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dimanche 28 juin 2009

Appel des 111 people amateurs de stupéfiants

Soixante-huitards allumés. 1976 - 1998

L'appel des 111, initié par Act Up! pour promouvoir la dépénalisation de la consommtion de stupéfiants, obtint la signature de personnalités des milieux intellectuels, artistiques et politiques reconnaissant avoir consommé "à un moment ou un autre" de leur vie "des produits stupéfiants", parmi lesquelles:
Patrice Chéreau, André Téchiné, Stanislas Nordey, Jean-Luc Godard, Romain Goupil, Pascale Ferran, Jacques Bonnafé, Marina Vlady, Dan Franck, Lydie Salvayre, Daniel Cohn-Bendit, Etienne Balibar, Léon Schwartzenberg, Alain Lipietz, etc

La résistance citoyenne

La génération de mai 68 fait de la résistance depuis un moment.

Autour d'une vieille garde constituée des signataires de l' " Appel du 18 joint 1976 ", on retrouve l'ACCS, ACT UP, AIDES, ASUD, Chiche, le CIRC de Jean-Pierre Galland, Combat face au sida, CORA, l'Eléphant rose, le MLC de Francis Caballero, le Réseau Voltaire, Techno Plus.

Au PS
- Le CIRC reçut le soutien d'une dizaine de députés de la gauche plurielle, dont Jean Glavany, alors vice-président du P.S. à l'Assemblée nationale et ministre de l'agriculture. (L'Express, 26/03/98)

- Jack Lang apporta son soutien au président d'Act Up, Philippe Mangeot, en précisant qu' " en transformant en délit l'aveu de la consommation de drogues, notre société étouffe la liberté d'opinion et surtout empêche tout débat sur un sujet si grave qui ruine la santé de nombreux citoyens ". ( Revue Politis du 5/03/98 )

- Razzye Hammadi, alors président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) et aujourd'hui sans mandat électif, puisque son parachute s'est écrasé aux dernières municipales à Orly, est secrétaire national du PS au service public par la volonté du prince-secrétaire national, Martine Aubry, depuis novembre 2008:
"Nous avons signé parce que la prévention sanitaire, la sécurité au sens large nécessite la révision de la loi de 1970 et la légalisation. D'ailleurs, le projet des socialistes reprend cette exigence sanitaire en prônant la révision de la loi ainsi qu'une régulation publique."

