POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 19 novembre 2011

Eviction antisémite de députés socialistes par l'accord PS- Europe Ecologie ?

Le président du CRIF y voit un acte manqué antisémite


Tony Dreyfus, au côté de Jack Lang,
l'une des victimes de la 'rafle' socialiste sur l'Assemblée nationale,
comme ils disent, abusivement,
en d'autres circonstances.


Un éditorial signé de Richard Prasquier, président du CRIF, a suscité le malaise au PS.

Il pointe les noms qui figurent sur la liste des députés évincés par l'accord EELV/PS et y trouve un point commun : leur origine juive. Se dédouanant de l'approche antisémite, sa remarque ne fait en aucun cas avancer le débat, selon notre chroniqueuse Dom B [celle du Nouvel Observateur, pro-arabe].

"Au départ, ce n'est pas l'éditorial de Richard Prasquier, Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) que j'ai découvert en premier, mais un autre texte bien plus virulent, et accusant frontalement le PS d'antisémitisme
, un texte ayant pour titre : Les antisémites en ont rêvé, le PS l'a fait.

Dans ce texte, je découvre avec effroi que le PS, allié à EELV [altermondialiste et pro-palestinien], a consciencieusement et méthodiquement évincé des législatives des candidats dont leur seul point commun est d'être juif. J'apprends par la même occasion que Yves Contassot ( adjoint EELV de Bertrand Delanoë) serait plus qu'antisioniste, même si il semble que pour l'auteur de cette accusation, les deux se valent bien.
Le texte, que j'ai donc lu en premier, applaudit à quatre mains l'éditorial de Prasquier [Richard, pour les dames, si ça n'écorche pas la plume du délicat censeur], Président du CRIF, saluant au passage les contorsions diplomatiques que Richard Prasquier maîtrise parfaitement. Lui qui n'accuse pas directement le PS d'antisémitisme, tout en l'accusant quand même.

Un effet désastreux

Ce n'est qu'après seulement, que j'ai lu le fameux éditorial dans lequel la liste des candidats juifs évincés selon lui par l'accord PS-EELV sont nommément cités. Paradoxe qui n'empêche nullement Prasquier de constater que " l’effet d’affichage des noms des évincés est désastreux ", tout en ne semblant pas remarquer qu'il est lui-même responsable de cet effet d'affichage.

[Diversité, oui; judéité, non]
Jusque vendredi, non seulement j'ignorais que Serge Blisko et les autres députés étaient juifs [sic], mais surtout, je m'en contrefiche. [Comme l'auteure se contre-fiche que Rachida Dati soit d'origine maghrébine ou Obama métis !] Prétendre qu'il est impératif de garder des élus au prétexte de leur judéité pour faire le pont entre la communauté juive et le parti socialiste est un message anti-républicain. [Anti-républicain donc la stigmatisation de l'ascendance hongroise du chef de l'Etat] Je ne vaudrais que par ma religion, couleur de peau, origine, histoire ? [Mais vaudriez-vous mieux par votre 'athéisme' ou votre 'diversité' ? Votre approche des faits est biaisée, donc ne vaut pas un raisonnement sain et juste. ]
Mais c'est l'une des dernières phrases de Richard Prasquier qui m'a littéralement décroché la mâchoire.
" Plusieurs de ces 'évincés' sont garants, dans leur histoire assumée personnelle et familiale, d’une mémoire des persécutions et des luttes communes dont nous ne pouvons accepter qu’elle soit rangée au rayon des vieilles lunes à honorer du bout des lèvres.
Donc, le PS aurait dû garder à tout prix ces candidats aux législatives en raison de leur histoire juive, leur drame familial, passé dont ils sont porteurs, élu en raison de la Shoah ? [Le problème ne se situe pas dans ce détournement fumeux de sens de cette sélection, mais plutôt de son caractère étrangement systématique rappelant "les heures plus sombres de notre histoire", selon les évocations périodiques, par la gauche stalinienne ou non, de la "rafle du Vel'd'hiv, par exemple]
Ce qui est effarant, c'est que Richard Prasquier, par cet éditorial, a ouvert une véritable boîte de Pandore. Car fleurissent sur la toile des articles qui tout en reprenant son éditorial, n'ont pas sa "pudeur diplomatique" [bis repetita] et n'hésitent pas, eux, à accuser directement le PS d'antisémitisme. [L'auteure ne s'attache pourtant pas à démontrer le contraire et préfère polémiquer et stigmatiser]


