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mercredi 9 avril 2014

Incapable au PS, Désir sera assez bon pour les Affaires européennes...

Le PS n'a-t-il pas plus de respect de l'Union européenne ? 

Une marque de mépris au moment où Bercy quémande un nouveau délai
Coup de kärcher au PS 
Un grand nettoyage de printemps ! Après le gouvernement et le cabinet de l'Elysée, François Hollande, qui a nommé Manuel Valls premier ministre, a remanié le gouvernement, remplacé Pierre-René Lemas par un intime, Jean-Pierre Jouyet, au secrétariat général de l'Elysée, et a également changé la direction du Parti socialiste. Pour remplacer le premier secrétaire coopté, Harlem Désir, la chose de François Mitterrand à la tête de SOS Racisme, l'hypothèse de l'apparatchik Jean-Christophe Cambadélis est sérieusement envisagée au sommet de l'Etat, depuis que Désir est nommé secrétaire d'Etat aux affaires européennes et remplacé par intérim à Solférino par le député de Paris, dans l'attente d'une régularisation par les instances du PS. Bien que ce bourgeois qui vit de ses rentes n'ait jamais rien fait de ses dix doigts, il pourrait servir de gage à la gauche du PS!

Le Monde titrait: "Harlem Désir menacé à la tête du PS"

Qualifié d'inutile et inaudible au lendemain de la défaite des municipales, Harlem Désir devait déjà être exfiltré par Jean-Marc Ayrault avant même le verdict des urnes. Désir était en effet apparu plus bête et méchant que agressif ou pugnace et s'était retrouvé de plus en plus isolé au fil des mois. Mardi 8 avril, toujours très clairvoyant, il déclarait encore au Monde : "Je suis le premier secrétaire du Parti socialiste et je le reste." Mais "Harlem a compris qu'il n'avait pas le choix : soit il sortait maintenant avec un éventuel parachute doré, soit c'était après les élections européennes avec du goudron et des plumes", expliquait un cadre socialiste.

Il serait donc remplacé par Jean-Christophe Cambadélis, déjà candidat au poste en 2012, au détriment du numéro deux statutaire du parti, le député fabiusien Guillaume Bachelay et bien qu'Emmanuel Maurel, le leader de l'aile gauche du Parti socialiste, déjà en course contre Désir à Toulouse, pouvait lui aussi prétendre au poste.

La désignation de Cambadélis serait un signe envoyé par l'exécutif aux amis de Martine Aubry, mal servis en postes dans le nouveau gouvernement. Proche de la maire de Lille mais " hollando-compatible", l'ex-trotskiste n'a pas pris le risque de signer l'appel des 87 élus frondeurs socialistes (lien Le Monde) pourtant signé par le député (Hauts-de-Seine) signataire Jean-Marc Germain, conjoint d'Anne Hidalgo, maire de Paris, et ratifié par plusieurs aubristes exigeant un "contrat de majorité" avec Matignon.

Parachutage infâmant aux Affaires européennes

Que faire de ce boulet de premier plan ? 
L’eurodéputé socialiste n’a qu'une très faible légitimité pour occuper les fonctions, mais Hollande l'a pourtant affecté au Secrétariat d’Etat aux Affaires européennes. Il n'y avait en fait pas de pire signal qu’un limogeage politique. Encore une occasion manquée pour un poste qui est décidément toujours aussi peu recherché et rempli par le bras cassé du moment ou un anonyme, tel son prédécesseur, Thierry Repentin, qui n'a pas marqué la fonction.

Bercy se contentera-t-il d'un Désir, notamment depuis la crise de l’euro. 

Député européen, Harlem Désir n’a pas manifesté un intérêt particulier pour la chose communautaire à Bruxelles ou à Strasbourg où il brillait par ses absences.  Selon l’ONG VoteWatchEurope, qui suit le travail des élus, le nouveau secrétaire d’Etat est plutôt un cancre dans l’hémicycle. Il se classe au 752e rang sur 766 députés pour son assiduité lors des votes, avec une participation à seulement 48,69% d'entre eux. Moins d’un sur deux. Et ses collègues étrangers sourient quand on demande son niveau en anglais, allemand ou espagnol…

De plus, la France en est quand même à son dixième secrétaire d’Etat aux affaires européennes en dix ans, quand l’Allemagne en a eu moins de deux fois moins sur la période. Et avec des profils moins iconoclastes que côté français, où Hollande récidive après l'envoi d'un expert des HLMThierry Repentin

Manuel Valls aurait donné un signal positif s’il avait nommé un vrai connaisseur de l’Europe. Par exemple, le député socialiste franco-allemand Matthias Fekl, trentenaire dynamique et enthousiaste, totalement bilingue, qui a vécu dans les deux pays, est allé à l’école dans les deux systèmes et qui a un sacré réseau à Berlin. Il aurait été le premier ministre franco-allemand dont on a si souvent parlé dans les sommets européens. Faute de quoi nous avons un ex-Premier secrétaire déplumé !

