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mercredi 9 mars 2011

Journée des «15.000» femmes mineures émancipées qui recourrent à l'IVG

Piégées par ce corps dont les femmes se disent maîtresses

Trente-six ans après l'adoption de la loi Veil, dix ans après la loi Aubry qui a rallongé le délai légal d'intervention de 10 à 12 semaines et supprimé l'autorisation parentale pour les mineures, le sujet de l'avortement reste sensible: requalifié par le politiquement correct en "interruption volontaire de grossesse", il est flouté en IVG, sans tabou... Il est vrai que l'IVG, même aujourd’hui, n’est pas un acte anodin. Médicalement et psychologiquement, elle comporte des risques qui peuvent apparaître rapidement ou avec le temps, tout comme les effets de la pilule contraceptive.

Leur nombre est en progression


13.500 mineures ont recours à une IVG chaque année, contre 11.000 en 2002, selon le dernier rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales sur la question, paru en ...octobre 2009.
Le professeur profite du colloque organisé ce lundi à Paris sur le droit avortement pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme. « Nous n’avons pas fait ce qu’il fallait en terme de prévention face aux adolescentes », lanca-t-il au micro d’Europe 1. Le professeur Israël Nisand lança un nouveau cri d'alarme ce dernier lundi... Gynécologue obstétricien du CHU de Strasbourg, il souligne dans Le Figaro que ce chiffre continue d’augmenter, évoquant 15.000 jeunes filles concernées.

L’éducation sexuelle non enseignée en milieu scolaire ?

Selon "plusieurs observateurs" - des anonymes dont le nombre n'est pas révélé - la mauvaise application de la loi prévoyant une éducation à la sexualité au sein du milieu scolaire. Sans les nommer, ce sont les professeurs qu'ils incriminent, à défaut de stigmatiser l'irresponsabilité des parents et la sottise des adolescents et adolescentes. Les accusateurs affirment que la circulaire de 2003 instaurant trois séances consacrées à ce sujet chaque année n’est pas respectée. Ce qui est inexact, mais tellement facile. Des cours, théoriques sur la physiologie des organes de la reproduction, et pratiques, sur les moyens contraceptifs, sont effectivement dispensés, mais aucune politique de prévention, aucun éducateur ni donneur de leçons ne changera des primates en êtres humains adultes et responsables.

Encore un vertueux favorable à la permissivité plutôt qu'à l'éducation

Le professeur Israël Nisand va à la facilité. Se gardant bien de préciser à partir de quel âge, le gynécologue plaide pour une contraception gratuite et anonyme pour les moins de 18 ans: depuis 12 ou 10 ans ? Il ne prend pas la responsabilité de s'y aventurer. S'il pratique la démagogie lors de la Journée mondiale de la contraception en septembre dernier, déclarant : «Il y a une aberration: l'IVG est anonyme et gratuite pour les mineures, la pilule du lendemain est anonyme et gratuite pour les mineures mais la pilule contraceptive, non... C'est monstrueux !», il veut ignorer bravement que le législateur entend remédier à un petit nombre de cas plutôt qu'exhorter le plus grand nombre à une activité sexuelle précoce.

Les mineurs sont-ils des adultes ?

Si une jeune fille femme de 18, 15 ou 12 ans veut prendre la pilule sans que ses parents le sachent, « elle ne le peut pas », déplorait ce gynécologue et père de famille, car « quand elle va à la pharmacie, ça passe par la Sécu des parents », ajoutait-il.
Et le spécialiste de vanter les bienfaits de la structure qu'il a initiée voilà dix ans en Alsace, et qui permet aux mineures de la région de bénéficier de la pilule de manière gratuite et anonyme sur simple ordonnance. Qui délivre l'ordonnance? Motus ! Comment la Sécu des parents est-elle court-circuitée ? Re-motus! Qui finance ? Silence, tabou !

Cette expérience est pourtant soutenue par la députée UMP Bérengère Poletti, qui, selon un rapport parlementaire et Le Figaro, va proposer au printemps son extension à l'ensemble des mineures de l'hexagone et des DOM-TOM, dans toutes les bonnes galeries marchandes et le moindre Quick halal de quartier défavorisé, avec la bénédiction de l'imam. Incidemment, nous aimerions que le professeur et la député nous informent sur l'évolution statistique de la fréquentation du distributeur strasbourgeois. Savoir si il joue un rôle éducatif et préventif ou si nous allons passer de la superette à la grande distribution.
A l'évidence, ce dispositif favorise le dialogue parents-enfants et renforce la cellule familiale. Tout bien considéré, c'est d'ailleurs ce qui se loge sous le vocable de "prévention".

Que signifie cet intérêt pour les mineures ?

Tout donne à penser que le coup de projecteur sur les 15.000 adolescentes, selon les chiffres des organisateurs du Forum "IVG 2011 - sujet privé, débat public" qui s'est tenu le 7 mars 2011 (mais 12.000, selon la préfecture ?) est une instrumentalisation de la liberté sexuelle des ados.
Outre les hommes, sont concernées plus de 80% des femmes qui se disent prêtes à se mobiliser pour défendre le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), selon un sondage rendu public à l'occasion du forum, qui supputait une éventuelle remise en cause. Or, d'après les dernières statistiques, publiées en décembre 2009 et portant sur l'année 2007, le nombre d’avortements est évalué en France à 227000, d’où un taux d’avortement de 15,2 pour mille femmes.

Le professeur et la députée entrevoient-ils un rapport ?

La promesse faite par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot en mars 2010 d’augmenter de 50% le forfait IVG versé par la Sécurité sociale aux établissements pratiquant des avortements « sera tenue », a assuré une porte-parole du ministère. « L’augmentation devrait être effective d’ici la fin de l’année », a-t-elle ajouté.
La hausse du forfait IVG représente un montant de 27 millions d’euros supplémentaires. Et le nombre des IVG aurait pourtant une fâcheuse tendance à l'inflation, mais ce n'est pas Rachida Dati qui le dit... La pratique de la fellation serait-elle en chute libre ?

Les statistiques auraient étrangement évolué entre 2007 et 2009

Les quatre cinquièmes des avortements concernent les femmes de 20 à 40 ans.
La part des femmes jeunes a tendance à croître et celle des femmes âgées de 30 à 34 ans à diminuer. Bien que nées depuis la loi Veil, les femmes de 20 à 24 ans demeurent celles qui ont le plus souvent recours à l’IVG (27 pour 1000 femmes en moyenne en 2007), suivies par les femmes de 18 à 19 ans (fécondes depuis la loi Aubry), puis celles âgées de 25 à 29 ans (respectivement 24 et 22,6 IVG pour 1 000 femmes).
En 2006 le taux d’IVG était quasi stable pour toutes les tranches d’âge au-delà de 20 ans. Point important à noter : l'avortement chez les mineures reculait, phénomène qui n'était pas très attendu, et à rebours de l'augmentation constante dans le passé.
Qui croire ?

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