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jeudi 27 janvier 2011

Bernard Thibault déprime à la CGT

Démissionnera, démissionnera pas ?

Le secrétaire général de la CGT dément vouloir plaquer son poste à la CGT fin 2011

Patron de la CGT jusqu'en 2011, Bernard Thibault nie qu'il sature après 11 ans.
C'est pourtant ce que suggère Le Parisien jeudi 27 janvier, repris par France Info ce matin.

C'est en janvier 1999, qu'il succèda à Louis Viannet à la tête de la confédération.
Né en janvier 1959, le secrétaire général du premier syndicat français ne chercherait pourtant pas à prendre sa retraite à 52 ans... Les cheminots doivent attendre ...55 ans !

Il qualifie donc de "fantasmes" les rumeurs de dissensions qui déstabiliseraient la direction de la CGT et ajoute que l'heure de sa succession n'a pas sonné.
"Un article de presse (...) affirme que j'ai l'intention de 'jeter l'éponge' à la fin de l'année (...). Je démens très clairement cette information", assure-t-il..

Selon le journal, un cadre non identifié de la CGT Bernard Thibault aurait dit fin décembre à l'état-major du syndicat : "Je pars à la fin de l'année, de manière à ce que mon successeur soit en place avant les présidentielles."

Sa décision serait motivée par:
- une fatigue personnelle liée notamment à des injures et à des actes de malveillance à répétition,
- des démêlés avec ses opposants internes
- et l'approche d'une élection présidentielle problématique pour le positionnement de la centrale.

La CGT tente de colmater la fuite

Coup de blues ou grosse déprime ?
Parvenu en 1999 à la tête de la centrale syndicale, après un passage à la direction de la puissante fédération des cheminots et un triomphe face au gouvernement Juppé lors des grèves de 1995, la CGT et Bernard Thibault, 52 ans, sont pris dans le ressac.

Personnage public très exposé, le leader de la CGT s'est dit la cible de menaces jusqu-à son domicile. Une enquête préliminaire de police ouverte en 2008 après la découverte de matériel électronique dans son véhicule de fonction n'a jamais abouti.

Dommage
collatéral de l'action syndicale contre la réforme des retraites
Langue de bois aggloméré
" Malheureusement pour nos détracteurs, la CGT se renforce et c'est le président de la République qui sort un peu plus affaibli encore du bras de fer qu'il a imposé aux salariés ", ajoute-t-il.






Didier Le Reste, Bernard Thibault et Xavier Mathieu

Rien de grave

" En aucun cas la CGT n'est en prise à des conflits internes tels qu'ils déstabiliseraient sa direction nationale ", répond Bernard Thibault. "Ce fantasme, relayé depuis plusieurs semaines, cherche à déstabiliser la CGT après avoir constaté la part prise par ses militants dans l'exceptionnelle mobilisation sur les retraites." Une mobilisation pourtant stérile qui déprime le patron de la CGT.

Syndrome de sevrage du PC
Libérée de ses liens historiques avec le Parti communiste, la CGT s'est laissée supplanter par la CFDT lors des mouvements sociaux, comme lors des grandes manifestations contre la réforme des retraites en 2010: poussé au jusqu'au-boutisme par son aile gauche, la FSU et SUD, ses actions d'intimidation n'ont impressionné que les entreprises de sondages, alors qu'une majorité de l'opinion saluait les efforts de dialogue de la confédération rivale.

En suivant le mouvement, tiré de hue à dia, de gauche et de droite, Bernard Thibault a certes dépoussiéré l'image du syndicat, souvent stigmatisé jadis comme le bastion de la "gréviculture", et devenu avec son nouveau leader plus enclin aux compromis.
Lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, il s'était prononcé en interne pour le "oui", une position vivement combattue par la majorité de ses adhérents et qui a suscité des conflits qui ne sont pas soldés.

En 2007
, lors des mouvements contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, les concessions de Bernard Thibault avaient entraîné de fortes tensions internes.

Des épisodes douloureux qui l'ont rendu plus combatif lors la réforme des retraites adoptée à l'automne 2010, qui repousse l'âge légal de départ de 60 à 62 ans.

Le fait qu'il ait accepté le dialogue et se soit rendu à l'Elysée lui a attiré la vindicte de l'aile gauche de son organisation, une position exprimée en 2009 par le délégué CGT de l'usine Continental de Clairoix (Oise) Xavier Mathieu.
"Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille ", avait lancé Xavier Mathieu.

Syndicalisme réformiste ou de lutte ?


Fin du dialogue ?
Conscient de cette image chez une partie de ses militants et pour la première fois dans l'histoire de la CGT, Bernard Thibault a décidé de boycotter les voeux de Nouvel An du Président de la République aux syndicats, qualifiés de "simulacre" après l'adoption de la réforme des retraites par les deux chambres du Parlement.

Fin de règne ?
Thibault aurait désigné son successeur.
Selon le quotidien, " le patron de la CGT aimerait voir une femme lui succéder ".


Le Parisien et France Info parient sur Nadine Prigent. Secrétaire générale de la fédération CGT de la santé, cette infirmière est une quadra.
Avec Nadine Groison (FSU), elles vont faire la paire...

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