POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 20 février 2014

Lilian Thuram voit-il du racisme partout ?

L'anti-racisme est son fonds de commerce

Un parano victime de racisme ordinaire ?

Hollande élève Thuram au grade 
d'officier de la Légion d'honneur
Les affaires du footballeur allant bien, la scène se passe dans un restaurant huppé de Belgique. 
Lilian Thuram a vécu comme une attaque raciste une simple méprise d'employée zélée à la sortie des toilettes: la salariée l’a pris pour un resquilleur et a voulu le chasser de l’établissement! Depuis en effet que l'album d'Hergé, Tintin au Congo (belge), a été la cible d'attaques insensées pour racisme, les Belges n'ont sans doute plus jamais vu un Noir et sont pris de panique à la vue d'un.

Retraité du foot depuis 10 ans,
le quadragénaire reconverti dans la lutte contre le racisme rapporte que lors d'un récent voyage en Belgique, il est tombé sur une dame pipi peu physionomiste : "Nous sommes entrés dans un restaurant assez huppé, nous étions cinq, raconte-t-il. Les quatre autres rejoignent la table, moi je me dirige vers les toilettes, et en sortant, quand je me lave les mains, il y a une dame qui me dit "Oh ! C’est pas un lieu public ici, il faut que tu sortes !” " aurait lancé cette défavorisée de la vie qui, pour son malheur, ne fréquente pas les stades de foot.
L'ego de la star passée du foot a reçu un choc aussitôt transformé en penalty. 
Blessé de ne pas être reconnu, le Guadeloupéen s'est déclaré victime de racisme ordinaire. "Lorsque l’on ne me reconnaît pas comme étant Lilian Thuram le joueur de foot, je suis reconnu - comme beaucoup de personnes - avant tout par ma couleur de peau", estime-t-il, révélant sa soif de reconnaissance dans une vidéo mise en ligne sur le site de France Télévisions. Réélle ou non, cette expérience vient en tout cas justifier la cause qu'il défend contre les mots et attitudes racistes. En 2008, il a en effet créé la Fondation Lilian Thuram-Éducation contre le racisme et elle a besoin de vivre.
Pour Lilian Thuram, il s’agit d’une preuve de racisme, car si cette employée de l’établissement l’a confondu avec un squatteur de toilettes, c’est sûrement à cause de sa couleur de peau. "Je lui ai dit : “Écoutez je ne comprends pas, il doit y avoir un problème”, se souvient-il. Elle m’a dit “Ouais, c’est ça, il y a un problème, il faut que tu sortes.” " Face à la réaction insultante de cette dame, l’ex-footballeur a demandé à voir le directeur du restaurant, avant de rejoindre ses amis à table. Bien que détentrice de cet emploi peu valorisant, la dame n'est vraisemblablement pas une personne de la couleur de peau que l'ont dit systématiquement affectée à ce genre de tâche: le bon côté de cette illustration de la lutte de Thuram contre le racisme ordinaire... 
Quelques instants plus tard, le patron est venu à la rencontre du décoré de la Légion d'Honneur et a tenté d’apaiser le personnage : "M. Thuram, excusez-nous, on ne vous avait pas reconnu ! ", lui aurait-il platement confessé. Mais le susceptible footballeur Lilian Thuram fait la leçon : "Ce n'est pas le problème de me reconnaître ou pas, lui répond-il. Je pense qu’il y a des attitudes… […] Sa façon de m’interpeller n’était pas la bonne." Les dames-pipi devront désormais faire preuve de psychologie et de diplomatie, sans augmentation de salaire. Ni primes.

VOIR et ENTENDRE 

La travailleuse était même tout simplement raciste, comme il l’explique à présent à France Télévisions : "Dans ces situations-là, vous êtes jugés à travers votre couleur de peau", conclut le privilégié, sans aucune empathie sociale.

Thuram s'insurge en outre contre l'image trop sombre de l'Afrique que donnent les campagnes de publicité caritative. 
Il l'explique à propos d'une vidéo cynique, Let's save Africa-Gone Wrong, réalisée par le collectif norvégien SAIH et illustrant leur démarche sur la toile en tournant à la dérision le "charity business". 


Un athlète à fleur de peau  
Personne n'a oublié les larmes de Thuram après la finale du Mondial perdue contre l'Italie en 2006. 
Alors qu'il poursuit une carrière en club aux Antilles, il annonce en juin 2008 qu'il souffre d'une malformation cardiaque héréditaire et qu'il s'agirait de la même maladie qui a coûté la vie à son frère sur un terrain de basket-ball.

