POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 5 juin 2015

Sondage: Hollande fait le vide à gauche, au profit du FN

Les sympathisants PS avouent n'avoir "aucune fierté d'avoir élu François Hollande"

Un sondage dont l'Elysée se passerait bien 

La gauche l'attend toujours
Le taux de Français se déclarant proches du Parti socialiste a chuté de moitié depuis 2011, selon une étude de l'institut Harris Interactive. Comme le Front de gauche, le "grand parti de la gauche" a du plomb dans l’aile. Alors que le congrès de Poitiers s’ouvre ce vendredi dans l’indifférence générale, le pourcentage de Français se déclarant "proche" du PS est au plus bas depuis quatre ans, selon un sondage Harris Interactive : 14%, contre 23% en octobre 2011 (*). Les explications de Jean-Daniel Lévy, directeur du département Politique-Opinion chez Harris.

Cette désaffection des Français est-elle une spécificité socialiste ? 
Elle est assez traditionnelle chez une formation politique au pouvoir. Ce qui frappe ici, c’est tout de même la chute de 50% du nombre de sympathisants par rapport à l’époque de la primaire citoyenne. Ainsi que l’absence du phénomène de vases communicants : autrement dit, les personnes qui se sont éloignées du PS ne se sont pas rapprochées pour autant des Verts ou du Front de Gauche. Au contraire, elles ont tendance à se déclarer sans aucune proximité. 

Quelles sont les raisons de cet éloignement ? 
2015, dans le meilleur des cas
Il repose plus sur l’image de François Hollande que sur la politique menée par celui-ci [veut croire l'analyste]. Les sympathisants du PS, comme l’ensemble de Français, ont du mal à voir où il va, quelle cohérence il donne à son action. Pour autant, ils approuvent plutôt les mesures du gouvernement [ce qui reste à démontrer parmi les chômeurs ou les personnels infirmiers], ce qui les éloigne des "frondeurs". Il y a donc une sorte de vague approbation, mais aucune fierté d’avoir porté François Hollande à l’Elysée, ni aucune mesure perçue comme emblématique qui cristalliserait cette satisfaction. 

Quel est aujourd’hui le profil du sympathisant socialiste ?
C’est un ensemble plus masculin que l’ensemble de la population, plus fort chez les plus de 50 ans que dans la jeunesse, plus proche des catégories supérieures que des classes populaires. [Difficile à croire dans la mesures où les quinqua sont frappés de plein fouet par le chômage et la surfiscalité]

Quelles sont les principales attentes des sympathisants du PS vis-à-vis du gouvernement ? 
Deux choses : d’une part, que le Président soit capable de donner un cap, de dire où il veut nous emmener d’ici à 2017, mais aussi de dire en quoi ce cap est de gauche. D’autre part, savoir ce qui permettra de dire demain qu’on vit mieux qu’hier. Les gens sont prêts à prendre sur eux à condition de savoir pourquoi. 

Les sympathisants socialistes sont-ils favorables au libéralisme économique ? 
Ils semblent approuver la chose, mais pas le mot. Le terme "libéralisme" provoque toujours des crispations. En revanche, la réduction des cotisations sociales, la politique pro-entreprise, le renforcement du rôle du privé… ne provoquent pas un tel rejet. En ce sens, le sympathisant socialiste ne se distingue guère du centriste. [D'où le fourvoiement de l'UMP -souhaité par Juppé- vers Bayrou qui arrange tant le PS]  L’un des échecs de Mélenchon, c’est de ne pas avoir convaincu qu’une politique de gauche alternative existe.

(*) 
Enquête réalisée en ligne les 20 et 21 novembre 2013. 
Echantillon de 1 050 personnes représentatif de la population française âgée d’au moins 18 ans.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):