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samedi 1 février 2014

Valls refuse à la Manif pour Tous un traitement équitable

La justice annule la présence d'huissiers dans le cortège, à la demande de Valls

Saisie par la préfecture de police à la veille du rassemblement de la Manif pour Tous dimanche, 
 Hollande est-il le Poutine français ?
la justice a annulé la présence d'huissiers assermentés obtenue jeudi par les organisateurs au sein de son cortège prévu demain après-midi à Paris.

Le ministère de l'Intérieur s'exaspère que la Manif pour tous revendique un regard objectif. Samedi, assignant le collectif en référé à la dernière minute, la préfecture de police de Paris a obtenu l'invalidation d'une mission confiée à deux huissiers. Mais que manigance donc la Préfecture de police de Paris, institution sous l'autorité du ministre de l'Intérieur? 

La Manif pour tous "en a assez que l'on renvoie de ses cortèges une image fausse"Deux huissiers de justice avaient été missionnés jeudi pour observer le déroulement du rassemblement, donc  des participants et contre-manifestants, mais aussi le comportement des forces de l'ordre. "Si on avait demandé ces deux huissiers, rappelle Me Henri de Beauregard, l'un des avocats de la Manif pour tous, c'est pour qu'ils décrivent, en toute transparence, la manifestation, ses banderoles, ses slogans, et d'éventuels débordements".
 
Mais, paradoxalement, pour la Préfecture de police, cette présence d'observateurs impartiaux, "éminemment critiquable tant sur le terrain du droit que sur celui des faits", selon son avocat, Me Ali Saidji, dans sa requête, serait  "de nature à créer des troubles graves à l'ordre public". On ne pouvait pas faire mieux dans le genre contre-vérités !

La liste est longue des balivernes accumulées par Me Saidji pour discréditer les mesures d'auto-protection du Collectif: "atteinte à la séparation des pouvoirs", "contrôle a priori des actes de l'administration", impossibilité pour les huissiers commis "d'exécuter la plupart des chefs de missions confiés", - puisqu'ils ne pourront être "à tous endroits à chaque moment", malgré les moyens modernes sophistiqués et leur mobilité, selon son client de la place Beauvau -, "mise en danger" desdits huissiers.  Pour le coup, les hommes de loi seraient soumis à une mystérieuse menace a priori... "On place la police sous surveillance !", a-t-il ouvertement craint. Mais alors  les journalistes aussi, dont la partialité est désormais avérée et dénoncée sur les lieux de manifestation. 

Lors de précédents rassemblements,
des avocats avaient été appelés à constater des brutalités inutiles de la part des forces de police, à conseiller et protéger les participants malmenés et interpellés en masse pour dramatiser les affrontements, avant qu'ils soient relâchés au final.
  
D'autres huissiers seront là

"La préfecture de police ne souhaite pas que des officiers ministériels indépendants viennent constater ce qui se passe?, s'étonne Cédric du Rieu, responsable du pôle juridique de la Manif pour tous. On ne peut que se demander, avec inquiétude, pourquoi? Nous, nous n'avons rien à cacher. Des officiers de sécurité privée étaient prévus pour protéger les huissiers, et il n'était bien sûr pas question de gêner le travail des forces de l'ordre !" 
Depuis l'ordonnance de jeudi, autorisant les deux huissiers, indique Me de Beauregard, "la préfecture de police m'a appelé, ainsi qu'un des huissiers désignés, en nous mettant une pression considérable. En terme de séparation des pouvoirs, il y a de quoi être assez inquiet..." Ne pouvant plus matériellement faire appel avant dimanche, la Manif pour tous promet cependant de "trouver d'autres huissiers" pour décrire son cortège. Ils n'auront simplement pas le droit de poser des questions aux policiers.

Le ministre de Hollande entrave la liberté de manifester 
Samedi matin,le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait d'ailleurs prévenu: "Il faut dire ‘ça suffit'. Croyez-moi le gouvernement, l'Etat, les forces de police, la justice seront d'une très grande sévérité face à tous ceux qui s'en prennent à nos institutions et nos valeurs". La répression est en marche, a priori, sans contrôle ni entrave.

Par ses menaces, le pouvoir tente de démobiliser ses opposants.
Les oppositions, Manif pour Tous ou Bonnets Rouges, sont-elles devenues l'Ukraine du Poutine de l'Elysée?

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