POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 18 avril 2011

La France bloque les trains de migrants tunisiens envoyés par l'Italie

Suspension de trains: Paris a respecté les règles européennes

Démocratie sans frontières,
Médecins sans frontières,
Reporters sans frontières,
Avocats sans frontières,
RESF,
et quoi encore ?

La France a fait suspendre la circulation des trains toute la journée de dimanche depuis la ville italienne de Vintimille vers la Côte d'Azur, alors qu'un convoi de manifestants et migrants tunisiens allait traverser la frontière, suscitant la colère de Rome.

L'Italie a "protesté formellement" auprès de Paris pour "l'interruption du trafic international", a indiqué le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, sur une télévision italienne.
Vers 17H00 GMT, la circulation entre Vintimille (Italie) et Menton (France) a été rétablie. Selon le ministère français de l'Intérieur, elle avait été suspendue "à la demande du préfet des Alpes-Maritimes, en raison des risques de trouble manifeste à l'ordre public" que faisait courir une manifestation de militants et de migrants tunisiens.
Les droits de l'homme sont non seulement galvaudés, mais détournés, voire vidés de leur sens, comme peu l'être le mot "dignité" du train dit de la dignité. Quant aux militants de No Border, ce ne sont pas des enfants de choeur: lien PaSiDupes
En 2004, le réseau No Border a organisé la première journée internationale d'action « Europe sans frontières » pour la régularisation des « sans-papiers », l'ouverture des frontières : lien PaSiDupes
En juin 2009, le réseau No Border a organisé un camp à Calais : lien PaSiDupes

VOIR et ENTENDRE une scène de révolte et de dégradations par de jeunes Tunisiens hébergés et retenus à Lampedusa début avril:

Les travailleurs humanitaires ont essayé de rétablir le calme, mais le soulèvement a explosé dans l'après-midi, malgré la promesse qu'ils pourraient partir le jour même. Les jeunes clandestins ont mis le feu aux matelas mis à leur disposition. « Dans mon pays - s'est plaint l'un d'eux - il nous a fallu quelques jours pour se débarrasser de Ben Ali, nous sommes venus ici pour retrouver notre liberté et pourtant on nous garde enfermés dans une maison et on nous dit chaque jour que nous partirons le lendemain."

"Je peux comprendre que 300 alternatifs suscitent des préoccupations", mais les permis accordés par l'Italie aux migrants tunisiens "sont valables et reconnus par la France", a encore opposé le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, en estimant que "l'Europe ne va nulle part si on érige des murs" entre les pays.
Il conviendrait donc que l'Italie respectât l'espace Schengen en assurant la meilleure étanchéité possible de ses frontières avec les pays non-européens.

Désinformation partisane et instrumentalisation politicienne

Laurent Joffrin (Le Nouvel Observateur) minorait le risque sur France Info ce matin
, affirmant que les migrants Tunisiens étaient seulement une soixantaine. "Les militants venus du nord de l'Italie et de Venise, étaient "entre 250 et 300" et leur manifestation n'avait été ni déclarée, ni autorisée, selon le ministère français", rapporte en revanche l'agence de presse française, également ce matin.

Plus d'activistes que de migrants

Deux perturbateurs sur trois, soit environ 200, sont des militants des droits de l'homme, des Français et beaucoup d'Italiens. Ils avaient pris place à Gênes à bord d'un "train de la dignité" devant faire passer des migrants tunisiens jusqu'à Nice (sud-est de la France). Ces passeurs avaient annoncé vouloir "défier les blocages gouvernementaux pour ouvrir les frontières , garantir le libre accès au territoire européen, et rappeler qu'aucun être humain n'est illégal ".

VOIR et ENTENDRE un reportage Nice-Matin dimanche:


Des extrémistes de gauche font monter l'audience de l'extrême droite

Cette action autoritaire s'est déroulée au mépris de la majorité des Français

Les gauchistes se sont regroupés en cortège, aux côtés de nombreux immigrés tunisiens (seulement 60, selon Laurent Mouchard, aka. Joffrin), pour crier leur colère ! Scandant "liberté", "liberté", ils ont tenté de se rendre au consulat de France mais en ont été empêchés par des carabiniers. Les activistes ont alors décidé d'occuper les voies. "Nous sommes tous des clandestins!", ont crié en boucle les militants.
Les gauchistes soutiennent les partisans du 'dictateur' Ben Ali
Majouri, 28 ans, un pêcheur tunisien originaire de Sfax, tenait fièrement une banderole. Arrivé il y a un mois à Lampedusa (sud de l'Italie), il a à son actif trois tentatives d'incursion en France, deux à pied et une en train, mais cette fois, il est muni de documents délivrés par les autorités italiennes. "Je ne pensais pas que ça serait bloqué pour aller en France. Je ne comprends pas", soupire-t-il.

"On finira par y arriver !", lui lance son ami Rabir, en sortant son "titre de voyage pour les étrangers", un livret flambant neuf en carton vert foncé, délivré par la République italienne et un permis de séjour sous forme de carte électronique orangée.

Rome a en effet facilité la traversée de l'Italie en décidant d'octroyer des permis de séjour de six mois aux plus de 20.000 Tunisiens arrivés sur ses côtes depuis janvier, pour qu'ils puissent rejoindre "amis et parents" en France et ailleurs en Europe. Selon les media italiens, au bas mot, une vingtaine de Tunisiens ont passé avec succès les contrôles frontaliers vers la France depuis samedi.

Paris s'est irrité de cette initiative, exigeant que les migrants possèdent aussi un passeport et des ressources suffisantes.
"Cette frontière devrait être ouverte, c'est un déni de démocratie", proteste Neva, d'un bureau d'aide aux étrangers à Bologne (nord-est), qui n'envisage pas un instant de recueillir cette main d'oeuvre que l'on dit tellement convoitée.

La décision de la France a respecté les règles européennes

C'est la conclusion d'une analyse faite lundi par la Commission européenne.

Les autorités françaises ont expliqué les motivations de leur décision à la Commission qui va les analyser, mais selon les premières indications, les règles de Schengen ont été respectées, a indiqué un membre des services de la Commission.

La mesure a été "temporaire" et "n'a pas été au delà du strict nécessaire", a-t-il estimé. Il s'est agi d'une "mesure ponctuelle de gestion du trafic ferroviaire" pendant six heures, a-t-il précisé.

Lundi, évoquant le sommet entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi prévu le 26 avril à Rome, M. Frattini a estimé qu' "une ombre" plane sur les relations franco-italiennes, dont "il faudra ressortir en réaffirmant la volonté de l'Italie et de la France de travailler ensemble, en tant que pays fondateurs de l'Union européenne", dans un entretien à La Repubblica.

Et inversement ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):