POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 10 mars 2012

Les activistes 'conservateurs' bloquent les vacanciers SNCF en Savoie

La piste des opposants à la ligne TGV Lyon-Turin est étudiée par les gendarmes



Manifestation contre le projet de ligne TGV Lyon-Turin, le 4 mars 2012



Des démocrates auto-proclamés prennent des familles en otages


Les actions violentes que provoque en Italie le projet de TGV Lyon-Turin sont-elles en train de passer les frontières et de gagner la France ?
Une opération de sabotage a été menée le samedi 3 mars contre les lignes SNCF en Savoie provoquant une pagaille monstre le jour de chassé-croisé vers les stations de ski, comme si les usagers avaient une quelconque responsabilité.
Une centaine de trains a accusé un retard d'une heure environ pénalisant ainsi près de 30.000 voyageurs.

C'est vers 5h30 du matin que les gendarmes ont été avisés que des feux, localisés sur trois points distincts autour de Chambéry, s'étaient déclarés le long de la ligne TGV. Croyant tout d'abord avoir affaire à un énième vol de métaux, les enquêteurs, une fois sur place, ont constaté qu'il s'agissait d'actes de vandalisme, selon des méthodes radicales, voire terroristes. Les câbles servant à la signalisation avaient été incendiés. Pour se faire, les auteurs avaient déplacé les coffres de béton qui couvrent les tranchées abritant les câbles et le feu avait pris avec des chiffons imbibés d'essence et d'huile.

Sur l'une des armoires électriques, les gendarmes ont relevé une inscription "No TAV", l'abréviation en italien de "No al treno alta velocità", c'est-à-dire "non au train à grande vitesse". Mais pour l'heure, pas de revendication reçue par la SNCF, comme le confirme son porte-parole, Michel Pronost, qui analyse les faits: " En choisissant la Tarentaise, les auteurs savaient qu'ils allaient causer de graves perturbations. Plus qu'ailleurs, la signalisation est en effet indispensable, car le TGV ne fonctionne parfois que sur une seule voie." C'est dire si les activistes ont pris des risques avec la sécurité des passagers.
=> Le comité NO TAV regroupe de drôles de "citoyens" et des associations d'obédience " verte " d'Europe Ecologie : Pro Nature Turin, Cercle Verts - Economie et écologie .

La présence de ce sigle, semblant fraîchement inscrit, met naturellement les enquêteurs sur la piste des opposants au projet de TGV Lyon-Turin. Toutefois, les gendarmes attendent notamment les résultats de la police technique et scientifique qui a réalisé divers prélèvements sur place. À partir de ces informations, des comparaisons seront réalisées avec des actes de vandalisme identiques qui auraient pu être recensés en Italie, où les actions menées contre le projet TGV Lyon-Turin sont particulièrement violentes " Nous sommes en contact avec nos homologues italiens", indique Jean-Claude Gin, commandant du groupement de gendarmerie de Savoie, saisi de l'affaire avec la section de recherches de Chambéry.


Du renfort pour mener les contrôles


Cet acte de sabotage fait de surcroît écho aux événements survenus quelques jours plus tôt à Lyon.

Au cours d'une manifestation, 25 à 30 extrémistes cagoulés ont quitté le cortège et contraint un technicien de la SNCF à leur ouvrir l'accès aux voies. Ils avaient alors lancé des sacs de sable sur les caténaires et déployé une banderole: "Non à Lyon-Turin". Dans la même journée, des inscriptions contre ce projet avaient été faites sur le mur du consulat d'Italie à Lyon. Toutes en Italien. Depuis, l'affaire qui n'a donné lieu à aucune interpellation est entre les mains de la police judiciaire qui exploite notamment les images de la vidéoprotection.

Quasiment à la même période,des câbles de la SNCF avaient déjà été vandalisés l'an passé, , occasionnant de graves perturbations.
Finalement, c'est un syndicaliste retraité de la SNCF qui avait été identifié et qui avait voulu, selon lui, révéler la vulnérabilité du réseau SNCF.
Depuis ce week-end en Savoie, les voies sont particulièrement surveillées.
En plus des équipes du groupement de gendarmerie, un escadron de 100 hommes est venu en renfort pour mener des contrôles. Par ailleurs, deux hélicoptères, équipés de caméras thermiques, mènent, tous feux éteints, des patrouilles aériennes au-dessus des lignes.

En octobre dernier, de précédents cortèges auraient été infiltrés...
Des éléments anarchistes et des Black Blocs ont provoqué des violences ces dernières années à Rome lors d'une manifestation à l'appel du mouvement des Indignés. Bilan: 135 blessés dont une centaine de policiers et des dégâts matériels supérieurs à 2 millions d'euros.

Sur son site internet, la Fédération anarchiste de Turin avait annoncé sa venue, disant "n'avoir pas peur de la violence de la police, ni de la persécution des media".
La police avait arrêté un jeune homme de 23 ans qui comptait aller à Turin. Il est soupçonné de tentative de meurtre pour avoir été l'un des manifestants qui ont agressé des carabiniers et incendié leur camionnette à Rome.

Face à cette montée de violence, le président du Conseil, Mario Monti, a répliqué ce week-end par la fermeté en assurant que ce projet sera mené à bien. Car, dit-il, il ne comporte aucun risque écologique important et constituera une avancée économique majeure en rapprochant l'Italie du reste de l'Europe.

Rue89 publie un post titré " Le TGV Lyon-Turin ? Il ne sert à rien "
La France et l'Italie ont signé en 2001 un accord pour la construction de la ligne Lyon-Turin pour 15 milliards d'euros. Jugée stratégique pour le réseau européen et subventionnée par l'UE, elle raccourcira le trajet entre Paris et Milan à 4 heures contre 7 actuellement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):