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vendredi 22 janvier 2010

Haïti: les Américains critiqués par les polémistes vigilants

Les esprits forts Français n'épargnent personne

"Les gens qui protestent n’améliorent pas la situation",
rappelle B. Kouchner, à tout hasard...

C'est bien l'avis de ceux qui prennent le temps de la réflexion et font confiance a priori aux hommes et aux femmes qui, sur le terrain dans des difficultés aussi innombrables qu'inconnues, donnent de leur personne et le meilleur d'eux-mêmes.
Mais il faut faire avec les scolopendres.
Ils sont pléthore. Va pour ceux du café du commerce, ils ne pensent pas à mal. Ceux en revanche qui, toujours prêts, enchaînent plateau de radio sur plateau de télévision, comme des responsables politiques un soir de résultats d'élection, ceux-là nous importunent. Qui d'entre nous n'a pas en effet constaté un jour gris, lorsqu'ils abordent un sujet que nous connaissons mieux que les autres, que ces spécialistes de tout et de rien, à qui nous avons cru pouvoir accorder un peu de crédit, ne sont que des généralistes approximatifs de tout. Ils viennent donner leur sentiment et François Hollande est de ceux qu'en la matière on ne prend jamais au dépourvu. Outre qu'ils sont toujours disponibles, on les reconnaît à leur ignorance du sujet au travers de leurs approximations, de les évitements, voire de leur intolérance ombrageuse.
Leur terrain est donc la polémique. Facile en effet d'assurer qu'on pourrait faire mieux et, dans la foulée, de critiquer, à chaud, sans posséder tous les éléments. Plus confortable et ignoble est la critique a posteriori, mais rien ne les arrête, puisqu'ils se connaissent entre eux, se reconnaissent et s'entendent comme larrons en foire politique ou écologique, économique ou humanitaire. Faisant illusion parmi de moins arrogants, ces Pic de la Mirandole se piquent de tout savoir et imposent leur point de vue: l'effet de répétition sur tous les media -toutes les 7 minutes sur France Info- joue en leur faveur... quelle que soit la pertinence et le bien fondé de leurs affirmations péremptoires. Les esprits forts ont ainsi fait leurs choux gras du surnombre de doses de vaccins contre la grippe A-H1N1. Ils ont ressorti leurs critiques de l'imprévision du gouvernement lors de la canicule de 2003 pour les inverser lors de la pandémie de 2009-2010. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (Lavoisier qui pilla la formule d'Anaxagore de Clazomènes) Rien ne se perd... Mais faut-il que la vie soit un éternel recommencemment ?

Ils peuvent aussi atteindre allègrement à l'odieux.
Ignorons toutefois les pires, les humoristes incultes, partisans et démagogues au trait pesant, façon Alévèque, quoique dans le style Stéphane Guillon les propos puissent devenir gravement gras ou corrosifs et insoutenables. Sur ceux-là nous préférons glisser , puisque, dit-on, ça porte chance. Ne nous attardons pas plus que nécessaire non plus sur les haineux, qui sectaires parmi les sectaires, condamnent le sectarisme. Que peut-on faire pour eux, puisque, lorsqu'ils se rasent, ils voient des tolérants, des vigilants, des désobéisseurs et en un mot, des vertueux qui peuvent se permettre de critiquer quiconque ne partage pas leurs égarements ? Ils vivent en réseau ou en collectifs, mais parfois aussi en parti, en association ou en syndicat. Ils puisent leur force dans une minorité ou un microcosme qui les distingue de la masse, mais les coupe de la réalité du plus grand nombre et du bon sens populaire. Peu leur importe, puisqu'ils dédaignent tout ce qui leur est extérieur, étranger et donc hostile. Ce sont les plus nuisibles. Leur mépris et leur haine ordinaires et naturels nous gâtent la vie. Tout ce qu'ils touchent se transforme en crapaud. Leur haleine fétide nous pollue l'atmosphère plus gravement qu'aucun rejet de CO2. Pourquoi le peuple souverain ne les chargerait-il pas sur un bateau qui les déposerait sur une planète invisible, ou, plus simplement et rapidement, sur une île lointaine, où ils se reproduiraient et se dévoreraient entre eux, pour notre bien ? L'hospitalière Haïti pourrait faire l'affaire...

Près de six jours après le tremblement de terre en Haïti, le ministre français des Affaires étrangères faisait le point de la situation sur France Info. Il avait pris la peine d'essayer de ramener à la raison la corporations des polémistes professionnels, disons même, de les appeler à la pudeur. Pourquoi faut-il toujours que ces plaies ouvertes salissent ce qui est courageux et généreux ? Depuis certaines officines parisiennes, tout en effet est toujours trop ceci ou pas assez cela.
Bernard Kouchner rend hommage aux sauveteurs qui ne pourraient rien pour le microcosme des baveux, mais font tant pour les malheureux Haîtiens. Il souligne la mobilisation sans précédent de la communauté internationale, villipendée lors de la Conférence de Copenhague (7- 19 décembre 2009) sur le réchauffement climatique, et condamne ceux qui perdent leur temps à alimenter des polémiques sur l’organisation des secours en Haïti le mois suivant... Ne prennent-ils donc pas de repos ?

"L’effort de solidarité internationale est gigantesque, il n’a jamais été aussi grand", souligne le ministre français des Affaires étrangères. Dans ce contexte, on peut toujours polémiquer... "si on n’a rien d’autre à faire", précise Bernard Kouchner.

"C’est normal qu’il y ait la pagaille. Il n’y avait plus d’aéroport, plus d’électricité, une piste défoncée et les Haïtiens étaient partis (de l’aéroport). Il a fallu que les Haïtiens passent les consignes aux Nations unies et maintenant aux Etats-Unis, et je crois que ça marche mieux mais ça ne peut pas marcher bien. Et les gens qui protestent n’améliorent pas la situation", dénonce le ministre.

"Les choses s’organisent au mieux, c’est-à-dire, évidemment, pas suffisamment bien (...) Pensons aux gens qu’on a essayé de sauver, pensons à ceux qu’on a sauvés et pensons maintenant à la reconstruction. Ce qui est important ce sont les Haïtiens (...) et leur avenir", conclut le ministre des Affaires étrangères. Soyons positifs.

Dans un autre genre, on peut toujours écouter François Durpaire, historien qui s'est empressé d'abandonner la pétaudière Education nationale et les enfants de sans-papiers. Il milite désormais confortablement pour la prise en compte de la pluralité des héritages dans l'enseignement de l'histoire.
C'est ce qu'il faisait le 20 janvier dernier sur France Info.
VOIR et ENTENDRE Durpaire qui consacre peu de temps au drame haïtien. Il s'inquiète toutefois d'une possible prise de contrôle du pays par les Américains, se montre impressionné par la pluie de dollar et commence à trouver des excuses à Obama dont la capacité d'entraînement du pays s'avère fort décevante.

François Durpaire,france-info,20 01 10.mpg
envoyé par FranceInfo.

VOIR et ENTENDRE plutôt le ministre Kouchner


Bernard Kouchner 18 01 2010 envoyé par FranceInfo

Brève du jour
La larme à l'oeil, la tonitruante Raphaëlle Duchemin recevait ce matin -heureusement quand tout le monde est déjà sur pieds- Gégé Aschiéri, à quinze jours de son départ anticipé à la retraite (il n'a que 58 ans): que de nostalgie déjà !...

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