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mercredi 13 octobre 2010

Les grévistes réussiront-ils à faire passer leurs rêves pour la réalité?

Les Français ne sont pas prêts à prendre des vessies pour des lanternes
Ils auront beau faire les malins

Ils pourront bien chanter et hurler ensemble pour ne pas avoir peur du noir; ils pourront bien reprendre en boucle des slogans éculés ou caricaturaux pour éviter de penser par eux-mêmes; ils pourront bien placer leur confiance auprès de démagogues irresponsables; ils pourront bien se bercer d'illusions pour revivre leur adolescence et berner les jeunes à leur tour. Ces derniers rejettent la solidarité inter-générationnelle, comme les premiers refusent les contraintes de la conjoncture. Transformer le monde, quand il faut et quand il est encore temps, n’inclut pas de faire passer ses rêves pour la réalité ni de faire prendre aux autres des vessies pour des lanternes.

Quel est le problème avec les retraites ?

Social, avec le retrait de la vie active ? Financier, avec 35 milliards le déficit budgétaire annuel ? Politique, du fait du gouvernement actuel, puisque tous les gouvernements successifs ont laissé pourrir la situation depuis 1975. Sans vergogne, ses critiques vertueux ont pourtant pratiqué la doctrine de Henri Queuille : « Il n’est aucun problème assez urgent en politique qu’une absence de décision ne puisse résoudre. » Le dernier gouvernement socialiste, celui de Jospin, auxquels tous les irresponsables du PS actuel ont participé, ont préféré repasser la patate chaude à la droite qui fait merveille à prendre les mesures impopulaires qui assurent le retour des foireux incompétents.

Le problème des retraites est le problème des vieux

Nos jeunes ont trop de vieux sur les bras
: 1 Français sur 5, aujourd’hui, a plus de 60 ans. Les baby-boomers insouciants sont ainsi devenus une charge pour les enfants qui ont échappé à la contraception et à la libération de la femme. Le problème se pose-t-il en effet dans les pays musulmans? Les enfants de l'islam font monter les taux de natalité dans l'accueillante France. Mais pourquoi leur nombre constitue-t-il, plus sûrement que le réchauffement climatique, un risque de submersion de l'Occident ?

Si l'avenir appartient aux jeunes, ce n'est pas parce qu'ils seraient dynamiques et entreprenants.
Si les jeunes étaient l'avenir des vieux, ce serait parce qu'ils constitueraient leur principal fonds de pension. Or, tout humanistes qu'ils se croient, les petits enfants de Mai 68 ne sont pas solidaires. Et les prévisions de l'INSEE ne sont pas faites pour dynamiser nos jeunes aspirants à la facilité et à la rêvasserie humanitaire. La réalité de leur avenir saute aux yeux de nos jeunes déboussolés, brutale, immédiate et proche: en 2050, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans. Et déjà, leurs parents leur sont une charge insupportable. Ils devront travailler plus pour assurer le strict nécessaire à ces parents encombrants, bien qu'ils aient accepté les heures supplémentaires pour leur apporter le superflu.

Epidémie de vieux à l'heure du jeunisme

Les acteurs politiques n'ont pas été pris par surprise. La Faculté les a mis en garde en 1975, lors de la parution de La Vie devant soi, de « vieillissement prévisible de la population », « d’allongement de l’espérance de vie ». Si les vieux sont trop nombreux, comment s’en séparer ? Personne n'a jamais tranché dans le vif. Les mesures à prendre étaient difficiles, il est vrai, puisque les guerres et la sélection naturelle ne sont plus ce qu'elles étaient...

Rien de plus simple pourtant que se séparer d’un vieux
L’arsenic ou le cyanure lui sera épargné: nous sommes des êtres évolués; tout le démontre.
Le plus vraisemblable est encore l’abandon. Il n'y aura pas de saison plus funeste qu'une autre. Plutôt que de saisir l'occasion d'un jeudi sur deux entre 14 et 18h pour faire emporter l'encombrant, ou de la période estivale pour l'attacher à un arbre en bordure d'une jolie route de campagne, l'avenir du vieux ou de la grabataire est à domicile, solitaire et assoiffé par temps de canicule, avec un peu de chance. Dans les cas extrêmes, les plus séniles seront enlevés de la vue délicate des jeunes élevés au bio et en ONG. Comment cette société oserait-elle envisager que des vieux gâteux qui auraient possiblement sacrifé leur vie à un enfant trisomique fasse honte à leurs enfants dans la force de l'âge.
Privé de relations sociales, le vieux crève, mais n'est-ce donc pas dans l'ordre des choses ? Les enfants ont un droit à la place nette.

