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mardi 16 février 2010

Vitry-sur-Seine: le lycéen, victime de chicaneries entre élus PS et PC

Valérie Pécresse pointe la « passivité » de Huchon en matière de sécurité

Candidat à un troisième mandat, le président socialiste de la région Ile-de-France et candidat pour un troisième mandat, Jean-Paul Huchon n'admet pourtant pas sa mise en cause par Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, pour qui les collectivités locales se sont «renvoyé la balle» et n'ont pas pris en compte «les attentes des enseignants». Résultats: une agression d'un élève de 14 ans poignardé dans l'établissement, le lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), montée aux créneaux des professeurs FSU, soutenus par les parents d'élèves de la FCPE: le schéma habituel des alliances et des fuites des responsabilités.

Le débat s'est radicalisé

Les accusations de l'opposition sur les réductions de postes ont poussé le gouvernement à mettre sur la place publique la fin de non recevoir des collectivités locales opposées à la demande -de mai 2009- du ministère d'une sécurisation du parc départemental sur lequel les bâtiments du lycée polyvalent de Vitry-sur-Seine sont implantés. Depuis l'agression d'un jeune par des éléments extérieurs au lycée, le Conseil Général présidé par Christian Favier (PCF), propriétaire du terrain, et le Conseil Régional présidé par Jean-Paul Huchon (PS), et tutelle administrative des lycées de la région, ont promis tardivement de sanctuariser l'établissement. Trop tard.

La rappel de la répartition des responsabilités de la gauche par Luc Chatel sur RTL a suscité la réponse immédiate de Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France depuis douze années.
Accusant d'une part Luc Chatel de «malveillance» du seul fait qu'il dégage les responsabilités, Jean-Paul Huchon a d'autre part, regretté que le ministre fasse «la campagne de (sa) concurrente», Valérie Pécresse. Le coup de poignard a en effet été porté pendant une période sensible de campagne des régionales et les ministres -ni la victime- n'en peuvent mais !

La ministre de l'Enseignement supérieur a dénoncé «la passivité» de la région


Jean-Paul Huchon assure que le diagnostic de sécurité sur cet établissement, posé en mai 2009 par le rectorat, ne lui serait «jamais parvenu». Or, le recteur de l'académie de Créteil, William Marois, précise que le conseil d'administration du lycée de Vitry-sur-Seine a soulevé, en mai, la question «des problèmes d'insécurité sur le campus».

=> Un Conseil d'administration (CA) existe dans chaque EPLE (établissement public local d'enseignement) pour gérer l'établissement. Le contenu de ces CA est préparé par l'administration de l'EPLE et discuté au préalable au sein d'un comité restreint appelé commission permanente. Au CA sont, en autres, nommés
- un représentant de la collectivité territoriale de rattachement : le Conseil Régional;
- deux ou trois représentants de la commune (Alain Audoubert, maire PCF de Vitry);
- un éventuel représentant du groupement de communes. Vitry-sur-Seine fait membre de la communauté d'agglomération Plaine Commune, présidée par Patrick Braouezec, ancien maire de Saint-Denis et actuel député de Seine-Saint-Denis (PCF).
L'information circule mal entre les 3 élus communistes et le président PS de région...

  • Luttes d'influence autour d'un parc scolaire ouvert

    Vice-présidente de la région en charge des lycées, la socialiste Élisabeth Gourévitch, était physiquement présente au CA.
    Elle confirme les tensions entre le Conseil général du Val-de-Marne, présidé par Christian Favier (PC), et la région (PS). Le parc dans lequel est établi le campus, et donc le lycée, appartient en effet au département. Or, pour établir un périmètre clos de sécurité, il faut rétrocéder une partie du terrain à la région, propriétaire de l'établissement scolaire… «Au cours de nos discussions, explique Élisabeth Gourévitch, j'étais intraitable sur le périmètre nécessaire aux élèves que je souhaitais le plus large possible… » Des discussions difficiles donc, «compte tenu du prix du terrain». Au bout du compte, l'élue socialiste «regrette la nécessité de devoir clôturer» mais promet que les travaux «seront lancés dès cet été».

  • Le Conseil général admet qu'il y a eu «des discussions»

    Mais Michel Coronas, chef de cabinet de Christian Favier, affirme subjectivement (par idéologie) que «la vidéosurveillance n'a pratiquement [nuance] aucun effet préventif» et « la résolution des problèmes ne passe pas par les murs». Il pointe surtout «la diminution des effectifs» et se défausse sur «la responsabilité de l'État» supposée.

    Maire Nouveau Centre (NC) de Vincennes et tête de liste dans le Val-de-Marne, Laurent Lafon, membre de la commission des lycées à la région, souligne «les récurrentes divisions au sein de l'exécutif de gauche, en particulier en matière de sécurité. Des divisions source d'inaction». Et de violences.

