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samedi 5 décembre 2009

Régionales: Désirdavenir Royal imite Peillon et s'ouvre à Bayrou

Sa Cynique Majesté Royal se démarque encore du PS

François Bayrou avait proposé un «arc central» pour l'alternance

Se posant en Chaban-Delmas du XXIe siècle, si ce n'est en Charles de Gaulle, le patron autocratique du Modem a déclaré dans son entretien au Figaro du 4/12/2009: « pour moi, des gaullistes aux socialistes ouverts, en passant par les écologistes, il n'y a aucune exclusive. Je ne vois pas dans ces courants des adversaires : j'y vois des concitoyens qui ont les mêmes inquiétudes que les nôtres, et je suis sûr qu'un jour ils peuvent devenir partenaires. Chaque fois que le général de Gaulle a assumé la charge de rebâtir le pays à partir des fondations, il a réuni les grands courants démocratiques du pays. » Le Béarnais fait facilement don de sa personne, puisqu'il a donné les voix du MoDem à la maire de Lille pour la maintenir au beffroi mais brame aussi bien du côté de sa rivale, l'amère Royal. «Pas de limite au dialogue », assure ce platonicien.

Bayrou a-t-il des cordes à son arc 'central' ?
« Quand j'écoute attentivement les responsables de ce grand «arc central» que j'appelle de mes vœux, je ne vois rien dans les valeurs fondamentales qui les séparent irrémédiablement. Socialistes ou Verts, écologistes, droite sociale, républicains, tous quand on parle avec eux sont préoccupés par l'endettement du pays, tous ont le souci de la question sociale et environnementale. Tous veulent une économie vivante, une démocratie restaurée.»

C'est que tous ne veulent pas de lui

Il le dit lui-même: « il y a des nuances plus que des divergences et quand il y aura des divergences, c'est le pays qui les tranchera au premier tour des grandes élections. »
Ainsi, ce responsable politique est la nuance qui fait obstacle. D'ailleurs, le patron du MoDem ne fait la loi qu'à l'intérieur de son parti-peau de chagrin, mais ne se sentirait pas capable de trancher, en cas de divergences avec ses alliées de circonstance, après mars prochain...

La « flèche » Royal d'un arc débandé détendu

La présidente de région en sursis profite de l'opportunité du congrès du MoDem à Arras ce week-end pour saisir l'organe du MoDem.

  • Elle garantit qu'une alliance de premier tour aux Régionales assurerait «cinq places éligibles» en Poitou-Charentes. Mais elle compte bien rester le maître-archer de «l'arc central». Sa Cynique Majesté Royal n'aurait rien à perdre, tout à y gagner. «Il a raison, il faut faire cet arc central», insiste la fine mouche. « Pourquoi attendre les prochaines élections ? », a-t-elle piaffé.
  • L'agitée du marais poitevin a enduit sa flèche de miel
    La mielleuse souligne en effet que «cinq places permettront de pouvoir constituer un groupe à la région». « Permettre », d'une part, et « pouvoir », de l'autre, en français, ça fait même une double couche … « Permettre de constituer un groupe à la région » n'aurait donc pas suffi ?
  • La présidence de Poitou-Charentes vaut bien une messe

    La responsable régionale, qui a indiqué avoir fait cette proposition d'alliance au MoDem local, dit espérer que «le Modem central donnera son aval à cette innovation politique», pourtant déjà vue pour conserver la mairie à Martine Aubry... Mais la sortante n'a d'yeux que pour son fauteuil.

  • Un projet qui tient en quatre mots ne peut diviser

    Elle assure que le projet du MoDem aux régionales a des «points communs» avec le sien (et non l'inverse ! Mais lesquels ? Ce ne serait pourtant pas long à nous expliquer...) : « éducation, valeurs, développement durable, identité », a-t-elle simplement listé.
    Ce projet brossé en quatre coup de pinceau est en tout état de cause plus riche, mais moins rassembleur que celui de Bayrou qui déclare: «Le premier enjeu, au-delà des régionales, c'est le projet, avec deux mots clés «humanisme » et «réformisme»...

  • Nouvelle sérénade sous le balcon en perspective

    L'ancienne candidate à l'Elysée s'est par ailleurs dite «prête à rencontrer le président François Bayrou», comme à l'entre-deux tours de la Présidentielle, quand Bayrou ne lui avait pas donné son digicode. Les Français ne ont pareillement refusé de lui signer un chèque en blanc.
  • Elle insiste pour faire de sa région « un laboratoire du rassemblement, des altermondialistes au MoDem ». Que ne l'a-t-elle pas fait plus tôt ? Et comment Bayrou réussira à lui fourguer les gaullistes qu'il ne s'est pas encore ralliés, l'avenir le dira...

    Tous ensemble, tous ensemble, non, non !
  • «Il faut se rassembler, j'ai fait cette proposition aux partenaires de gauche, aux communistes, à un certain nombre de Verts, à la société civile», a poursuivi la présidente et candidate, dans son escalade. Elle en est à grimper aux murs.
  • La présidente sortante a indiqué qu'il y aurait un ouvrier de Fabris, équipementier automobile de Châtellerault «en place éligible dans la Vienne». Pour faire du gadget social un symbole fort, proposons que l'élu du fond soit d'origine maghrébine.

    Mais «Le compte n'y est pas» !

    Cinq places : «C'est tout ?»
  • Interrogé, François Bayrou n'a pas voulu réagir dans l'immédiat sur les propos de la présidente de Poitou-Charentes.
  • «C'est tout ?», a en revanche déclaré un autre responsable du MoDem, Jean-Luc Bennahmias de Marseille.

    Sa Cynique Majesté Royal devra revoir sa copie, sinon, Bayrou fera l'aveu de la faiblesse du MoDem.

  • 1 commentaire:

    1. j'adore votre manière de relater les choses: miel, fiel. cette quête désespérée de la présidence française lorsqu'elle sera offerte au suffrage amène les protagonistes à des stratégies bassement calculées et vide de tout sinon de l'ego de chacun.

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