet...] Pour ces derniers, il ne sera pas facile de reprendre la main. On s'en apercevra dès la semaine prochaine." Et la bassesse de Bartolone dans toutes ces considérations?

Yves Thréard dans Le Figaro est sans langue de bois ni diversion et pointe le racisme à rebours de Bartolone.
"[...] Cette semaine, l'homme s'est carrément lâché.  [...] A la haine s'ajoute la stigmatisation. Pire, M. Bartolone pratique le racisme à rebours, lui qui ne cesse d'invoquer la République, ses grands principes et le fameux vivre ensemble. Les Versaillais et Neuilléens ne seraient-ils pas des Français comme les autres ? Que cherche-t-il ? A s'attirer le vote ethnique, celui des minorités et des quartiers ? M. Bartolone ne sait que diviser, discriminer, insulter. [Il n'est ni le premier ni le seul: dans la lignée de Martine Aubry] Est-ce cela la France réconciliée dont rêve François Hollande ?"

Sévère aussi Bruno Dive dans Sud-Ouest,
qui souligne que le candidat PS "exacerbe le communautarisme", contaminant l'Ile-de-France après le 9.3. "[...] Le propos de Claude Bartolone n'est pas qu'un simple dérapage. Il s'appuie sur une analyse cynique de la situation électorale dans la première région de France. Le département dont il est l'élu, la Seine-Saint-Denis, est aussi celui qui s'est le plus abstenu dimanche. En grande partie parce que les populations françaises d'origine étrangère sont restées chez elles. [La citoyenneté reste un mot creux ?] Elles avaient largement voté Hollande en 2012, mais elles font dissidence depuis [...]. C'est pour tenter de mobiliser cet électorat que Claude Bartolone a cru bon de tenir de tels propos. Mais la fin ne justifie pas les moyens. Exacerber le communautarisme dans un moment aussi délicat est une faute politique grave. Surtout quand on est président de l'Assemblée nationale."

Bartolone est à la politique ce qu'est Benzema au football ?


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