POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 6 novembre 2012

Présidentielle US 2012: comprendre ce scrutin "serré", comme d'habitude

L'abécédaire de la présidentielle américaine


La presse française a fait campagne pour Obama, sans vergogne.

C'est une habitude pour la gauche de fausser les scrutins les plus républicains en mobilisant les journalistes qui ont répondu positivement à l'enseignement de la FSU de nos écoles et se sont soumis avec zèle et volupté à celui de la "pensée unique" dispensée par l'ESJ.  Il a suffi aux sous-diplômés de s'encarter et le SNJ a fait le reste pour eux, les plus aigris et les plus hargneux. 
Une fois ré-éduqués, ils sont sélectionnés pour 'décrypter', analyser à partir des directives  dépêches d'agences de presse et livrer du prêt-à-consommer, voire à expliquer aux électeurs transgressifs et conservateurs, ce qui il faut voter pour bien voter "politiquement correct"; osons l'audace, par respect de la démocratie. 

C'est ainsi qu'ils nous ont donné une indigestion d'Obama à tous les repas et en dehors, jusqu'à la surcharge partisane. On l'aura vu bécoter sa puissante épouse, jouer avec ses deux petites et promener son chien, faire de la pub, jogger sur tous les tarmacs, grimper tous les escaliers quatre à quatre, chemise ouverte, tout en grâce et légèreté, écraser une larme ici et serrer les victimes de sa politique sur son coeur, tout ça pour un score serré, au final.  Or, après nous avoir assuré qu'un président de cette stature était le seul et l'unique possible.

Barrack Hussein Obama
avec ses grands parents blancs
Son concurrent Mitt Romney avait tous les défauts, le premier président "noir" toutes les qualités. 
La couleur de peau est parfois brandie comme un étendard, tandis qu'elle est par ailleurs exploitée, par devoir, dans un noble souci de mémoire, mais le second mandat ne ferait jamais d'un métis un président noir à part entière, en dépit d'une mère blanche occultée... On est en revanche allé interroger un oncle du Kenya pour qu'il dise sa confiance dans la réélection de son neveu.

L'iconographie américaine



Il est positif d'être montré allant vers la gauche,   dans le sens de la "conquête de l'Ouest", alors qu'être tourné vers la droite est une marque de passéisme.

Comprendre ce qui se passe aux USA

Le Figaro, qui n'a d'yeux que pour le démocrate, fait  toutefois de la pédagogie en nous proposant une aide lexicale: voici son abécédaire (élargi) des termes américains abscons pour quiconque n'est pas américain et pour la plupart des journalistes qui commentent avec pour unique boussole leur préférences idéologiques.
Le Figaro.fr vous explique clairement tous ces anglicismes utilisés dans la campagne présidentielle américaine.

Ballot access


Crédits photo : © Rick Wilking / Reuters/REUTERS
Littéralement, «Accès au scrutin». Ce sont les conditions que doit réunir un candidat pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Les Etats-Unis sont un des rares pays où les règles varient selon les Etats même en cas d'élection fédérale: âge, nationalité, adhésion à un parti, nombre de parrainages, possibilité de voir son nom ajouté à la main sur un bulletin. Pour pouvoir se présenter 1000 signatures suffisent dans le Dakota du Nord, mais il en faut 10.000 en Virginie. Sans impact pour le parti républicain et démocrate, ces dispositions limitent l'apparition de candidats indépendants. Ceux présents dans l'élection actuelle ne le sont parfois que dans une dizaine d'Etats.

Battleground / Swing / Purple States

Ce sont les Etats-clef dans lesquels l'élection se joue. Les écarts entre parti démocrate et parti républicain y sont serrés, l'électorat n'est pas cimenté. Ces «Etats champ de bataille» peuvent passer d'un camp à l'autre. Les candidats y concentrent leurs efforts financiers et leurs déplacements. Cette liste d'Etats-pivot évolue en fonction des changements économiques et démographiques comme le vieillissement de la population ou l'accroissement des minorités par exemple.
Depuis 1996, la Floride avec 29 grands électeurs est «l'Etat-balançoire» parfait ('swing'). Sur les quatre dernières présidentielles, l'Etat est allé deux fois aux démocrates et deux fois aux républicains. Cela peut s'expliquer par le renouvellement régulier de sa population. Sur ses 19 millions d'habitants, seul un tiers y est né et un habitant sur cinq n'est pas Américain.
D'après les sondages, les «Swing States» de 2012 comprennent la Floride, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado, l'Iowa, le Michigan, le Nevada, le New Hampshire, la Caroline du Nord, la Virginie et le Wisconsin.