  • Marie-George Buffet prend la défense de ses élus

    Dans les cours de récréation, on dirait qu'elle se sent morveuse...
    Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du PCF, était la bienvenue ce matin sur le service public. France Info l'a accueillie en outre pour justifier les travailleurs qui ont investi les locaux de Total-Flandres à Dunkerque, et principalement pour soutenir ses élus irresponsables qui ont exposé des lycéens aux violences urbaines ordinaires dans le Val-de-Marne. Comme Christian Favier, elle a stigmatisé la cause unique de l'insécurité selon les communistes et la FSU, toutes tendances, «la diminution des effectifs». Elle a donc déploré le manque de surveillants qu'elle range au nombre des personnels « qualifiés » ! Sachant que ce sont de simples bacheliers, que plus de la moitié d'entre eux sont des femmes (certes modernes et fortes) et qu'ils sont généralement à mi-temps, ne connaissant donc pas chaque élève par son nom, comme elle croit, de qui se moque-t-on ? Certes des journalistes (compétents en tout, compétents en rien, et qui dissimulent finement leurs insuffisances derrière leur « impertinence »), mais surtout des parents, des professeurs et des élèves (et, aujourd'hui, des électeurs) manipulés par leurs élus politiques et syndicaux qui les enfument et les embrument.

    «On est toujours dans cette stratégie stérile du : c'est pas moi, c'est l'État», tonne Valérie Pécresse qui renvoie aux «3 800 médiateurs de la vie scolaire recrutés cette année par l'Éducation nationale».
    Elle demande d'utiliser «dès maintenant les crédits dédiés aux 5 000 emplois-tremplins promis en 2004 qui n'ont jamais été créés par Jean-Paul Huchon pour embaucher autant de surveillants-tuteurs».
    La candidate UMP note que «la sécurité des lycées ne supporte pas d'attendre, elle ne supporte pas les querelles de clochers».

    - Janvier 2009
    =>
    Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, s'est attaqué à l'absentéisme scolaire et à l'errance d'éléments incontrôlés dans les villes, en recrutant 5.000 "médiateurs de réussite" (ex-médiateurs de la vie scolaire), une mesure aussitôt stigmatisée par les syndicats et jugée a priori "inadaptée".
    L'absentéisme (absences d'au moins quatre demi-journées dans le mois sans justification) touchait pourtant, selon le ministère, en 2007, 2,4% des collégiens, 4,6% des lycéens et jusqu'à 10,9% des élèves des lycées professionnels. Vitry-sur-Seine et Thiais ne seraient pas concernés...
    Aussi, dès mars 2009, 5.000 "médiateurs de réussite" étaient implantés dans les établissements de 215 quartiers déjà ciblés par la politique de la ville (332 collèges ou lycées). Ils prolongeront l'action des conseillers principaux d'orientation (CPE), en se déplaçant dans les familles dont l'enfant n'est pas assidu pour le faire revenir en cours. Verdict de l'opposition: inadapté !

    => Le ministre Darcos avait aussi entrepris de renforcer la lutte contre la violence scolaire, en introduisant notamment des travaux d'utilité collective (TUC) comme réponses disciplinaires. Encore faut-il que les conseils de disciplines ne soient pas noyautés par les « pédagogistes » et autres citoyens « vigilants ».

    => Pour les enseignants, un module de formation à l'autorité, actuellement expérimenté dans l'académie de Créteil, doit être évalué et généralisé.

    => Si la concertation sur la réforme du lycée se poursuit, elle est conduite par Richard Descoings, directeur de Sciences-Po Paris, qui se tient en retrait. Prière de ne pas déranger: il pense !

    - Les 5.000 médiateurs de réussite scolaire que la gauche déclare « précaires » (CDD) sont nommés pour quatre ans et s'ils ne sont « pas formés », s'ils le sont plus que les surveillants, puisqu'ils ont une expérience professionnelle.

    =>
    Les médiateurs de réussite scolaire s'ajoutent aux surveillants
    - et aux AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire, qui s'occupent de l'accompagnement, de la socialisation, de la sécurité et de la scolarisation d'enfants en situation d'handicap ou un trouble de santé invalidant)
    - et aux EVS (Employés de Vie Scolaire)…

    Ces personnels sont-ils vraiment précaires et non qualifiés ?

  • Les AVS interviennent principalement
    - en CLIS (CLasse d'Inclusion Scolaire, avec un'enseignant référent qui assure la mise en place d'un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) avec l'aide de l'ensemble des intervenants (famille, social, médical, enseignant) en fonction de la situation et du handicap de l'enfant.( decret 2005-1752 du 30/12/2005)
    - et en UPI (unité pédagogique d'intégration) : les enfants en situation de handicap venant de CLIS sont encadrés par des instituteurs (ou professeurs des écoles, ou des professeurs des lycées et collèges) diplômés et titulaires.

    - Le 2 juillet 2009, l'Assemblée nationale, sur proposition du gouvernement, a proposé une solution de pérennisation des AVS-AED et EVS en mission d'AVS en fin de contrat.

    =>
    Les EVS (emplois vie scolaire) sont des postes dans les écoles, les collèges et les lycées. Ils sont disponibles sous 2 contrats de travail : les contrat d'accompagnement dans l'emploi et les contrat d'avenir.
    Leurs tâches sont fonction des besoins des établissements, qui déterminent les priorités : aide aux élèves handicapés, assistance administrative (notamment aux directeurs d'école primaire), aide à l'utilisation des nouvelles technologies, à la documentation ou à l'animation des activités culturelles, artistiques ou sportives , et participation à l'encadrement des sorties scolaires, mais aussi aide à … l'accueil, la surveillance et l'encadrement des élèves , à condition d'en décider ainsi !


    L'encadrement scolaire est nettement plus lourd qu'il n'y paraît dans la propagande

    En vérité, les personnels adultes sont en nombre sensiblement plus important que celui pris en compte par la FSU et la FCPE, et par les journalistes, militants mais ignares, copieurs-colleurs et colporteurs de dépêches d'agences partisanes ?
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