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samedi 21 mars 2015

Ile-de-France: gratuité des transports sous la pression des Verts-rouges et très lourde facture pour tous

Ségolène Royal fait de la surenchère: 
après les élections, c'est trop tardif...

Le président PS de région se justifie par référence à mars 2014 !
Photo de propagande prise au crépuscule
Parce que la  circulation alternée avait été mise en place il y a presque un an jour pour jourJean-Paul Huchon se croit obligé de céder à la pression des Verts. Or, selon le président du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), la gratuité dans les transports en Ile-de-France pourrait coûter au moins dix millions d'euros à la région. 

Et la Région, ce n'est ni Hollande, ni Huchon, ni les Verts...
L'an passé, le STIF avait estimé une perte de l'ordre de quatre millions d'euros par jour en semaine, dont 2,5 millions sur le réseau RATP, et le reste pour le réseau SNCF Transilien et les bus du réseau Optile. Le week end, le manque à gagner serait plus faible de 3,5 millions pour la journée de samedi et de 2,5 millions le dimanche. 

"Dans le cadre de l’épisode de pollution aux particules fines PM10, qui sévit notamment dans notre région depuis plusieurs jours, la dégradation de la qualité de l’air a atteint ce vendredi le seuil d’alerte." Malgré l'alerte sonnée -et l'expérience évoquée- les mesures rendront effet trois jours plus tard.  "Les informations disponibles actuellement indiquent que cette situation devrait persister. C’est pourquoi dans l’attente des décisions de l’Etat sur le déclenchement de la circulation alternée à Paris, j’ai demandé aux opérateurs de transports SNCF, RATP et OPTILE de mettre en œuvre dès demain [samedi] la gratuité des transports sur leurs réseaux respectifs en Ile-de-France," explique Jean-Paul Huchon, vendredi soir. 

Les écologistes nous feront envoyer la facture 

Qui les usagers croient-ils qui va payer ? Certes, les bus, métros, RER et Transilien sont donc accessibles librement et gratuitement dans l'ensemble des zones 1 à 5. Pour le STIF, cette décision a pour but d'encourager les habitants à privilégier les transports en commun pour leurs déplacements plutôt que la voiture. Mais les opérateurs de transports ne tarderont pas à répercuter le coût sur les usagers, dont les plus défavorisés, voire médicalement fragilisés.

Pour les opérateurs, la perte s'explique surtout l'absence de vente des tickets à l'unité ou des forfaits spécifiques pour les jeunes ou pour les touristes. En outre, c'est une journée blanche où aucune amende n'est dressée. 

L'an passé, la facture de 10 millions d'euros que le STIF avait décidé d'instaurer pendant trois jours lors du pic de pollution avait été pris en charge pour moitié par l'Etat, en raison de l'impératif de santé publique. Et l'Etat, ce n'est personne d'autre que les contribuables. 

Pour récupérer en partie la mise, les autorités vont être beaucoup plus vigilantes sur les routes... L'an dernier, lors de la mise en place du dispositif de la circulation alternée, la préfecture de police a totalisé en une matinée 4.500 infractions, dont 3.000 pour non-respect de la circulation alternée à Paris et dans sa proche banlieue. Les usagers concernés ont dû régler une amende de 22 euros immédiatement (35 euros au-delà de trois jours).

Débordée sur sa gauche, la ministre de l'Environnement renâcle

Les particules fines s'attaquent
à la cohérence de la ministre
 
Samedi en début d'après-midi, Anne Hidalgo a annoncé la mise en place de cette mesure contre la pollution dès lundi, mais Royal ne veut pas "confondre vitesse et précipitation" et lui a opposé "ne pas décider sur de l'émotionnel démagogique." "Une décision de restriction des libertés, ça se fait dans le respect de l'Etat de droit," a-t-elle ajouté. "Ma responsabilité, c'est aussi d'anticiper les conséquences de mes décisions", a-t-elle fait valoir, suggérant que la maire de Paris ne voit pas plus loin que le bout de son nez, évoquant "les moyens de police" mobilisés pour cette opération et "les contraintes sur des centaines de milliers de gens".

La ministre oppose donc des limites, précisant qu'"à ce stade, la circulation alternée ne s'applique que lundi". "Nous ferons le point lundi en cours de journée", a-t-elle prévenu, faisant valoir que "manifestement, les prévisions météorologiques s'amélioreront à partir de mardi". 
La ministre a en outre annoncé qu'elle va réunir prochainement les maires des grandes agglomérations et les autres acteurs concernés "pour bâtir des plans d'action sur cinq ans". "Dans cinq ans, il faut que le problème de la pollution par les particules soit réglé", a-t-elle prévu. Royal rappelle qui est la chef...

Deux jours de polémique
Si l'urgence est aussi extrême qu'indiquée par les écologistes, la polémique a retardé la décision de mettre en place la circulation alternée a pris deux jours de retard: des élus verts accusent le gouvernement de tergiverser en raison des élections départementales dimanche. "Ces accusations sont dénuées de tout fondement", s'est défendue Ségolène Royal. "J'ai tendance à vous dire que c'est peut être l'inverse (...), s'est-elle défendue, car certains politiques ont fait beaucoup de bruit à la veille des élections".
Interrogée un peu plus tard sur i-télé sur le fait que c'est la maire de Paris, Anne Hidalgo -et non elle- qui a annoncé la décision du gouvernement samedi, la ministre s'est sentie outragée. Royal a donc minimisé cet affront. "C'est le préfet de police qui a fait cette recommandation (d'instaurer lundi la circulation alternée) que j'ai tout à fait entérinée. Et la maire de Paris l'a annoncée, c'est pas bien grave", a-t-elle assuré... On retient que la ministre n'a rien décidé: la ministre de l'Ecologie de Valls s'est faite court-circuiter et tente de faire bonne figure.

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