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lundi 26 août 2013

Réforme des retraites: Ayrault promet une baisse du coût du travail

Le socialiste Ayrault fait des grâces aux créateurs d'emplois

Le Premier ministre  évoque une baisse des charges sociales, dès l’an prochain... 
Détermination apparente, mais flou réel:
qui arbitre ? L'hyper-président ?
Selon lui, elle ferait plus que compenser la hausse des cotisations envisagée pour financer les retraites.

L'intox a assez duré. Jean-Marc Ayrault, qui recevait les partenaires sociaux pour préparer la réforme des retraites, a dit oui à tout le monde, le reste étant en attente d'arbitrages. 

Il s’est aussi engagé à
réduire à nouveau le coût du travail pour les entreprises, et cela dès 2014. Pierre Gattaz, le patron du MEDEF, l’a annoncé à la sortie de son entrevue avec le Premier ministre. "Il y a une ouverture qui nous a été faite:c’est la baisse du coût du travail ", s’est-il félicité. Des décisions en ce sens seront prises "dans les semaines à venir ". L’exécutif envisage, en effet, d’inclure des mesures dans les lois de financement pour 2014, présentées en Conseil des ministres le mois prochain et votées avant la fin de l’année.

Le flou du scénario appelle des précisions
Le gouvernement prépare bien une nouvelle réduction du coût du travail, un an à peine après l’instauration du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) qui promet une baisse de 20 milliards d’euros de l’impôt sur les sociétés, qui demande à être constatée. 
Voici ce qu’envisage l’exécutif à ce stade. 
D’abord, les cotisations sociales seraient relevées pour combler le déficit des régimes de retraite. Il pourrait s’agir d’une hausse de 0,1 point de cotisation par an, pendant quatre ans, partagée entre la part salariale et la part patronale. Cela rapporterait 700 millions d’euros dès 2014 et 3 milliards d’euros par an à l’horizon de 2020. 
En contrepartie, les cotisations pour la branche famille de la Sécurité sociale seraient réduites, mais pour un montant supérieur. " In fine, les cotisations sociales baisseraient et le coût du travail serait réduit ", assure l’exécutif.

Reste à déterminer l’ampleur de cette baisse. 
Le MEDEF réclame la suppression totale des cotisations famille, soit 34 milliards d’euros. "Il n’est évidemment pas question d’aller aussi loin vu la situation des finances publiques. Nous verrons si nous pouvons faire un ou deux milliards en 2014, ce serait déjà une première étape importante, avant de poursuivre le mouvement les années suivantes ", explique Matignon. 
Il faudra alors compenser ce manque à gagner pour la Sécurité sociale, en augmentant un autre prélèvement qui ne pèse pas sur le coût du travail. La TVA ? "C’est exclu", affirme-t-on. Il est déjà prévu qu’elle passe de 19,6 % à 20 %, le 1er janvier prochain, pour financer en partie le CICE. 
L’option d’une hausse de la CSG reste donc difficile à annoncer, à tel point qu'on continue à la présenter comme incertaine. Les décisions seront pourtant prises dans les tout prochains jours: sans alourdissement ni de la TVA, ni de la CSG, Hollande va devoir surprendre ! Il reste 10 jours au gouvernement pour sortir du flou, le 5 septembre, lors de la transmission du projet de loi de réforme des retraites au Conseil d’Etat.

Jean-Marc Ayrault a été moins vague sur d’autres volets de la réforme

Les co-gestionnaires syndicaux apportent des détails que le Premier ministre ne précise pas
La durée de cotisation n’augmentera qu’à partir de 2020, probablement au même rythme que ce qui se passe aujourd’hui. " On atteindrait les 43 annuités de cotisation en 2035 ou 2037", a précisé Laurent Berger (CFDT). Matignon a confirmé l’instauration d’un compte pénibilité. Les pensions des retraités ne seront "ni gelées ni baissées", a ajouté Laurent Berger.

Le Premier ministre a aussi évoqué plusieurs autres mesures, d’une ampleur limitée, mais très attendues par les syndicats. 
D’abord, le calcul des trimestres pour la retraite sera amélioré pour les travailleurs à temps partiel. Il faut aujourd’hui cotiser au moins 200 heures de SMIC pour valider un trimestre. Ce seuil pourrait être abaissé à 150 heures.
Matignon a aussi évoqué des mesures pour améliorer la
prise en compte des périodes d’apprentissage. "Toutes les périodes d’apprentissage seront désormais validées", a indiqué Laurent Berger.
VOIR et ENTENDRE ce qu'est l’ultime débat: CSG ou cotisations patronales?




 

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