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mercredi 27 mars 2013

L'accord sur l'emploi crée du désaccord au sein même du PS

C'est maintenant le travail du PS que la gauche du PS s'emploie à détricoter !

Le gouvernement attend du Parlement qu'il soit sa chambre d'enregistrement
Le 11 janvier dernier, le gouvernement a obtenu du patronat qu'il signe avec trois organisations syndicales interprofessionnelles (la CFE CGC, la CFTC et la ...CFDT) un accord dit de “flexi-sécurité” sur l’emploi. Les nouveaux droits consentis aux salariés français se verraient accordés en contrepartie d’efforts conséquents sur une flexibilisation accrue de leurs conditions de travail.

Il soulève de très vives critiques, au point que
la CGT et FO ont refusé de signer et, fait sans précédent depuis des lustres, ont décidé une action commune. Ils dénoncent un accord "qui démolit le Code du travail." Dès février, Gérard Filoche, socialiste ("ex"-LCR) donneur de sperme assumé, s'éleva, dans le quotidien communiste L'Humanité, contre un casse organisé du droit du travail.

Le gouvernement affirme vouloir “transposer l’ANI (Accord National Interprofessionnel) tel quel” dans un projet de loi qui sera déposé en Conseil des Ministres au cours de la première quinzaine de mars et il
demande d’ores et déjà aux parlementaires de “voter le texte et rien que le texte”, c’est à dire sans le discuter ni l’amender.
Sans vraiment s'afficher dans le cortège mené par la CGT et FO, la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, les députés PS Jérôme Guedj et Pascal Cherki et  le conseiller régional PS Emmanuel Maurel, animateur du courant 'Maintenant la gauche', sont descendus dans la rue pour manifester contre l’accord sur la sécurisation de l’emploi, le mardi 5 mars 2013. La présence d’élus socialistes en marge d’une manifestation visant à déboulonner un texte du gouvernement avait suscité des remous dans la majorité. Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, avait sèchement évoqué le problème sur Europe 1: "Je leur demande de ne pas s’associer à une manifestation contre un texte gouvernemental et je leur demande, quand le texte viendra, de travailler sur le fond et de le voter."

Ces frondeurs socialistes se sont alors également braqués contre la forme,
 Guedj répétant que la démocratie sociale ne peut se substituer à la démocratie politique et que les parlementaires doivent pouvoir amender le texte.

"Il y a le sentiment d’un accord déséquilibré "

Jérôme Guedj, "ex"-trotskiste, député PS de l’Essonne positionné sur l’aile gauche du PS, membre de Maintenant la gauche, le 4 mars 2013 dans Le Parisien, se dit réservé sur l’accord sur l’emploi dit de “flexi-sécurité”.


Quel est le sens de l’appel de 100 députés pour défendre l’accord sur l’emploi ?

Jérôme Guedj. Chaque fois que les parlementaires socialistes ont ressenti le besoin de lancer des appels (sur le droit de vote des étrangers, le cumul des mandats, etc. ), c’était sur des sujets qui faisaient débat entre nous ou avec le gouvernement. C’est le cas pour cet accord sur l’emploi. Cela confirme le trouble qu’au groupe socialiste nous avons ressenti lorsque nous avons procédé aux auditions des signataires et des non-signataires de l’accord. Le fait que deux des principales centrales syndicales, la CGT et FO, n’aient pas signé ne peut pas laisser indifférent. Pour les parlementaires socialistes, le Code du travail est un sujet sensible puisqu’il s’agit de la protection des salariés. Ils sont troublés quand ils voient que certains partenaires sociaux disent que c’est très dangereux, et intrigués quand le Medef leur dit que c’est très bien.



Le PS n’est donc pas réellement uni derrière ce texte ?

Il y a une position officielle du parti et du groupe, probablement, mais cela n’évacue pas les interrogations. La première, c’est d’ailleurs de savoir ce que pourront faire les parlementaires socialistes. On nous dit : " Il y a un accord et il faut le transposer fidèlement et ne pas toucher à l’équilibre. " Mais alors, à quoi sert d’élire des députés? Et puis, ne pas toucher au contenu de ce texte me pose un problème : l’accord n’est signé que par des organisations qui représentent moins de 50% des salariés, et on nous explique qu’il ne faut pas y toucher!

Faut-il améliorer le texte ?
J’attends de voir la version définitive, mais je suis opposé à ce que le travail parlementaire soit fermé pour cause de démocratie sociale. La démocratie sociale, c’est bien, mais cela ne peut pas se substituer à la démocratie politique.

Iriez-vous jusqu’à dire, comme le Front de gauche, que c’est un accord "made in Medef " ?
Non. Je veux bien croire que tout le monde a fait des compromis, mais il y a quand même le sentiment d’un accord qui demeure déséquilibré.


Le Monde, journal d'info ou d'intox ?


Le 12 mars 2013, il proclame que "l'accord emploi arrive chez les députés PS dans un climat apaisé."