Le mirage des quotas

Certains allant jusqu'à dire que si ces élus juifs étaient jusque-là présents, ils n'étaient qu'une caution à cet antisémitisme, justement. Qu'importe que ce soit Richard Prasquier lui-même qui ait listé les candidats juifs, faisant ce que personne n'aurait osé faire, hormis peut-être l'application "Juif ou pas juif". Qu'importe aussi que ces mêmes députés aient réfuté l'accusation d'antisémitisme, même si Danielle Hoffman-Rispal souligne tout de même : "Je pense que c'est un hasard, personne n'a voulu enlever de la photo ces personnes mais ça été remarqué dans la communauté juive."
[Mais, pour être plus complet en termes de citations, Rue 89 note également que "dans la circonscription de Serge Blisko, " on parle, à la place d'Yves Cochet, député européen, de Yves Contassot, réputé être parmi les plus virulents des antisionistes du parti écologique. "
Citons aussi l'éjection de Daniel Goldberg (né en 1965) – sixième circonscription de la Seine-Saint-Denis, Aubervilliers-Pantin, pour faire place à une vieille copine de Jospin, Elisabeth Guigou, née en 1946 et itinérante venue de la 12e, puis de la 13e circonscription]
Qu'importe aussi que d'autres élus, qui eux, ne sont pas juifs, soient également écartés des prochaines législatives, on trouvera bien d'autres motifs. Qu'importe enfin que Prasquier ait complètement dépassé les bornes en allant jusqu'à exiger d'avoir des élus en raison même de leur religion dans un pays où la laïcité est garantie depuis 1905.
Et demain noir [majuscule ?] ? Arabe ? Musulman ? Gay ? Bi ? Chauve ? Adepte du Vélib ? [un amalgame caricatural ne convainc pas, mais donne-t-il meilleure conscience ? Par la même occasion, la blogueuse a-t-elle d'ailleurs considéré la parité hommes-femmes dans son inventaire à la Prévert ?]
Si on devait suivre Prasquier, il faudra donc établir des quotas, pour chaque élection et en fonction de leur pourcentage représentatif dans la société, il nous faudra désormais pour chaque élection : une dose de noirs, deux de jeunes, un gramme d'asiatiques, une pincée de nains, un soupçon de catholiques, quelques miettes de musulmans, une cuillerée d'athés et pour finir quelques lichettes de beaufs. [Dans le genre grotesque, sur un sujet qui mériterait un minimum de considération, la limite semble atteinte.]
[A titre indicatif, observons que la dame est l'auteur d'une chronique intitulée "La 'provoc' Benetton me fait rire, pas la réaction de Christine Boutin"]
[N.B. Si aucune place n'est promise non plus aux plus de 67 ans depuis la brillante intervention de Nono Montebourg, les 'deux jeunes' -et plus- (envisagés avec dérision plus haut) sont en revanche inclus dans les quotas du camarade Hollande]
Demain, selon ce modèle, devra-t-on aussi constituer la représentation populaire en fonction de l'histoire familiale de chacun. Faudra-t-il donc réserver des places aux enfants de pieds-noirs, petits fils d'esclaves, descendant des tirailleurs sénégalais, petite fille de déportée ou arrière arrière nièce d'indien Cherokee ? [Dans son délire, à défaut de Cherokee, la chroniqueuse n'a pas eu la délicatesse de réserver plutôt une pensée aux Acadiens et plus sérieusement aux Harkis et accorder une place aux Vietnamiens ou Cambodgiens...] Le Président de l'association Socialisme et judaïsme, membre du comité directeur du Crif, Patrick Klugman a demandé à Richard Prasquier de "préciser sa pensée dans les meilleurs délais pour lever toute ambiguïté."
[L'éviction des socialistes juifs n'aurait pas porté à préjudice si leur représentation dans la prochaine assemblée n'était pas sacrifiée au profit d'allez savoir qui...]
Ce qu'il [Richard Prasquier] a déjà fait en enfonçant le clou, puisque tout en réfutant d'accuser le PS d'antisémitisme, il explique que ce terme a été employé dans la communauté juive. Pour finir par reconnaître "peut-être des ambiguïtés de compréhension." Ben voyons. Appelle-nous idiot, bête, aussi, comme dirait l'autre.
[Faut-il exclure cette possibilité à la lecture de la chronique ?]
Cet éditorial est inacceptable, non seulement pour les accusations dont il est porteur implicitement, mais pour ses menaces aussi. Cet éditorial ne vaut pas mieux que les discours d'un Dieudonné, ou de Blé Goudé à Ricky Martin, tous ces communautaristes dont l'intolérance gangrène les fondamentaux de notre société et sapent nos principes.
[Cette radicale vertueuse, modèle de tolérance s'il en est à gauche, n'aurait-elle pas des préférences en matière de communautarisme ?]

La juge auteure ?
"Chroniqueuse du quotidien et de l'air du temps, Ménagère de moins de 50 ans, "Digital mum" comme ils disent maintenant pour faire plus joli, je suis souvent râleuse, parfois moqueuse et dotée d'un mauvais esprit à toute épreuve, et je pratique ces qualités avec obstination."
["Vivant sur le continent africain depuis de nombreuses années", elle y a testé l'uniforme scolaire: " j'ai testé, et désapprouvé" en tant que parent d'élèves. Elle s'explique : "le faible ou le riche, même sous uniforme resteront ("restera", en français) le faible ou le riche, et seront ("sera") toujours parfaitement identifiable(s). Idem pour le soit-disant (en bonne orthographe) "retour à l'ordre". Or, il se trouve que l'une de ses impayables chroniques, l'écrivaine assène : " L'orthographe : la science des imbéciles, mais j'y tiens - Traumatisé par la grammaire ? C'est pas plus mal. Car les nouvelles règles, censées simplifier l'orthographe, ne font que l'avilir." .
[Enfin, 45% de ces " digital mums" ont un revenu mensuel par foyer supérieur à 2700 euros net contre 39% pour la ménagère de moins de 50 ans....]



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):