"Recasage", "scandale", souligne Le Nouvel Observateur

Yves Jégo, député et président de l'UDI par intérim,  ironise  sur cette nomination: "Comment peut-on [...] comprendre que celui qui a notamment perdu les élections municipales pour le PS se voie ainsi clairement recasé au gouvernement afin de libérer le poste de premier secrétaire du PS ?"

L'altermondialiste Yannick Jadot (EELV) y voit lui de petits arrangements qui l'irritent : "L'Europe otage de la petite politique des premiers secrétaires du PS. Triste féodalisme socialiste".

Pour Florian Philippot, vice-président du FN, c'est une "promotion" inacceptable : "La séquence 'gouvernement de combat' se conclut donc sur la promotion-sanction de Harlem Désir au gouvernement... Tout ça pour ça ! Oust !"

L'ex-PS Pierre Larrouturou dénonce pour sa part un "total scandale", tandis que la sénatrice UDI Chantal Jouanno parle d'une "vraie provocation", pointant son absentéisme à Bruxelles. "L'indésirable du PS, absent du Parlement européen en charge des Affaires européennes", écrit-elle.


Le Parti communiste épingle de son côté le "jeu de chaises musicales bien peu reluisant" de François Hollande, qui préparerait "le dynamitage du PS".
"L'exfiltration calamiteuse d'Harlem Désir du poste de Premier secrétaire, son remplacement dirigé depuis l'Elysée [au mépris des engagements de "Moi, président" meilleur que les autres] sont autant de signes de l'entreprise de refonte du PS à laquelle se livre actuellement le président de la République", écrit-il.

Même le collègue d'Harlem Désir Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, finit par le tacler : "Je crains qu'il poursuive la politique qui est conduite aujourd'hui par le gouvernement, qui est une politique dans l'erreur", a-t-il dit sur LCI.

Au sein du PS, les membres de la gauche forte ont dénoncé des pratiques "pas acceptables", le nom du futur Premier secrétaire du parti ayant filtré avant même la nomination d'Harlem Désir à l'exécutif. Ils demandent un vote interne, mettant en avant la tradition de "démocratie" du Parti socialiste.
VOIR et ENTENDRE la bronca à gauche:

Question de dignité: pourquoi Harlem Désir ne renonce-t-il pas ?

Conservera-t-il aussi la tête de liste en Ile-de-France aux élections européennes du 25 mai ? 
 Selon plusieurs sources, la plus grande incertitude persiste. Là aussi, il pourrait être remplacé par Vincent Peillon. L'ancien ministre de l'éducation nationale, jusqu'à présent tête de liste aux européennes dans la circonscription du Sud-Est, pourrait être envoyé dans la région parisienne. "Une telle opération est une farce, estime un dirigeant du PS. D'un côté, Harlem accepte d'être humilié pour un plat de lentilles ; de l'autre, Hollande et Valls récompensent l'échec en lui disant : "Tu as tellement démérité au PS que l'on te nomme au gouvernement de combat !"
"Comment un tel changement pourrait-il être accueilli par les militants du PS ?" Et les électeurs!

1 commentaire:

  1. Voir " Je suis stupide j'ai voté Hollande "

    Petits extraits savoureux :

    " Le Père Ubu à l’Élysée
    par Philippe Tesson
    Posté le 11 avril 2014 par balboa78

    " Pour se débarrasser des gêneurs, le Père Ubu les envoyait à la trappe.
    Lui, Hollande, il en fait des ministres, selon le principe d’incompétence."

    " Il promettait une République exemplaire. Nous n’avons cessé de dire que son grand air de la vertu n’était qu’un leurre. Il nous donne spectaculairement raison. Il fait mieux que tous ses prédécesseurs, en tête desquels son contre-modèle favori, Nicolas Sarkozy, qu’il a abreuvé d’insultes pour conquérir le pouvoir et qui fait désormais figure d’enfant de choeur. Avec un splendide cynisme, il commet un abus de pouvoir digne des tyranneaux d’opérette. "

    Philippe Tesson pour le Point.

    Tout le reste est de la même veine, un vrai régal.

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