"La fronde qui menaçait à la gauche du Parti socialiste semble s'être calmée" : "le travail de déminage en amont du gouvernement sur ce texte délicat avait déjà payé"... "Le ministre du travail, Michel Sapin, qui avait suivi pratiquement minute par minute les négociations pour aboutir à cet accord, a poursuivi son minutieux travail de service après vente auprès des députés socialistes qui l'ont reçu mardi matin, lors de leur réunion de groupe hebdomadaire à l'Assemblée. Une audition 'très intéressante' ", saluée par le député ...Jérôme Guedj, dont on reparlera.



"Michel Sapin  (...) avait lui-même corrigé des béances, clairement en faveur des salariés", selon un proche de Jean-Luc Mélenchon au Sénat, rapporte le quotidien socialiste . Un "bon travail en amont qui a permis de désamorcer, de déminer", ne craint pas d'assurer également le rapporteur du Budget, Christian Eckert (Meurthe-et-Moselle), selon qui "le groupe n'est pas aussi clivé qu'on pourrait le penser", car "beaucoup ont estimé que le projet de loi est amélioré par rapport à l'accord", rapporte l'organe de presse flagorneur. 


Et le président du groupe socialiste, l'ineffable godillot Bruno Le Roux (Seine-Saint-Denis), ajoute sa note à la partition, assurant que "Michel Sapin prend le temps nécessaire pour répondre, pour démontrer en quoi chaque mesure sera favorable à l'emploi".

L'affaire était dans le sac !


Mais, lors de la séance de questions au gouvernement, Sapin éprouva toutefois le besoin de rappeler que "la première des choses pour le gouvernement, et peut-être pour le Parlement, est de respecter l'équilibre du texte". "Loyauté, mais écoute de tous", a-t-il résumé, inquiet de maintiende la confiance entre députés socialistes et signataires du texte (MEDEF,  CFDT,  CFE-CGC et CFTC).
Il avait néanmoins fallu nommer un proche de Martine Aubry comme rapporteur – au lieu du président de groupe lui-même, comme cela avait été d'abord évoqué – histoire de donner des gages à l'aile gauche du PS.

Les élus altermondialistes (EELV) et le Front de gauche restaient en embuscade
Guedj souligne alors que tout n'est pas complètement clos et "continue à penser qu'il faut l'amender". "Le code du travail doit être fait pour 100 % des salariés", insiste-t-il, le livre en question sous le bras.

Le 12 mars, Le Monde tente d'accréditer l'idée que "le texte devrait donc ne pas poser trop de problème au sein du groupe socialiste", mais annonce des difficultés du côté des députés du Front de gauche qui "ne comptent pas tempérer leur opposition" et des  écologistes, qui sont divisés.

Succursale de l'Elysée, le journal Le Monde sait-il ce qu'il écrit ? 

Mais sur le modèle socialiste,
le siège éjectable, c'est pour 
le "sombre Ayrault"...
Ses supputations ne se vérifient pas.
Après l'Assemblée, où le texte sera débattu en séance entre le 2 et le 5 avril, le projet de loi devra encore passer l'épreuve du Sénat où la majorité est beaucoup plus fragile et où la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann (PS, Paris), à la gauche du parti, pourrait elle aussi donner de la voix contre un "accord qui contient de nombreuses régressions sociales ".

Les députés Front de gauche vont déposer plus de mille amendements sur l'accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier et débattu à partir du 2 avril à l'Assemblée nationale.«La mère des batailles» : C'est l'expression employée par André Chassaigne, président du groupe GDR (Gauche démocratique et républicaine) à l'Assemblée nationale, pour décrire le combat parlementaire que les députés communistes et Front de gauche veulent mener contrel'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi.



Au PS le ton monte également. 
35 députés veulent durcir le projet de loi qui s'inspire de l'accord signé entre les parties sur l'emploi, alors que le chômage a encore grimpé en février, tutoyant le record historique de 1997.


VOIR et ENTENDRE Bruno Le Roux apporter  à Jean-Jacques Bourdin des réponses inadaptées  sur le chômage, ce matin, 27 mars 2013, sur RMC:


La CGT et FO appellent à des manifestations et des rassemblements contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi le 9 avril, jour du vote de ce projet de loi en séance publique à l'Assemblée nationale.

Détail de l'histoire
Les frondeurs sont des proches de Benoît Hamon, voire de V. Peillon et Arnaud Montebourg ! 

De plus, le nouveau porte-voix de l’aile gauche du Parti socialiste, l
'archéo Emmanuel Maurel était le rival de Désir H. lors du dernier congrès du PS, a fait ses classes avec l’un des derniers poperénistes: Alain Vidalies, l’actuel ministre des Relations avec le Parlement. Mais c'est Harlem que François Hollande a trouvé désirable.

BONUS
Méthode de comptage de manifestants par FO, à Marseille comme ailleurs: 



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