POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 9 mars 2013

Mali: un djihadiste français fait 4 victimes civiles

Franco-malien, le djihadiste est en garde à vue à Tombouctou

Des français, islamistes "présumés", ont tué quatre civils français 


En France, une certaine presse
stigmatise les "croises anti-islam"

"Des hommes armés" sont les auteurs de la tuerie, "en brousse", dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 mars 2013 dans le nord-ouest du Mali. "Nous croyons que ce sont les islamistes qui ont fait ça pour voler la voiture des gens tués", a-t-il assuré le maire de la localité de Tonka. Une source officielle malienne a également mis en cause les islamistes. Quant aux motifs...

Occupée, comme le reste du nord du Mali, par des islamistes armés pendant neuf mois en 2012, la cité mythique de Tombouctou a été libérée fin janvier par l'armée malienne appuyée par l'armée française, selon la version officielle et c'est sans doute pourquoi les fanatiques s'en sont pris à des Français, plutôt qu'à des Maliens... Depuis le début de l'intervention française engagée le 11 janvier contre ces djihadistes alliés à al-Qaidalors, la situation était demeurée calme dans cette région, contrairement à la zone de Gao, la grande ville du Nord, théâtre notamment d'attentats-suicides, et surtout au massif des Ifoghas dans l'extrême nord-est, où des soldats français et tchadiens combattent les islamistes qui s'y sont retranchés.

Deux djihadistes français recensés ...pour l'instant

C'est Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, qui a annoncé depuis le Mali vendredi sur Europe 1 qu'un djihadiste français a été fait prisonnier ces derniers jours dans la vallée de l'Ametettaï au Mali où les forces franco-tchadiennes mènent une offensive contre les groupes islamistes armés. "[Il] va être extradé vers la France dans les moments qui viennent", a-t-il déclaré en lieu et place des autorités maliennes.
br>Concernant l'autre djihadiste français présumé, arrêté en novembre au Mali et expulsé mardi vers la France, il s'agit d'un homme qui était "recherché par les services de police qui a été retrouvé par la police malienne", a précisé le ministre de la Défense. Cet homme de 25 ans originaire d'Aubervilliers, Bouches-du-Rhône  en Seine-Saint-Denis, a été placé en garde à vue dans les locaux de la DCRI (Direction centrale du renseignement Intérieur), et déféré vendredi au Parquet de Paris. Il pourrait être mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Une mesure de contrôle judiciaire décidée dans une autre affaire antiterroriste lui interdisait théoriquement de quitter la France.



L'homme en question,
Ibrahim Ouattara, 24 ans, avait été arrêté au Mali début novembre près de Mopti alors qu’il tentait de gagner, en autocar, Tombouctou alors aux mains des islamistes d’Aqmi et d’Ansar Dine.

Déjà mis en examen en 2010 pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme - il était notamment question d’assassiner Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande mosquée de Paris - et connu pour avoir essayé de rejoindre par le passé plusieurs zones sensibles comme le Yémen, la Somalie et le Pakistan, Ibrahim Ouattara avait réussi à gagner le Mali, via le Portugal, alors qu’il était placé sous contrôle judiciaire.

"Cela montre qu'il y avait là la constitution d'une espèce de filière terroriste de guerre qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d'un destin radical, comme certains ont pu aller auparavant en Afghanistan ou en Syrie", a souligné Jean-Yves Le Drian. 
Depuis, François Hollande a toutefois refusé de parler de "filière", évoquant plutôt "un certain nombre de concitoyens perdus, parfois travaillés par des milieux extrémistes et fondamentalistes, qui peuvent se retrouver sur un certain nombre de théâtres d'opérations". 

Rue Myhra:
prière de rue
Maliweb accuse : " L’arrestation du Français [franco-malien, en France...] Ibrahim Ouattara a relancé le débat sur l’encadrement des jeunes tentés par le djihadisme." Le site malien commente en ces termes la situation faite en France à la diversité: "Mal intégrés dans le système, les jeunes banlieusards français d’origines maghrébine et négro-africaine seraient donc progressivement devenus une proie facile, des instruments aux mains des groupes terroristes, au cœur même de l’Europe.

Enfants d’Afrique et d’ailleurs, nés en Europe, ils semblent convaincus à ce point d’être à l’étroit dans l’espace occidental qui les marginalise, qu’ils ne résistent plus aux offres alléchantes des "fous d’Allah", décidément prêts à tout."

Les autorités françaises estiment qu'une dizaine de djihadistes français ou franco-africains sont partis au Sahel pour rejoindre des combattants islamistes. Plusieurs ont été arrêtés dans la bande sahélienne ces derniers mois, notamment Cédric Labo Ngoyi Bungenda, un Franco-Congolais de 27 ans, interpellé en août 2012 par la police nigérienne. 

Au Mali, "ils sont peu nombreux, pour l'instant, nous n'en avons identifié que deux", a déclaré le très perspicace ministre de la Défense.

Les deux binationaux conserveront-ils leur passeport français ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):