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dimanche 15 février 2015

Attentats islamistes à Copenhague d'où sont parties les caricatures de Mahomet

Après Paris, l'internationale djihadiste frappe à nouveau l'internationale anarcho-révolutionnaire 

Un débat autour de la liberté d'expression et de l'islamisme a fait 
un mort et trois blessés
dans l'attaque à l'arme à feu d'un centre culturel de Copenhague (Danemark), le 14 février 2015.
L'ambassadeur de France et la leader des Femen étaient présents au centre culturel de Krudttønden à Copenhague où ils participaient à  la conférence sur l'islamisme, la peur et l'auto-censure de la liberté d'expression, lorsque la fusillade a éclaté samedi vers 15h30. 
Quand les premiers tirs ont retenti, François Zimeray, l'ambassadeur de France, avait fini son discours et Inna Shevchenko, la meneuse de revue para-militaire Femen avait débuté son intervention. Depuis la salle où se tenait le débat "art, blasphème et liberté d'expression", en hommage à Charlie Hebdo, ils ont twitté en direct sur l'attentat.

Lors des premiers coups de feu, Inna Shevchenko était en train de prononcer son discours : "j'étais sur le point de dire que la liberté d'expression est une illusion en Europe, quand nous avons entendu les tirs". Et de twitter aussitôt: "tirs pendant notre réunion à Copenhague".
L'ambassadeur de France, qui buvait les paroles de la féministe aux seins nus comme du petit lait, a également réagi aussitôt sur son compte Twitter. François Zimeray rassure sa famille: "toujours vivant dans la pièce". "Ils nous ont tirés dessus de l'extérieur. C'était la même intention que Charlie Hebdo sauf qu'ils n'ont pas réussi à rentrer [ou simplement "entrer"], a ensuite commenté François Zimeray. "Intuitivement, je dirais qu'il y a eu au moins 50 coups de feu, et les policiers ici nous disent 200. Des balles sont passées à travers les portes et tout le monde s'est jeté à terre," a ajouté l'ancien ambassadeur pour les droits de l'homme.

Selon Reuters à l'Express, "Inna Shevchenko continue de son côté à commenter ce qu'il se passe ["ce qui se passe", en français] à l'intérieur de la salle", tout en citant son tweet indiquant pourtant que l'anarcho-révolutionnaire ukrainienne, adepte du close combat, a pris la poudre d'escampette:  "Je me suis enfuie en courant avec d'autres personnes par une porte de derrière; je n'ai rien vu, j'ai entendu 20 tirs à l'entrée du bâtiment". 

La police avait-elle pris les précautions élémentaires à Charlie hebdo ?

Selon les témoins, le tireur, grand et athlétique, masqué et "aux cheveux lisses" (BFMTV) - suggérant un blond yeux bleus? - serait
entré dans le centre culturel à l'accès filtré par un détecteur de métaux. L'assaillant - on est dans le ni-ni de bon aloi politiquement correct: ni islamiste, ni terroriste -   bloqué à l'entrée aurait commencé à tirer des coups de feu. "Les policiers présents auraient immédiatement riposté, mais l'homme (ni terroriste, ni djihadiste danois) a néanmoins réussi à d'enfuir." 

Dans la salle, la para-militaire Femen signale la présence de l'ambassadeur de France et du dessinateur des caricatures de Mahomet Lars Vilks: "dans la salle avec moi, il y a quelques dizaines de personnes, l'ambassadeur français François Zimeray , Lars Vilks". Or, cet artiste suédois est surtout connu pour ses œuvres provocatrices et notamment pour le (mauvais) dessin publié le 18 août 2007 par le journal suédois Nerikes Allehanda et représentant une tête identifiée par les musulmans comme celle de Mahomet sur un corps de chien (ci-contre) qui a provoqué plusieurs assassinats en Europe. Le 15 septembre, le chef de l'organisation de l'État islamique d'Irak a mis la tête de Vilks à prix.

Samedi soir, les victimes de l'attaque ont été entendues par les services de police, rapporte Inna Shevchenko qui continuait à commenter la suite de l'attentat du centre culturel danois sur son compte Twitter: "Maintenant, nous sommes tous au commissariat de police pour décrire l'attentat d'aujourd'hui à Copenhague". Sous la protection de la police bourgeoise !

Après Charb, il reste 9 des 10 cibles :
"Liste noire"des dix personnes à abattre, selon Al-Qaida
Ayaan Hirsi Ali : Activiste d'origine somalienne, citoyenne néerlandaise, elle s'est fait connaître pour ses positions contre l'excision, puis sur l'incompatibilité, selon elle, entre l'Islam et les valeurs occidentales. Elle était une proche de Theo van Gogh, cinéaste assassiné en 2004. Elle s'est exilée aux États-Unis.
Terry Jones : Ce pasteur américain s'est fait connaître pour ses attaques de l'islam. En 2010, c'est lui qui s'est livré à l'autodafé de 3.000 exemplaires du Coran, un pour " chaque personne tuée par l'Islam le 11-Septembre".
Molly Norris : Journaliste au Seattle Weekly, elle adopte un profil bas depuis 2010, quand Inspire l'a ajoutée à sa liste, après avoir voulu créer "le jour de la caricature de Mahomet". Selon l'association qui se bat pour elle, elle a changé d'identité et de métier, sous l'effet de la peur.
Carsten Juste : Journaliste danois, ancien rédacteur en chef du Jyllands-Posten, qui a publié, en 2005, les caricatures de Mohamet, reprises ensuite par Charlie Hebdo. Son journal a fait des excuses depuis, mais le journaliste vit sous de nombreuses menaces de mort.
Flemming Rose : Rédacteur en chef du service culture du Jyllands-Posten, il n'a pas cédé aux pressions et exerce toujours son métier de journaliste dans le journal danois, collaborant aussi au New York Times.
Kurt Westergaard : Le dessinateur danois qui a caricaturé Mohamet dans le Jyllands-Posten en 2005. Contrairement à son journal qui a présenté des excuses, Westergaard n'a exprimé aucun regret et a été l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat.
Salman Rushdie : L'écrivain britannique d'origine indienne est le plus connu de la liste. Auteur des Versets sataniques, il est toujours l'objet d'une fatwa lancée par l'ayatollah Khomeini, en 1989.
Morris Sadek : Chrétien copte américain d'origine égyptienne, cet avocat a fait la promotion de L'Innocence des musulmans, le film qui a mis le feu aux poudres du Moyen-Orient en 2012.
Lars Vilks : Le dessinateur suédois s'est fait connaître en publiant plusieurs caricatures de Mahomet en 2007, le représentant sous la forme d'un chien. Il a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat, dont une fomentée par des citoyens américains et irlandais. Il vit sous protection policière.
Geert Wilders : Homme politique, il est le leader de l'extrême droite néerlandaise, qui a basé une partie de son argumentaire sur l'islamophobie, proposant de bannir le Coran des Pays-Bas, le comparant à Mein Kampf. Son parti a bénéficié d'un regain de sympathie après l'attaque contre Charlie Hebdo.

Malgré toute l'importance que la presse de gauche lui accorde en France, l'ancienne collaboratrice de Charlie hebdo, Caroline Fourest, qui 
écume les plateaux de radio (France Info, ce matin, et BFMTV, hier, entre autres) depuis deux jours, n'est pas "blacklistée", à la différence de Charb qui a été exécuté avec ses camarades dessinateurs du journal libertaire.

 

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