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mercredi 7 novembre 2012

Crédit d'impôts: voilà que le socialiste Ayrault bichonne les entreprises

Des crédits d'impôts pour la compétitivité et l'emploi (CICE) pour permettre de réduire le coût du travail

Danse de la fertilité
Le crédit d'impôt est une réduction d'impôt ou un crédit pour les entreprises qui ne font pas de bénéfices: plus une entreprise emploiera de personnes en France, plus elle bénéficiera de cette baisse d'impôt, ce qui doit inciter à créer des emplois et, au contraire, pénaliser les suppressions de postes, espère le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui compte sur " plusieurs centaines de milliers de créations d'emplois d'ici à 2017 ".

Ce sont les impôts des entreprises qui vont baisser, et non les charges sociales: la surprise du plan gouvernemental ! Les réductions d'impôts ne s'appliqueront qu'aux salaires inférieurs à 2,5 SMIC, soit 3.500 euros brut mensuels environ, alors que les allègements sont déjà importants sur les bas salaires (jusqu'à 1,6 SMIC). Mais, contrairement à ce que proposait Arnaud Montebourg, elles ne sont pas conditionnées à l'investissement.
Le gouvernement escompte une baisse de 6 % du coût du travail, pour les salaires concernés.

VOIR et ENTENDRE le compte-rendu d'euronews-fr - "France : 20 milliards d'euros de crédit d'impôts en faveur des entreprises" et noter que l'augmentation de la TVA est qualifiée de "restructuration" par le Premier ministre:


Le Nouvel Observateur, hebdomadaire de gauche, considère que le gouvernement a proposé une solution originale, selon lui, pour baisser le coût du travail des entreprises françaises. 

L'hebdomadaire se fait le porte-parole du gouvernement:

Ce qui fut vrai pour les particuliers
est transposé en faveur des entreprises
"Pour l'Etat, l'avantage de ce mécanisme est triple. 

D'abord il ne modifie pas les cotisations sociales, qui font l'objet d'un examen par le Haut conseil du financement de la Sécurité sociale. 

Ensuite, il permet un suivi transparent de la distribution de ces aides [sic], puisque l'Etat connaît le montant exact de ce qu'il verse. (Une affirmation justement contestée largement, puisque l'Etat ne s'est pas donné les moyens de contrôler l'affectation de ces sommes non prélevées)  

Enfin, il n'impactera les finances de l'Etat qu'à partir de 2014, évitant ainsi de peser davantage sur budget 2013 déjà très serré." (Sauf que ce manque à gagner est compensé par les hausses de TVA sur l'ensemble des consommateurs, même les plus défavorisés, au nom, tenez-vous bien, de la ...solidarité !) 


Le gouvernement repousse la question du financement du coût du travail. 
" Il propose de compenser la moitié des 20 milliards d'euros par des baisses dans les dépenses publiques et promet que ces 10 milliards d'euros seront le fruit d'une réforme en profondeur de l'administration publique, sans donner plus de détail.
Deshabiller les ménages
pour habiller les entreprises
L'autre moitié viendra d'une hausse de la TVA et de la création d'une fiscalité écologique."  


En 2013, ils nous enlèvent
 le haut
et le bas, en 2016...

Voyons comment Le Nouvel Obs banalise l'effort demandé aux Français: " La hausse de la TVA n'impactera les ménages qu'à partir du premier janvier 2014, épargnant ainsi la consommation en 2013, relais vital pour l'économie française en ces temps difficiles", commente -avec  empathie- ce relais de l'action du gouvernement de la "gauche sociale.
La taxe écologique n'entrera en vigueur qu'en 2016, laissant donc plusieurs années aux acteurs de la conférence environnementale pour la définir."  Ainsi ce gouvernement prend-il une décision sans savoir comment elle sera mise en oeuvre et comment elle ré-impactera une population déjà impactée par la TVA dès 2014 ! 


François Bayrou avait mis en garde mardi le gouvernement contre la piste d'un crédit d'impôt pour les entreprises, une possible "usine à gaz". 

Le président du MoDem a plaidé pour des "décisions simples, compréhensibles par tout le monde et (...) immédiatement utiles".
Les avantages passés aux ménages,
c'est maintenant pour les entreprises
"Le principal risque, s'agissant des charges, c'est en effet qu'on fasse une usine à gaz, incompréhensible par qui que ce soit", a prévenu François Bayrou sur Radio Classique/Public Sénat, alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devait rendre dans la journée du 6 novembre ses premiers arbitrages au lendemain de la remise du rapport Gallois sur la compétitivité.

Le site de l'hebdomadaire "Le Point" croyait pouvoir annoncer que le gouvernement pencherait davantage pour un crédit d'impôt pour les entreprises plutôt que l'allègement de 20 milliards de charges patronales préconisé par Louis Gallois.

Pour sa part, le président du MoDem "pense qu'il faut simplement une déduction de charges, parce que l'idée qu'on va faire du crédit d'impôt (...) c'est une usine à gaz". "Je pense qu'il y a là un très gros risque d'incompréhension et de passer à côté de l'enjeu (...) qui est de donner un ballon d'oxygène pour que la production en France soit soutenue et reparte", a-t-il insisté.

Soulignant le travail "remarquable" de Louis Gallois, qui selon lui "ressemble beaucoup" aux propositions qu'il a faites (sic) durant la campagne électorale, François Bayrou a mis en garde contre le risque qu'il y aurait à "le mettre dans un tiroir" et "qu'on aie l'impression que le gouvernement se défile, qu'il élude le sujet". "Aujourd'hui, le risque maximal, c'est de ne rien faire", a-t-il estimé.

Alors, qu'en dit la presse sympathisante ? 

Voyons comment elle nous enfume.

VOIR et ENTENDRE Ayrault annoncer la création d'un "crédit d'impôt" pour favoriser la compétitivité des entreprises (reportage BFMTV) : 



VOIR et ENTENDRE
comment le gouvernement réduit de 20 milliards d'euros les impôts sur les entreprises, selon 
BFMTV:

Un enchantement que les syndicats ne partagent pas...

Tandis que l'hebdomadaire socialiste se tourne vers les entreprises pour louer l'action gouvernementale, citant Vincent Moulin-Wright, directeur général du Groupe des fédérations industrielles ("Le gouvernement va dans le bon sens en reprenant nos propositions et celles de Louis Gallois sur la compétitivité hors-coût"), les syndicalistes ont réagi aux principales mesures.

Patrick Pierron, secrétaire confédéral CFDT, proche du PS, positive:
" Cela va pour nous dans le bon sens. Le pacte de confiance que veut le gouvernement devra s'appuyer sur un dialogue social de qualité. Nous lui avons redit."

Inaudible au gouvernement, Montebourg 
a du souci à se faire...
Mohamed Oussedik, secrétaire confédéral CGT:
"Nous avons exprimé notre désaccord sur le transfert des cotisations sociales vers l'impôt. Le sujet concerne l'ensemble des salariés et même une bonne partie des retraités." 

Pascal Pavageau, secrétaire confédéral Force ouvrière (FO)
"Le rapport Gallois porte l'idée d'un choc de compétitivité, que demande le MEDEF. Le transfert de 30 milliards d'euros de cotisations pour les fiscaliser est une mesure que nous n'accepterons pas."


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