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mercredi 25 juin 2014

Hollande échoue dans la vente du Rafale au Qatar

Le Qatar, premier acheteur du Rafale ?

Le président de la République y comptait bien en
 rencontrant l'émir du Qatar
 ce lundi 23 juin.

Son pays envisageait l’achat de 72 avions de combats. Le Rafale était en bonne position face au Typhoon du consortium Eurofighter et aux F18 et F15 de Boeing.

"Inch Allah", confie l’un des industriels de la team Rafale. Dassault Aviation et ses partenaires Thales et Safranattendaient beaucoup de cette visite de l’émir du Qatar, qui a succédé à son père il y a un an.

En effet, le gouvernement va céder jusqu'à 10% du capital d'Aéroports de Paris (ADP), mais a déjà réduit sa participation dans Safran et EADS (deux grandes entreprises françaises d'aéronautique) et Bercy a besoin de renflouer ces fleurons de l'industrie hexagonale.


La France et Dassault Aviation devaient enfin décrocher ce qu’ils attendent depuis plus de dix ans

L’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani devait signer un premier contrat à l’export pour l’avion de combat français avant le  dîner officiel. 
Le Rafale était-il au menu ? Rien n’est sûr mais les couloirs des chancelleries et des Etats-majors bruissent de manière positive. "Les Qataris font savoir que le Rafale est l’avion qui leur convient mais nous restons extrêmement prudents", indiquait une source "proche du dossier", c'est-à-dire un conseiller de l'Elysée. Le Qatar deviendrait ainsi le premier acheteur du Rafale, avant l’Inde, qui négocie toujours l’achat de 126 appareils de combat.

Depuis 2011, le Qatar a en effet prévu d’acheter 72 chasseurs. 
Cette opération est considérée comme un des investissements de défense prioritaires. L’émirat a mené des évaluations poussées durant l’année 2012. Et le Rafale dispose de certains atouts dans la compétition qui l’oppose au Typhoon du consortium Eurofigthter, et aux appareils de Boeing.

Relation de confiance
D’une part, Dassault Aviation a noué une relation de confiance avec le Qatar depuis de nombreuses années. Les Qataris sont en effet équipés aujourd’hui de 12.

Mais pas de Rafale, malgré deux milliards de contrats avec Paris

Hors de ses frontières,
l'émirat investit des millions de dollars dans dans des entreprises comme en France Total, Vivendi ou Veolia et dans le sport
Un contrat de deux milliards d'euros avec Vinci et Alstom va permettre la réalisation d'un tramway dans la ville de Lusail. Un troisième contrat va permettre la création avec la Caisse des dépôts en France et Qatar Investissements Authority (le 3éme fonds souverain au monde) d'une joint-venture pour le financement de PME en France. Ce type d'investissement s'avère fructueux. Selon Capital, la valeur des participations financières qataries dans les entreprises françaises a atteint 7,6 milliards d'euros, en hausse de 15% depuis le début de l'année. Soit un gain pour l'Emirat de l'ordre d'un milliard d'euros...
Toutefois, la visite de l'émir n'a pas tenu toutes ses promesses. On attendait en effet une annonce sur l'avion de chasse Rafale de Dassault, alors que l'Emirat est en train de renouveler sa flotte de 72 appareils. Selon l'Elysée, François Hollande et le cheikh Al-Thani ont "parlé" de ce dossier. "Les discussions se poursuivent. On a confiance sur une issue positive", indiquait-on dans l'entourage du président de la République. Reste que le Qatar est aussi intéressé par l'Eurofighter Typhoon, construit par un consortium regroupant BAE Systems, Airbus Group et l'Italien Finmeccanica, ainsi que par le F-15 de Boeing.

L'Elysée n'a guère communiqué sur cet espoir déçu.
Et la presse indépendante s'est bien gardée d'évoquer ce nouvel échec.
Deux journalistes spécialistes du Moyen-Orient, Christian Chesnot (France Inter), ex-otage de l'armée islamique en Irak (2004) et Georges Malbrunot, correspondant pour l'AFP, ont en revanche mené une enquête d’un an (mars 2013) sur le Qatar et ont dévoilé les deux visages de cet Etat "caméléon", "un pays entre monopoly et islam radical": de quoi faciliter les échanges commerciaux...


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