Bellwether State

Un «Etat baromètre» vote d'élection en élection pour le vainqueur de la présidentielle. Démographiquement, sa population reflète toute la diversité du pays. Le «bellwether state» par excellence était le Missouri. Depuis 1904 et à l'exception de 1956, ses électeurs avaient voté pour le vainqueur final. Mais en 2008, John McCain a remporté l'Etat d'une courte tête. Avec seulement une erreur depuis 1912, le Nevada est devenu l'Etat-prophète le plus fiable des Etats-Unis.


Blue State/Red State

Un Etat bleu est acquis à la cause démocrate. C'est le cas de la Californie, de New York ou de l'Illinois. Dans un Etat rouge, l'électorat est en majorité républicain comme la Géorgie, le Texas ou la Louisiane.

"Early voting" 

Ce fameux "vote par anticipation" fait que plus d’un tiers des électeurs auront en fait déjà voté avant ce mardi des élections officielles, "election Day" n’étant finalement que le dernier jour pour voter et non le jour de l’élection. 
Les Américains ont ainsi pu commencer à voter dès le 21 septembre. C'est le souhait des "Pilgrim  Fathers", pères fondateurs de la nation, des Chrétiens protestants européens victimes de discriminations religieuses, que l’élection soit toujours fixée un mardi – le dimanche étant jour de prières.

Bien qu'éduqué dans la religion musulmane, Barrack Hussein Obama a lui-même voté dans son fief de Chicago il y a plus de dix jours pour vanter les mérites de ce vote "en avance" : "s’il fait froid, si vous avez du mal à voter le jour J, c’est quand même bien pratique", avait-il prédit une semaine avant l’ouragan Sandy, raconte Le Nouvel Observateur qui semble avoir élevé Barrack Hussein au rang de prophète: Mahomet n'a plus qu'à bien se tenir  !

Faithless Electors

Des grands électeurs dissidents. Les grands électeurs d'un État donnent normalement leur voix au candidat élu par les Américains de l'Etat. Mais il arrive parfois que certains d'entre eux décident de ne pas respecter ce choix. Selon une enquête d'Associated Press, cinq grands électeurs républicains qui avaient soutenu le libertaire Ron Paul ne sont pas certains de voter pour Mitt Romney.


FEC (Federal Electoral Commission)

Contrairement à ce que son nom peut laisser présager, la commission électorale fédérale, créée en 1975, ne veille qu'au respect de la loi concernant le financement des élections. La FEC publie les détails des dépenses de campagne des candidats et la liste de tous leurs donateurs. La supervision du vote relève, elle, des autorités de l'Etat où se déroule le scrutin.


GOP

«Grand old party» est le surnom donné au parti républicain depuis 1875. Au départ «GOP» signifiait «Gallant Old Party». Le site officiel du parti républicain explique que «Grand old party» a été inspiré par un autre diminutif célèbre de l'époque, celui donné au premier ministre britannique William Gladstone, «Grand Old man». Aux débuts de l'automobile, ce surnom a été détourné en «Get out and push», «sortez et poussez» ce qu'on devait souvent faire pour réussir à démarrer le véhicule.


Grands Électeurs

Les 17 grands électeurs démocrates du Michigan en décembre 2008 après avoir voté pour Barack Obama.

Les 17 grands électeurs démocrates du Michigan en décembre 2008 après avoir voté pour Barack Obama. Crédits photo : Al Goldis/AP
La présidentielle américaine est une élection au suffrage indirect. Le président est élu par 538 «grands électeurs», désignés par les citoyens américains, un peu comme nos sénateurs. Les «grands électeurs», excepté ceux du Maine et du Nebraska, votent pour le candidat ayant obtenu la majorité des voix dans leur Etat. L'élection formelle du chef de l'Etat par ce collège électoral a lieu en décembre. Pour accéder à la Maison-Blanche, un candidat doit réunir sur son nom au moins 270 «grands électeurs».
Le nombre de «grands électeurs» attribué à chaque Etat reflète sa population et correspond à son nombre d'élus au Congrès. Le plus peuplé, la Californie, dispose de 55 grands électeurs, les Etats les plus petits de 3. Sur les bulletins apparaît soit le nom du candidat soit celui des grands électeurs suivi de la mention «en faveur de». Le vainqueur peut, comme Bush en 2000 avoir reçu moins de voix que son rival sur le plan national mais quand même être élu s'il remporte les Etats apportant le plus de «grands électeurs».


Groupes 501 (c)(4)

L'identité de ceux qui financent les Super Pac est connue des autorités fédérales. Les contributeurs soucieux de rester discrets peuvent donc choisir de passer par des groupes 501(c)(4), tels que Prosperity for America. Ces associations à but non lucratif peuvent elles aussi récolter des sommes illimitées, et contrairement aux Super PAC, elles ne sont pas tenues de dévoiler l'identité de leurs donateurs. Ces groupes peuvent utiliser ces fonds à un but politique à condition que cela représente moins de 50% de leur activité totale.


