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vendredi 14 mai 2010

Retraites: pour Montebourg (PS), de nouveaux prélèvements sont "un élément de progrès"

La prise de mesures impopulaires par la droite réjouit la gauche

C'est autant de mécontentement que le PS n'aura pas à assumer

Le député socialiste Arnaud Montebourg a vu mercredi "un élément de progrès" dans le projet du gouvernement d'instaurer de nouveaux prélèvements sur les hauts revenus et les revenus du capital, afin de participer au financement des retraites.
C'est "un élément de progrès (...) au moins ce travail politique qui est en train d'être fait autour du diagnostic du COR (Conseil d'orientation des retraites) est positif parce qu'il a permis à certaines positions de bouger", a déclaré Nono Montebourg, lors de l'émission "Questions d'Info LCP/France Info/A*P".

Une concession à la crise
Un commentaire moins inutile qu'il n'y paraît
"La concession qui a été faite par le président de la République est heureuse, mais nous aimerions en savoir davantage et surtout la portée de ces choix", a ajouté le député et président du Conseil Général de Saône-et-Loire. Un aveu d'inconséquence socialiste, puisque le PS réclame toujours plus de pression sur les grosses fortunes, mais avoue être incapable d'apprécier la portée de tels prélèvements... Si vraiment Hollande avait été le "seul défaut" de Désirdavenir Royal, Montebourg n'est pas le seul du PS.

Progression de la réflexion

Quid de nouveaux prélèvements ?
Lundi, devant les partenaires sociaux, le président Nicolas Sarkozy avait écarté toute hausse des prélèvements obligatoires sur l'ensemble des contribuables, pour financer la réforme des retraites, mais confirmé qu'il y aurait "un effort financier supplémentaire des hauts revenus et des revenus du capital".
Mercredi, une source UMP a confirmé que le gouvernement étudie la possibilité d'instaurer des prélèvements sur les revenus du capital et les hauts revenus qui n'entreraient pas dans le bouclier fiscal, afin de participer au financement des retraites. "On ne touchera pas à l'économie générale du bouclier. Pas question d'en sortir la CSG ou la CRDS", a-t-on insisté.
Rappels
- La CSG (contribution sociale généralisée) est un impôt français institué le 16 novembre 1990 (Michel Rocard), qui participe au financement de la sécurité sociale.
- La CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale, janvier 1996) est un impôt français créé en 1996 dans le but de résorber l'endettement de la Sécurité sociale.

Le COR pousse aussi à plus d'exigence
Structure pluraliste et permanente, associant parlementaires, représentants des partenaires sociaux, experts et représentants de l'État, le Conseil d'orientation des retraites est actuellement présidé par Raphaël Hadas-Lebel. Il a pour mission essentielle depuis 2000 d'assurer le suivi et l'expertise concertée permanente du système d'assurance vieillesse et de faire des propositions. Il a contribué à l'élaboration de la loi Fillon.
Le COR a de nouveau alimenté le débat sur les retraites en indiquant mardi, parmi de nombreuses pistes, qu'un recul de l'âge légal à 63 ans combiné à un allongement la durée de cotisation à 45 années ne permettrait de couvrir que la moitié du déficit du régime général (salariés du privé) envisagé en 2050.
La cote du PS - et de Montebourg - qui soutiennent les prélèvements ne va pas s'améliorer dans les rangs de la gauche caviar.

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