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mercredi 20 avril 2011

Insulte à la chrétienté: l'art impertinent verse dans le pot de chambre


Piss Christ: Mgr. Barbarin déplore "une offense"...

Les artistes scato provoquent les cathos


Les musulmans avaient subi des atteintes avec les caricatures de Mahomet et leurs intégristes avaient lancé une fatwa, mais les chrétiens ne s'en prennent pas aux hommes, fussent-ils traditionnalistes.

Le méchant jeu de mot: Piss Christ / Peace Christ n'émeut pas les mécréants

Certains commentateurs impies admettent que le traitement infligé par l'artiste à un crucifix, symbole religieux fort, peut blesser et offusquer des fidèles, et que ceux-ci peuvent légitimement exprimer leur indignation, mais ils contestent qu'une agression puisse en appeler une autre. Ce parti pris conduit à accuser ce recours de défaite de l'intelligence et de la raison, et aussi d'incapacité à entrer en dialogue avec ses contemporains. Ce que l'artiste fait en revanche magnifiquement... Les bons apôtres ajoutent même que la foi chrétienne n'a besoin ni de défenseurs, ni d'une "sorte de police religieuse chargée de la faire respecter". N'aurait-elle besoin que de martyrs ?

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et Primat des Gaules, a qualifié d'"offense" la photographie de l'artiste américain Andres Serrano en mal d'inspiration.
" C'est une blessure profonde pour nous, surtout en cette Semaine Sainte, car elle touche 'Celui qui nous a aimés jusqu'à l'extrême' ", a-t-il estimé.
Il a également demandé le "retrait" de l'oeuvre, ainsi que l'avait fait l'évêque d'Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz.
Un millier de catholiques s'est retrouvé à Avignon samedi 16 avril pour réclamer le retrait de la photo de l'artiste

Mgr Poidvin, porte-parole de la conférence des évêques de France, qui avait fustigé le débat sur la laïcité, est soudainement bien silencieux...

Bien entendu, M. Yvon Lambert, propriétaire de cette collection, est mécontent !
Il s'est plaint que des catholiques "intégristes" n'avaient cessé de le harceler depuis le début de l'exposition et a considéré que la destruction de cette œuvre était un signe du retour du Moyen Age. L'oeuvre elle-même est un retour à l'âge des cavernes, sans vouloir offenser les hommes en peaux de bêtes.

Aux pissotières, la "république du respect"

On a droit à tous les poncifs habituels de l'intelligentsia à sec d'émotions et d'élévation de l'âme.
Dans la destruction de cette tinette qu'elle valorise en œuvre d'art, elle voit une régression culturelle, de même que toute atteinte à la liberté d'expression. Amen !
Mais, en admettant que nous soyions en présence d'une oeuvre d'art ou d'une manifestation de la liberté de l'esprit, cela justifierait-il tout et n'importe quoi ? Ne s'agit-il pas d'une insulte à l'intelligence ?

La vérité est qu'il est navrant d'avoir à reposer cette question aussi vieille que la liberté aux tenants de la modernité. Depuis plus de deux siècles que les Lumières ont vaincu l'obscurantisme, les plus fervents défenseurs de la liberté s'accordent à dire que celle-ci ne doit pas franchir la frontière de l'humiliation d'autrui ni de l'incitation à la haine et acceptent que les tribunaux fassent respecter cette frontière. Trop subtil pour les touche-pipi ?

Aurait-on évoqué un retour au Moyen Age si les autorités publiques avaient interdit l'exposition d'une « œuvre » montrant la photo d'un Noir ou d'un Juif, plongée dans un bocal d'urine ? On ose imaginer qu'il aurait pu être musulman...
Notre société ne tient debout et ne maintient la paix civile entre ses membres qu'à la condition de préserver un minimum de respect à l'égard des convictions et de l'identité de chacun. Les artistes ne sont pas dispensés de cette règle.

Quand l'art pue la pisse

Le «Piss Christ» avait déjà été vandalisée à coups de marteau en Australie en 1997

Cette « œuvre » de l'artiste américain incontinent, Andres Serrano (ci-contre), montrant un crucifix immergé dans un pot de chambre bocal d'urine a été détruite. Cette déjection vieille de 14 ans devait sentir fort. Dans la journée de dimanche 17 avril, des visiteurs indignés lui ont réservé le sort qu'elle mérite. Le photographe aura ainsi réussi à refaire parler de lui.
Quant aux partisans des caricatures de Mahomet, où sont-ils quand le foi catholique est en cause ?

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