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dimanche 18 août 2013

Ecologie: quatre ministres de Hollande veulent ferrailler avec Ayrault

Trois mousquetaires à l'offensive, avec Le Foll !

Quatre ministres demandent d'accélérer la transition écologique

dans une lettre à Jean-Marc Ayrault, une de plus, après celle de Valls dénonçant (la politique de)  Christiane Taubira. 
Une façon de mettre un peu plus de pression (solidaire) sur le gouvernement, avant une rentrée qui s'annonce déjà chargée.


C'est une pression supplémentaire exercée sur Hollande. 
Le locataire de Matignon avait confié à ses ministres un devoir de vacances sur la France en 2025; ils lui remettent une copie rédigée en commun par Stéphane Le Foll (Agriculture), Cécile Duflot (Logement), Philippe Martin (Écologie et Énergie) et Pascal Canfin (Développement). "Cela me rappelle les quatre mousquetaires", ricane Martin, qui devrait pourtant se plaindre de ne rien décider par lui-même, si toutefois il avait la fougue de ses références. De même, Ayrault en Richelieu ne pouvait rêver d'un telle envergure ! Quant à la bande des quatre, elle nage en pleine fiction, mais le destin des quatre instigateurs de la Révolution culturelle chinoise devrait aussi leur donner à réfléchir...
En trois pages, cette lettre est un vibrant plaidoyer pour une transition écologique choisie plutôt que subie, mais un coup d'épée dans l'eau après quinze mois de croupissement. "Prospérité durable", "soutenabilité" et "solidarité" sont les trois mots-clés de ce document confié au JDD.

"Nous ferions fausse route en nous contentant d'indexer le projet d'avenir des Français sur la conjoncture économique ou sur les fluctuations du taux de croissance", écrivent les doux rêveurs. "C'est un texte qui est dans le droit-fil de la ligne gouvernementale", assure Martin, heureux de "faire naître le débat", à peine arrivé et plein d'illusions. Les reliefs du dîner début du mois dernier entre les quatre ministres, peu après l'éviction de Delphine Batho, ont ont été accommodé en ce plat de lentilles vertes. "C'est un engagement de conviction pour s'attaquer aux vraies racines de la crise", lance fièrement Cécile Duflot, sans crainte du ridicule, après tous ces mois passés l'échine courbée.


Querelle des "modernes," écolos, et des "anciens," socialos ?

Contrer Montebourg motive les altermondialistes !
L'alliance inédite entre d'une part, le pseudo "pôle socialo-écolo" du gouvernement, un ministre de l'Agriculture, hollandais docile, et un nouveau ministre de l'Écologie et de l'Énergie, proche du ringard de l'Elysée, et d'autre part la paire de Verts radicaux neutralisés à des postes peu écolos, est l'assurance d'une nouvelle esbroufe. "Avec cette alliance, nous pouvons être au cœur de l'action du gouvernement. C'est le triangle d'or", se gargarise Canfin. En creux, c'est un moyen à peine voilé de contrer Arnaud ­Montebourg. Comment ne pas voir un message au ministre du Redressement productif dans le passage sur la soutenabilité : "[Celle-ci] exige de ne pas sacrifier ce projet collectif sur l'autel d'une vision datée de l'activité économique. Les gaz de schiste, comme les OGM, procèdent d'une même fonction et induisent un même risque : ils permettent à certaines industries de garantir leurs perspectives financières mais peuvent, par le seul déploiement, mettre en péril l'ensemble des autres activités humaines qui les entourent."

La prospérité durable, elle, serait tirée par la possible création, d'ici à 2025, d'"au moins 500.000 emplois dans la transition écologique" tout en réduisant de "façon importante les dépenses contraintes". 
Avec des accents dignes d'un meeting de Mélenchon, les quatre ministres précisent que "cela exige de s'attaquer aux intérêts qui bénéficient aujourd'hui de l'alourdissement continu de ces dépenses contraintes : les intérêts financiers qui multiplient les encouragements à la dette pour consommer davantage". 
La bataille est lancée, sur le papier.

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