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samedi 10 octobre 2015

Brest: 200 personnes ont manifesté pour la fermeture d'une mosquée

Son imam fait l'objet de controverses depuis plusieurs semaines
Manifestants devant l'Hôtel de ville de Brest
Deux organisations appelaient au rassemblement, le mouvement nationaliste ADSAV (parti du peuple breton) et Résistance républicaine, un "mouvement anti-islamisation", selon une de ses responsables. 
Elles ont mobilisé quelque 200 personnes ce samedi à Brest pour exiger la fermeture de la mosquée Sunna, dont l'imam est contesté depuis plusieurs semaines.

Mais
plusieurs organisations d'extrême gauche ont  organisé une contre manifestation, réunissant une centaine de personnes, selon la police. Les organisateurs ont compté environ 150 antifas contre manifestant face à Adsav qui demande le départ de l'imam de Pontanezen, un quartier populaire de Brest où des incidents se sont déjà produits, rue Sisley, près du centre social, le 29 août dernier. Pompiers et policiers avaient été les cibles de cocktails Molotov.

La contre-manifestation d'extrême gauche dans les rues de Brest.



Les deux rassemblements se sont retrouvés face-à-face dans une ambiance tendue, échangeant slogans et insultes, mais un cordon de CRS et de policiers a empêché tout contact entre les groupes opposés.
L'imam de la mosquée Sunna, Rachid Abou Houdeyfa, fait l'objet depuis plusieurs semaines de polémiques et de controverses après la diffusion sur internet d'un prêche abordant la question de la musique dans le Coran. 
Cet imam affirmait devant des enfants que "Allah n'aime pas la musique parce que c'est le diable qui l'aime", ajoutant que "ceux qui chantent, le prophète dit qu'ils seront engloutis sous la terre, transformés en singes ou en porcs".

Face à de nombreuses réactions, l'imam avait publié un communiqué sur son site internet, affirmant que ses "propos concernant la transformation portaient sur une métaphore" et n'étaient "pas à prendre au premier degré". Il ajoutait également que cette vidéo "datait d'un peu moins de deux ans, et que si j'étais amené à traiter le même sujet aujourd'hui, je ne l'aurais pas abordé de la même manière". 

Résistance républicaine et Adsav
"contre l'islamisme radical"
"Nous assistons à un endoctrinement des enfants, comme dans des sectes, le préfet et le procureur doivent réagir", a maintenu Ronan Le Gall, porte-parole d'ADSAV, malgré cette reculade de l'imam, appelant à "fermer les mosquées salafistes", de Brest, dont le maire PS est François Cuillandre, un ancien chargé de mission au cabinet de Louis Le Pensec, alors ministre des DOM-TOM.

En janvier 2013, des couronnes à découper pour la galette des rois sont retirées des cantines brestoises parce qu'elles portaient le mot 'Épiphanie', au motif de la loi sur la laïcité dans les écoles.
Dans un tract ambigu, les contre-manifestants d'extrême gauche - dont de très virulents antifa - affirmaient "ne pas cautionner les propos de l'imam", mais se positionnent "contre l'instrumentalisation raciste et islamophobe qui en est faite".

Interrogé le 30 septembre sur l'antenne de France Bleu Breizh Izel, Anouar Kbibech, nouveau président du Conseil français du culte musulman, avait jugé "ahurissant" le fait de tenir de tels propos devant des enfants, ajoutant que cette affaire "pose  la question de l'habilitation des imams en France".

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