Les progrès de la science n'arrangent rien
Les vieux tardent à partir: ils tapent l'incruste.
Alors, on descend dans la rue pour revendiquer la retraite forcée des travailleurs de plus de 60 ans. On a pourtant créé une exception en instituant la classe des fonctionnaires. Le maintien du départ du roulant de la SNCF à 50 ans permet de sauver les apparences. Un jour par semaine, il ira visiter l’ancêtre qui pue, à force de faire sous lui, le vieux dégueulasse, avec cette belle constance de ceux qui ne pensent qu'à vous gâter la vie. Se faire sur soi n’est quand même pas un avantage acquis, M'dame Aubry, si ?

Le castriste Régis Debray confirme
Il a, sous la forme du pastiche, écrit à ce sujet, il y a quelques années, un beau petit texte qui fleure bon l'eau de Cologne : Le Plan vermeil. Mais le pastiche est parfois une contre-façon. La vérité est qu’en 60 ans à peine, entre 1950 à aujourd’hui, les Français ont gagné 15 années d’espérance de vie supplémentaires. 15 années en fin de vie à la charge des jeunes, ça compte double. Adieu l'heureux temps où financer les pensions de gens qui passaient l’arme à gauche sitôt les 70 berges passées ne posait pas de trop gros problème. Promettre, en 1983, la retraite à 60 ans à des gens qui avaient cinq ans plus tard rendez-vous avec le croque-mort n’était pas encore insurmontable. C'était pourtant, en période socialiste de dévaluations successives, une mesure démagogique grave de conséquences, au final. La difficulté nouvelle - que le PS de Mitterrand n'a pas prévue - est que nos vieux n'arrêtent pas de vieillir et que, la médecine aidant, les soixante-huitards continuent de faire de la résistance. Ils ne trouvent nullement incongrues leurs réticences à se faire enfouir prématurement, fût-ce en compost.

Le système actuel de répartition devient intenable

En ce XXI' siècle plein de promesses, notre gauche vertueuse envisage sans ciller de paupériser les vieillards. Le PS trouve naturel que les importuns soient sanctionnés, dès 60 ans, vite et plus longtemps, par une baisse de leurs pensions. La pensée unique s'accorde parfaitement avec l'idée de dépossession des actifs des fruits de leur labeur ou de continuer, comme si de rien n'était, à faire peser la dette publique sur les générations futures. Comme disait le camarade Lénine, que faire ?

La lutte des générations, nouveau créneau de la gauche ?
Certes, la grippe H1N1 n'a pas fourni la réponse attendue. Que faire des vieux et de l’allongement de la vie ? Et de son avatar, l’augmentation des dépenses de santé liées au grand âge ? Sans compter le ralentissement de la rotation du parc locatif et des transmissions du patrimoine.
Le siècle devait être celui de la femme. Il ne sera pas non plus celui des jeunes. Ce sera tout au plus leur fête, mais les teufeurs y sont préparés. Alors que faire de nos politiques publiques qui seront, de plus en plus, hypothéquées sur la vieillesse ? Avons-nous ouvert trop de crèches quand il fallait construire plus d’unités Alzheimer ? La France devra consacrer les prochaines décennies à conduire des politiques de vieux, faites pour les vieux et par les vieux. Dont il faudra en écarter les jeunes angoissés qui manifestent si peu de zèle dans la solidarité.
Le système de répartition sera intenable lorsqu’en 2050, 1 Français sur trois aura plus de soixante ans. Préparons-nous donc, dès à présent. Le péril vieux menace : c’est Al Quaïda dans nos maisons de retraites. Vont-ils les précipiter discrètement sur les rails du métro St Michel ? De jeunes illuminés lanceront-ils sur les hospices une vague d'attentats anti-vieux et des kamikazes gagneront-ils ainsi le paradis qui leur épargnerait de participer à l'effort de solidarité? L' instinct de survie des 'seniors' (comme on affecte de les désigner avec tellement d'affection 'politiquement correcte') et, à défaut, leurs acquis culturels au contact de la FSU, pourraient les y pousser. Plus subtilement, les vieillards réactionnaires se verront-ils sûrement refuser le petit porto du dimanche au profit d'un rab de triglycérides à volonté.

Morts, bourrés et vaincus
La politique socialiste du « bien-être » arrive à pic !

Merci à la stimulation de Causeur.

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