Les casseroles de Thuram

Thuram et la candidate
de la gauche en 2007
Le 6 septembre 2006, alors que débute la campagne présidendielle de 2007, Lilian Thuram finance l'achat de places gratuites pour le match France-Italie au Stade de France et les offre à des sans papiers expulsés d'un squat de Cachan, (Val-de-Marne). Mais l'opération politico-médiatique apparaît lorsqu'est révélé que le transport de ces personnes est financé par le Conseil Général présidé par un communiste qui a proposé de fournir des bus. Soutenant l'initiative de Thuram, la secrétaire nationale du Parti communiste français, déclare le jour même: "Les propos tenus par des hommes politiques de droite et d'extrême droite sont particulièrement choquants. Ils font la démonstration, une nouvelle fois, de l'inhumanité et de la violence qui les caractérisent". Marie-George Buffet appelle d'ailleurs les élus et citoyens à se mobiliser, tandis que l'association SOS Racisme, estime que " les inviter au Stade de France, ce n'est pas récompenser ceux qui fraudent (...), c'est donner un moment de répit à des personnes victimes d'injustices créées par les politiques".


L'affaire des quotas révèle le racisme ordinaire de ...Thuram

Thuram entouré de deux infortunées :
K. Le Marchand et V. Trierweiler
Le site Mediapart diffuse en avril 2011 le verbatim complet d'une réunion de travail de la DTN et accuse Laurent Blanc,actuel entraîneur du Paris Saint-Germain, sur la base de ce verbatim de s'être déclaré favorable à l'instauration de quotas limitant les bi-nationaux dans les centres de formations et équipes de France jeunes lors de cette réunion tenue au sein de la FFF en novembre 2010. Lilian Thuram prend position et déclare " J'ai été déstabilisé. Je me suis dit que c'était faux. J'ai passé des coups de fil, à Noël Le Graët, aux membres de la DTN. Nous n'avons pas encore des preuves, mais il est clair que nous sommes au cœur d'un scandale ". Il ajoute "Quand est-ce qu'on va sortir de ces préjugés sur les couleurs de peau ? Quand est-ce qu'on va arrêter de dire que lorsque vous êtes noirs, vous courez plus vite ? Que lorsque vous êtes noir, vous êtes moins intelligent ?". Christophe Dugarry, ancien coéquipier de Thuram en équipe de France, lui rappelle qu' "un soir de 12 juillet 98, lors de la finale de la Coupe du Monde, on est dans les vestiaires. On a la coupe, on est en train de faire des photos entre nous. Moi, j'ai souvenir de faire une photo avec Vincent Candela, avec Bixente Lizarazu, avec Zizou, ceux dont on est un peu plus proche. On a envie d'avoir un souvenir commun avec la coupe au milieu. Et là j'entends Lilian Thuram, et je ne suis pas le seul, Franck Leboeuf aussi, dire: "Allez les blacks on fait une photo tous ensemble." Sur le coup, ça ne me heurte pas, parce que je n'ai pas l'esprit mal placé et je sais très bien qui est profondément Lilian Thuram, c'est-à-dire tout sauf un fasciste ou un raciste. Et il y a Franck Leboeuf qui relève et lui di: " Lilian qu'est ce que tu dis là ? Imagine si nous, on avait dit allez les Blancs, on fait une photo tous ensemble. Comment tu aurais réagi ?" Cette réaction étonne aujourd'hui Lilian Thuram qui assure que le mot 'black' ne fait pas partie de son vocabulaire et qu'il n'a d'ailleurs pas souvenir d'avoir jamais souhaité une telle photo avec seulement des joueurs de couleur noire.

Le 4 septembre 2013, sa compagne, la présentatrice de télévision Karine Le Marchand, porte plainte contre lui pour violence conjugale, 
puis annonce le 14 septembre 2013, sous la pression que soit mis un terme à sa carrière sur le service public, qu'elle retire sa plainte. Le 18 septembre, alors que le magazine Closer a publié l'information que Karine Le Marchand a subi des violences conjugales de l'ex-footballeur, François Hollande juge néanmoins bon et juste de remettre la Légion d'honneur à Lilian Thuram.
La parole d'une femme présumée battue ne tient pas mais, si cen 'est pas du sexisme, ce n'est pas du racisme. L'honneur macho est sauf.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):