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mardi 17 décembre 2013

SMIC horaire: la "gauche sociale" offrira 10 centimes de plus au 1er janvier

Et aucun coup de pouce: seulement le majeur...

La CFDT n'y trouve rien à redire
Les trois millions de Smicards verront leur salaire horaire "s'envoler" de 9,43 à ...9,53 euros brut au 1er janvier. Hollande et sa majorité socialo-écolo n'offiront que la hausse limitée aux mécanismes légaux, sans coup de pouce (comprendre  prime), au grand dam des syndicats.

Cette augmentation porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel - au lieu de 1.430,22 - pour les salariés aux 35 heures, a annoncé pour Noël le ministre du Travail Michel Sapin aux partenaires sociaux. 
En net, pour un temps plein, le gain devrait atteindre environ 12 euros par mois, avec un salaire mensuel de 1.113 euros en moyenne
"Evidemment, pour tous ceux qui sont au SMIC ces chiffres sont des chiffres faibles mais, dans le contexte actuel, il nous a semblé impossible de faire plus", a déclaré Michel Sapin à la presse lundi .

Sapin voudrait nous faire croire au père Noël
La presse militante parle de "revalorisation",assurant qu'elle est "supérieure à la hausse des prix de 0,6% sur un an."
Et Sapin, le ministre du Travail, assure que cette "hausse", n'ayons pas peur des mots, permet "un gain de pouvoir d'achat de 0,5%, ce qui n'est pas négligeable". 
"Non négligeable", mais inexact
Le Smic est revalorisé automatiquement chaque 1er janvier en fonction de l'évolution des prix (intégrant le loyer et l'énergie) et de l'évolution du salaire réel de base des ouvriers et employés, selon de nouvelles règles instituées en février dernier. 

Le gouvernement avait alors précisé que la croissance, aujourd'hui atone, serait un "élément d'appréciation" pour décider d'un éventuel coup de pouce.

En refusant d'aller au-delà de la revalorisation légale, Michel Sapin suit les préconisations du groupe d'experts sur le Smic, chargé depuis 2008 d'"éclairer" le gouvernement sur les évolutions du salaire minimum. 


ENTENDRE Lenglet justifier l'austérité:


Dans son rapport remis fin novembre, le groupe présidé par François Bourguignon et entièrement renouvelé s'opposait à un coup de pouce, craignant notamment qu'une "hausse du Smic ne se traduise in fine par une baisse de l'emploi et une perte de compétitivité".

"Circulez, y a rien à voir", pour FO 

L'annonce faite lundi a douché les espoirs des syndicats, dont la majorité réclamait un geste au gouvernement. 


Le Smic horaire augmentera de 10 centimes, sans... par 20Minutes

Agnès Le Bot (CGT) a ainsi jugé que cette décision est "très en deçà des attentes des salariés" et revendiqué un Smic à 1.700 euros brut. Elle a déploré qu'alors que "trois organisations syndicales (CGT, FO, CFTC) représentant 60% des salariés réclamaient un coup de pouce, elle n'aient pas été entendues, à l'opposé du patronat".

"Pour les salariés, c'est 'circulez y a rien à voir' "
, a aussi réagi une autre femme, Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO), qui militait pour une hausse de 2%. "Alors que tout augmente (les impôts, l'électricité...), les salariés continuent à payer le prix de la crise et, de l'autre côté, le gouvernement aide les entreprises", a-t-elle regretté. 

La CFTC demandait elle aussi que le gouvernement aille "au-delà de ce que prévoit la loi, contrairement aux recommandations (du groupe d'experts sur le Smic) qui ne prennent pas en compte les augmentations de prix à venir, notamment de l'électricité et des conséquences de la hausse de la TVA".

Le Smic est revalorisé automatiquement chaque 1er janvier en fonction de l'évolution des prix (intégrant le loyer et l'énergie) et de l'évolution du salaire réel de base des ouvriers et employés, selon de nouvelles règles instituées en février dernier. 
Le gouvernement avait alors prévenu que la croissance, aujourd'hui atone, serait un "élément d'appréciation" pour décider d'un éventuel coup de pouce, ce qui, dans la presse, suggère que les manants n'ont pas de quoi être surpris.

La gauche socialo-écolo se retranche bravement derrière ses experts

En refusant d'aller au-delà de la revalorisation légale, Michel Sapin suit les préconisations du groupe d'experts sur le Smic, chargé depuis 2008 d'"éclairer" le gouvernement sur les évolutions du salaire minimum. 
Sans surprise, dans son rapport remis fin novembre, le groupe présidé par François Bourguignon et entièrement renouvelé s'opposait justement à un coup de pouce, craignant notamment qu'une "hausse du Smic ne se traduise in fine par une baisse de l'emploi et une perte de compétitivité": tous ces groupes font les affaires du gouvernement.


En juillet 2012, dans l'euphorie de son élection, François Hollande avait décidé d'une hausse exceptionnelle de 0,6%, sans prendre en compte la situation de l'économie depuis la crise de 2008, ni son augmentation des dépenses publiques.
Au 1er janvier 2013, le président démagogue avait perdu de sa légèreté, s'en tenant à la hausse légale du SMIC (+0,3%) pour les 3,1 millions de Smicards, qui travaillent majoritairement dans le privé (1,9 million), notamment dans l'hôtellerie, la restauration et le tourisme.

VOIR et ENTENDRE  un Nicolas Doze apaisé depuis que BFMTV et Dailymotion ont censuré sa chronique qui démontrait la neutralisation de la hausse de 10 centimes par l'inflation:

N.B. Nous serions reconnaissants à quiconque aurait sauvegardé cette chronique censurée du  décembre 2013 et nous la ferait partager.


Mais l'Allemagne a opté pour le SMIC: l'un des deux a forcément tort 
Nivellement par le bas
Le groupe d'experts sur le Smic fait valoir que le SMIC en France est "aujourd'hui très nettement au-dessus des niveaux constatés dans les autres pays de l'OCDE". 

Changement d'herbage en Allemagne réjouit les veaux français
Alors que l'Allemagne s'est résolue à instituer le salaire minimum que les sociaux-démocrates souhaitent à 8,50 euros brut l'heure, le ministre du Travail s'est réjoui lundi que "le modèle français, si souvent décrié, remporte une belle victoire en étant imité par nos amis allemands".

Le débat sur l'impact d'une augmentation du SMIC reste ouvert
Economiquement néfaste pour certains économistes, il est en revanche indispensable pour soutenir la consommation et donc la croissance pour d'autres. 


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