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dimanche 4 janvier 2015

L'État islamique utilise un nouvel otage journaliste à sa propagande

Le FdeG, Mediapart et Denis Sieffert de Politis s'en prennent-ils encore aux Occidentaux ?

A la manière d'un banal reportage, John Cantlie raconte l'apparente normalité de la vie quotidienne à Mossoul, Irak
ville aux mains sanglantes des terroristes islamistes depuis plusieurs mois.
ISIS = EI = Daesh ou Daech

La réalisation de la vidéo de 8 minutes glace les sangs des humanoïdes républicains. John Cantlie, photojournaliste kidnappé avec James Foley par les terroristes de l'État islamique (EI) et gardé en otage en Syrie depuis novembre 2012, avance tout sourire devant la caméra de ses geôliers pour vanter la douceur de vivre à Mossoul. La deuxième ville d'Irak, peuplée de deux millions d'habitants, est tombée aux mains des djihadistes de Daech en juin 2014. L'objectif de cette vidéo diffusée sur internet: propager une autre image de l'organisation auprès des musulmans occidentaux.

"Business as usual"
John Cantlie, filmé au volant d'une voiture, déroule son commentaire sous la contrainte. "Les media dépeignent la vie dans l'État islamique par le biais d'images de gens déprimés, entravés dans leur liberté, enchaînés, accablés par des lois totalitaires. Mais franchement, à part un mois de décembre un peu frais, bien qu'ensoleillé, on peut dire que la vie à Mossoul suit son cours."


Visite "touristique"

À la manière d'une commande de reportage du ministère du Tourisme sur une ville touristique, le journaliste est ensuite guidé sous bonne escorte dans les allées du souk. "La visite d'une ville musulmane serait incomplète sans la visite du souk, ce grand marché où vous pouvez tout acheter", raconte-t-il avant de déambuler dans les travées chargées de denrées et de marchandises en tous genres. Le ton est appuyé, le sourire semble naturel. Dans cette vie "normale", pas une seule femme n'apparaît tout au long des huit minutes de la vidéo.
Cantlie est ensuite conduit dans un hôpital, pour y montrer un service pédiatrique, puis est mis en scène sur une moto de police, qu'il conduit de manière hésitante, un djihadiste armé de sa kalachnikov en passager.


Contre propagande

Cantlie est-il passé du côté islamiste ?Au cours de la vidéo, Cantlie charge les media occidentaux et arabes, qu'il accuse de dénaturer l'information. La chaîne saoudienne al-Arabiya, l'américaine CNN, le quotidien anglais The Guardian ou encore l'encyclopédie en ligne Wikipedia, sont nommées précisément.

Ce n'est pas la première fois que Daech recourt à John Cantlie pour sa propagande. Le Guardian estime que c'est la huitième fois, suggérant peut-être qu'il s'est converti... 
"Business as usual"
John Cantlie en est à son deuxième kidnapping, le premier ayant eu lieu la même année, il fut libéré une semaine plus tard. Malgré son status d’otage, il est le seul journaliste connu travaillant pour le Califat.
On se souvient ainsi du journaliste, en septembre, vêtu de la même combinaison orange que ses confrères décapités, et qui se livrait déjà au rétablissement de la vérité. Ou encore dans une autre simulation de reportage, dans les rues de Kobané
L'EI, conscient de l'impact dévastateur des images d'exécution d'otages, semble vouloir infléchir sa représentation auprès de son public occidental par la diffusion de ces vidéos.

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