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vendredi 20 août 2010

France 2: le départ d'Arlette Chabot ne satisfait pas Le Monde

Vincent Peillon-la-honte (PS) s'en félicitera-t-il avec le SNJ-CGT ?
Rémy Pflimlin est déjà dans le collimateur

Arlette Chabot, directrice de l'information de France 2 depuis six ans, va quitter son poste la semaine prochaine.

Avant même son arrivée officielle à la présidence de France Télévisions, lundi 23 août 2010, Rémy Pflimlin (ci-contre)avait fait savoir vendredi à Mme Chabot qu'elle était relevée de ses fonctions à la direction de l'information de France 2 -et de la houleuse France 3. Elle conserverait l'animation de son émission politique "A vous de juger".
Courant juillet, juste après sa nomination à la présidence de France Télévisions, R. Pflimlin avait rencontré Mme Chabot et lui avait demandé de choisir entre la direction de l'information et l'antenne. La question n'avait pas été tranchée.
Vendredi 20 août, lors d'une conversation téléphonique, M. Pflimlin a redemandé à la journaliste de faire le choix entre son poste hiérarchique et l'antenne, mais elle s'est refusée. Elle a donc été "relevée de ses fonctions" et devrait quitter la direction de la rédaction la semaine prochaine.

La fin d'un cumul qui n'a pas eu l'heur de plaire au Monde. Semble-t-il.

Vincent Peillon (PS) avait diabolisé la directrice de l'information de France 2.

Arlette Chabot abandonne aujourd'hui la direction de l'information après y avoir établi un record de longévité pour le service public : 6 ans et 6 mois après son entrée en fonction, le 1er mars 2004.
Mais elle restera à l'antenne. On la retrouvera, dès le 9 septembre, à la présentation de A vous de juger (un spécial "retraites") qui représente 8 émissions par saison.

A vous de juger

Thierry Thuillier, directeur de la rédaction de i>Télé depuis 2008, est en pole position pour la succession. Ancien grand reporter à France 2, il a démissionné de ses fonctions et pourrait donc retrouver son ancienne maison au poste d'Arlette Chabot.
En 2008, courtisé par Canal+ et M6, Thuillier était encore considéré comme un journaliste de talent, respecté par ses pairs. Mais la concurrence, l'opposition et les syndicats ne vont pas manqué de réviser leur jugement. Lien PaSiDupes sur la co-gestion du SNJ-CGT
David Pujadas, un grand copain, voit sa position confortée.

Le PS réclamait la tête d'Arlette Chabot. Il l'a.
Chabot était la tête de turc de l'opposition, mais la nomination de Rémy Pflimlin ne lui convient pas plus que la dépouille de la partante.
A New York il y a un an, " regrettant 'L'Heure de vérité', de François-Henri de Virieu", le Chef de l'Etat avait par ailleurs déploré auprès de Mme Chabot que le service public ne programmât pas de vraies émissions politiques.

La décision est d'ores et déjà interprétée et suspectée.
Trop souvent Mme Chabot subissait les pressions syndicales et le traitement journalistique de la politique gouvernementale sur les chaînes du groupe public pâtissait de ces luttes d'influence.
Mais Thierry Thuillier n'a aucune chance de trouver grâce auprès de l'opposition. Le poste est très exposé et la gauche ne peut maîtriser son penchant pour la critique systématique, convaincue que le harcèlement fait partie du jeu démocratique.


L'heure de vérité a sonné.

Rémy Pflimlin prend les commandes du groupe public lundi, lors d'une passation de pouvoir avec Patrick de Carolis, à 10 heures. La presse n'a pas été conviée, signe que le nouveau PDG de France Télévisions apprécie peu le "show médiatique".

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