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mardi 8 décembre 2009

L'identité nationale, selon Sarkozy qui dénonce les "provocations" religieuses

C'est « être révolutionnaire », selon Cantona ! ...

Alors que l’Assemblée Nationale commence à discuter ce mardi 8/12 de l’identité nationale et que le débat menace de déraper
, Nicolas Sarkozy a défendu mardi sa conception de l'identité nationale, un "antidote au communautarisme" (Lire PaSiDupes). Il a ainsi mis en garde contre toute "provocation" dans les pratiques religieuses.
Le Premier ministre, François Fillon, s'est exprimé le premier et le Président a manifesté sa communauté de vue dans une tribune au quotidien Le Monde.

L'opposition exploite le dérapage public d'un maire UMP

La prise de parole du président était probablement rendue nécessaire en réponse aux voix outrées de la gauche qui, comme Claude Bartolone (PS), n'y ont vu qu'un "amalgame insupportable entre immigration et identité nationale" et aux réticences d'une partie de l'UMP.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a ainsi réclamé "plus de rigueur intellectuelle" pour "éviter le populisme".

Premier à réagir mardi, le président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dans la sortie présidentielle "un acte d'escalade dans les surenchères identitaires franchouillardes". Combien de franchouillards (lien)?

Les mises au point présidentielles


  • Nicolas Sarkozy s'est d'abord refusé à critiquer le vote des Suisses contre les minarets, respectant la décision populaire d'un peuple voisin et ami, estimant aussi qu'il reflétait des "préoccupations" largement partagées.
    "Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français", qui "sont accueillants, sont tolérants (...) mais ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés", a-t-il écrit, démontrant sa connaissance fine du ressenti d'une majorité de citoyens.
  • Sur la question des minarets, à l'inverse de son ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, le chef de l'Etat ne s'est pas prononcé clairement, mais a appelé tous les croyants à "se garder de toute ostentation ou de toute provocation".
    S'il a assuré aux Français musulmans qu'il ferait "tout pour qu'ils se sentent des citoyens comme les autres", il les a avertis que "dans notre pays où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde (...) tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France".
  • A propos du port de la burqa, dont il avait déjà dit à la mi-novembre dans la Drôme, il a rappelé qu'elle n'avait "pas sa place" en France. Lire PaSiDupes
    Opinion de Fadela Amara
    Opinion de Rama Yade
  • S'agissant du "communautarisme", défini comme le "choix de vivre séparément", il a défendu le "métissage" et "la volonté de vivre ensemble", insistant sur l'obligation de "respecter ceux qui arrivent" comme "ceux qui accueillent".
  • Nicolas Sarkozy a enfin stigmatisé les "réactions excessives" suscitées par le vote suisse.
    Elles cachent une "méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple", comme celles "qui ont accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005", a-t-il estimé.
    "Comment s'étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?", s'est interrogé le chef de l'Etat, en reprenant l'argumentaire de sa campagne présidentielle de 2007 qui lui avait permis de rallier de nombreux électeurs du Front National.

    Insistant sur le "besoin d'appartenance" exprimé par le vote suisse, il a justifié une nouvelle fois le débat sur l' identité nationale, un "antidote au tribalisme et au communautarisme".
  • 1 commentaire:

    1. Fort bien, Monsieur le President. Mais ce sont des mots, toujours des mots, rien que des mots. Les actes, c'est pour quand?

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