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vendredi 21 janvier 2011

Présidentielle 2012: provocation de Mélenchon, officiellement candidat pour le Front de gauche

Mélenchon veut reprendre le dessus, face à l'hostilité de la gauche

L'urgence d'un râtissage large

Jean-Luc Mélenchon a officialisé sa candidature à la présidentielle, ce vendredi matin, à la veille du Conseil national du Parti de gauche ce samedi: « Je souhaite être le candidat du Front de gauche », a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC.
« La décision est prise, on a bien réfléchi et je propose ma candidature. D'abord ce weekend mes amis, nos instances se réunissent (Parti de gauche). Puis je la proposerai à mes partenaires, notamment le Parti communiste ['notamment', car, outre le PCF - Pierre Laurent se tient ici à son côté - , cette alliance électorale inclut la Gauche unitaire de Christian Picquet, ancien dirigeant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR)]. J'adresse aussi cette candidature aux autres formations, comme le NPA

Le Front de gauche s'effondre

Les Européennes passées en juin 2009, le Front de gauche trépasse en juin 2010.
L'eurodéputé Mélenchon force la main de ses ex-partenaires et sa candidature provoque de fortes turbulences parmi les militants du Parti communiste français. Début janvier, la direction du parti avait d'ailleurs démenti avoir encouragé ses militants à soutenir l'ex-sénateur socialiste. Le PCF avait même précisé qu'un candidat serait désigné début juin.

Le 10 septembre 2010, le député communiste André Chassaigne (1950) a fait savoir qu'il serait candidat en cas de candidature communiste autonome, dénonçant un « risque d'effacement », si le PCF se ralliait à une candidature unique du Front de gauche.

Puis, le 12 janvier 2011, André Gérin (65 ans), député PCF du Rhône et admirateur de Fidel Castro, s'est à son tour déclaré candidat à la candidature communiste pour la présidentielle de 2012, estimant qu'il serait "mortifère" que le Parti communiste "soit absent de cette échéance". Il déclare aussi ne pas vouloir "servir d'alibi pour Mélenchon qui roule pour le Parti socialiste". Selon lui, la candidature du camarade député PCF du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, est également "un alibi pour faire avaler celle de Mélenchon".

Le pouvoir urticant de Mélenchon a aussi mis un troisième larron en crise vendredi 21 janvier: l'hystérique député apparenté communiste Maxime Gremetz a annoncé sa candidature à l'investiture du Front de gauche (FG) pour 2012. Populiste et violent, Gremetz est un septuagénaire habitué des coups fourrés et des tribunaux. Il fustige Mélenchon et réclame des "primaires entre tous les candidats", quelques heures après celle de Jean-Luc Mélenchon, qu'il accuse d'avoir " léché les pompes de Jospin ".

Plantu donne à Mélenchon des gages de radicalisme

Alors que Mélenchon est soupçonné d'être une 'filiale' du PS, le collaborateur du journal socialiste Le Monde joue le reniement et associe le leader du Front de gauche à la nouvelle patronne du Front national. Sur une pleine page, l'hebdomadaire L'Express publie une caricature, L'ascension des néopopulismes, représentant Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon portant brassard suggestif et le bras droit levé. Souriante, la vice-présidente du FN a l'index tendu; grimaçant, l'eurodéputé serre le poing. Ils lisent chacun le bout d'un même discours intitulé "Tous pourris".

Jean-Luc Mélenchon a immédiatement rétorqué
dans la presse: "Hélas, Jean Plantu ne fait plus réfléchir, il aveugle".
Plantu s'étonne en retour que l'ex-sénateur puisse "insulter mais [qu'] il ne supporte pas en retour qu'on le mette en cause". Pour le caricaturiste, Mélenchon "ne recherche que le buzz comme Jean-Marie Le Pen ou Bernard Tapie. Chez lui, la gesticulation l'emporte sur la réflexion."

Jean-Luc Mélenchon a accepté un débat public avec Marine Le Pen sur RMC et BFMTV, le 14 février prochain.

1 commentaire:

  1. Mélenchon donne l'impression de n'être surtout qu'un anti-chrétien primaire. Et pire ,c'est sans doute en exprimant cette haine plus ou moins habilement déguisée derrière des considérations historiques qu'il est le plus sincère(cf la 5 ce dimanche ) . Tout le reste de son discours sent la construction et la posture . Il est homme du système multiculturel dominant , chargé de ne pas laisser filer la gauche radicale vers Besancenot ou Lepen et de la ramener vers le PS de Strauss au second tour. Un clown médiatique qui fait rire jaune.

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