Indépendants

Une fois que chaque camp a consolidé sa base, l'élection se joue sur la frange de l'électorat (environ 20 %) sans affiliation partisane. D'où le recentrage observé après les primaires.


Obamacare


Crédits photo : Charles Dharapak/AP
La réforme de l'assurance-maladie, mesure phare de la présidence Obama, est censée donner une assurance santé aux 32 millions d'Américains sur les quelque 50 millions qui en sont dépourvus. Le dispositif complète le système de sécurité sociale qui reposait jusqu'à alors sur le programme public d'assurance-maladie pour les personnes âgées («Medicare») et pour les pauvres («Medicaid»). L'Obamacare est l'une des cibles principales de Mitt Romney. Le candidat républicain a promis de revenir sur la «loi sur les soins abordables» (ACA), qui oblige les Américains non couverts à acheter une assurance personnelle, accompagnée, si besoin est, d'une subvention publique.

Mais les chiffres du chômage restent mauvais et la lente amélioration de l’économie américaine apparaît tellement opportune qu'elle n'a que peu d’effets sur la campagne. C'est ce que craignent les partisans du président sortant, après quatre années de mandat.


October surprise

Un événement imprévu qui survient habituellement en octobre, quelques semaines avant la présidentielle, et qui peut s'avérer décisif pour le résultat. Le terme a été créé en 1972. A 12 jours de l'élection, Henry Kissinger avait déclaré que la fin de la guerre du Vietnam était «à portée de main», une annonce qui aurait aidé le président sortant Richard Nixon à être élu pour un second mandat. Cette année, les media américains estiment que l'ouragan Sandy pourrait s'avérer être la «surprise d'octobre».


POTUS

Le Président Obama jouant avec Bo
Cet acronyme signifie President of the United States. Jusque dans les années 90, le terme était plutôt utilisé par les spécialistes de Washington avant de passer dans le langage commun, notamment grâce au succès mondial de la série américaine À La Maison-Blanche. Pour la petite histoire, l'acronyme a été inventé en 1879 par le journaliste et télégraphiste, Walter Philips chef du bureau d'Associated Press à Washington. La First Lady a elle aussi son acronyme, FLOTUS.


Super PAC


Crédits photo : Toby Talbot/AP
Les Super PAC («political action committees») sont des comités de soutien théoriquement indépendants des partis et des candidats qui lèvent des fonds pour financer des campagnes publicitaires. En 2010, la Cour suprême a retiré, au nom de la liberté d'expression, toute limite au montant de dons que ces Super PAC peuvent recevoir de la part d'entreprises, de syndicats ou encore de milliardaires. Cette décision a ouvert en grand les vannes du financement électoral. Ainsi, «Priorities USA Action», le super-Pac pro-Obama, a récolté 15,2 millions de dollars tandis que «Restore our future», pro-Romney, a levé 14,8 millions de dollars. Seule contrainte: les Super Pac doivent communiquer à la FEC l'identité de leurs donateurs.


Third party candidate

Un candidat à la Maison-Blanche qui n'appartient ni au parti démocrate ni au parti républicain. Aucun d'entre eux n'a jamais gagné une présidentielle mais leur présence peut peser sur le résultat final. En 1992, le milliardaire Ross Perot avait recueilli 18,9% des voix et a été considéré comme un des facteurs de la victoire du démocrate Bill Clinton sur le président sortant George Bush. Cette année, on compte une dizaine de «third party candidates», un des plus «populaires» le candidat libertarien Gary Johnson est crédité de 1 à 5% des voix.


Ticket

Paul Ryan et Mitt Romney
Dans une élection, plusieurs postes peuvent être à pourvoir. Aux Etats-Unis, le président et son vice-président (qui lui succède en cas de décès ou de démission) sont élus en même temps. Le candidat à la présidence choisit son vice-président dont la personnalité fait l'objet d'une enquête fouillée. L'idée est tant que possible de prendre un profil complémentaire. Avec Biden, Barack Obama a opté pour un vice-président expérimenté. Avec Ryan, Romney a privilégié la jeunesse et le conservatisme fiscal.


Too close to call

Les scores séparant les candidats sont parfois tellement rapprochés qu'il est impossible pour les media d'annoncer le vainqueur avant que le dépouillement ne soit terminé, voire recompté. Lors de la présidentielle de 2000, le démocrate Al Gore a d'abord été annoncé vainqueur en Floride puis les media ont qualifié le scrutin de «too close to call» avant de mettre l'Etat dans l'escarcelle du républicain George W. Bush.

Les juges sont d'ores et déjà sollicités de part et d'autres.




Et si le top model de prêt-à-porter se prennait une veste ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):