  • Sergio Coronado, porte-parole des Verts et proche aujourd'hui du PS eet actuellement responsable de la commission transnationale des Verts, il est actuellement adjoint au maire du XIVe de Paris et responsable de la commission transnationale des Verts de Cohn-Bendit.
    "Cet appel bénéficie d'un soutien sans faille des Verts. Nous sommes favorables à la dépénalisation des drogues et à la mise en place d'une politique nationale de réduction des risques, par la mise en place de programmes de substitution, de distribution de drogue dans des lieux spécialisés, de cannabistrots...Nous souhaitons dans le cas précis du cannabis un contrôle par l'Etat de la distribution et de la commercialisation. Enfin, nous réclamons la réforme de la loi de 1970, qui transforme l'usager en délinquant et permet que l'ouverture d'un quelconque débat sur le sujet soit passible d'un passage devant les tribunaux, une mésaventure qui est arrivée au député vert européen Jean-Luc Bennhamias."
  • Guizmo, membre du groupe Tryo :
    "J'ai signé parce que je suis un consommateur occasionnel et que je pense que le tout répressif n'est pas une solution. Le but de cet Appel est avant tout d'ouvrir un débat, un débat que les hommes politiques n'ont jamais ouvert. Je suis également un père de famille et j'aimerais que mes enfants bénéficient d'une vraie prévention, que l'on arrête de faire croire des horreurs sur le cannabis, tout en continuant à baptiser les enfants avec du vin."
  • LCR et NPA
    Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR :
    "La répression n’est pas la bonne méthode pour aborder la question du cannabis. Je constate que sa consommation s’est largement répandue dans la jeunesse et au-delà, pour des raisons diverses, et nous sommes en présence d’un phénomène culturel qu’il faut traiter comme tel. D’ailleurs quand son usage relève de conduites addictives c’est un problème de santé publique qui implique un accompagnement, un suivi et non de la répression. Répression qui frappe les petits consommateurs et non les grands réseaux de trafiquants. En soi, le cannabis n’est pas plus nocif que d’autres produits qui sont légalisés et en vente libre comme le tabac et l’alcool. Mais, en l’occurrence, les intérêts économiques en jeu ne sont pas les mêmes. Comme la période de la prohibition l’a montré en son temps aux Etats-Unis, l’interdiction ne supprime pas le phénomène. Bien au contraire, il crée un appel d’air pour une économie parallèle qui mobilise beaucoup d’argent, met les consommateurs sous la pression de prix qui augmentent sans cesse, génère de la délinquance pour s’approprier des marchés, se procurer de l’argent. Il faut sortir de la spirale interdiction-répression. C’est pourquoi je suis favorable à la légalisation du cannabis. C’est le sens de ma signature."
  • Léon Mercadet (1950 et râtelier neuf et baveux), journaliste (au journal de la Ligue Communiste Rouge , qui a travaillé pour Actuel dès 1972) aujourd'hui à Canal+):
    "Parce que j'en ai ras-le-bol de cette hypocrisie. Cela fait 35 ans que ça dure et on n'a aujourd'hui, légalement, même pas le droit d'en parler. Je voudrais déjà qu'on puisse en discuter, comme on parle du tabac et de l'alcool qui sont des drogues plus dangereuses et plus addictives que le cannabis. Que l'on arrête de diaboliser ce produit. Par exemple, concernant les pertes de mémoires, j'ai 56 ans et je peux vous citer tous les buteurs de la Coupe du monde de Montevideo de 1930 sans problème ! Que l'on mette les choses à plat, qu'on se penche sur les études scientifiques sérieuses et qu'on ouvre un vrai débat national sur le sujet. J'ai honte quand je me rends en Belgique ou Allemagne de passer pour un plouc de l'Europe, où la plupart des pays ont ouvert ce débat et dépénalisé l'usage. Il faut arrêter de se voiler la face : on fume partout, même à Neuilly, la ville de Nicolas Sarkozy. Mais ceux qu'on arrête, ce ne sont pas les acheteurs des beaux quartiers mais bien ceux des banlieues. Ces arrestations au faciès qui créent de graves injustices dans notre pays. Personnellement j'ai arrêté de fumer parce que, effectivement, ce n'est pas l'idéal pour se bouger quand on a beaucoup de travail. J'ai également un gosse de 15 ans et il est hors de question qu'il fume. Mais aujourd'hui, sur ce point, la première leçon d'instruction civique qu'il reçoit, c'est que la loi n'est pas appliquée. Pour un ados d'aujourd'hui, l'attitude des pouvoirs publics est totalement indéchiffrable. Le cannabis doit être réservé aux personnes majeurs. Mais après 18 ans, il faut ficher la paix aux gens. Nicolas Sarkozy a demandé à ce qu'on s'occupe pas de sa vie privée. Qu'il en fasse de même avec nous…"
    Son pseudonyme est l'association du prénom de Léon Trotsky et du patronyme francisé de son assassin, Ramón Mercader...
  • Karl Zéro (1961), de son vrai nom Marc Tellenne et frère de Basile de Koch, journaliste (Nulle part ailleurs et le Vrai Journal sur Canal+):
    "Parce que, quand on fait un album avec les Wailers, c'est un peu comme si on était devenus un des évêques de la Sainte Ganja. Plus sérieusement, je pense que l'hypocrisie de nos chers gouvernants concernant la cannabis a assez duré et qu'à l'occasion de l'élection présidentielle de 2007, il faut exiger d'eux non seulement la dépénalisation mais également l'introduction sur le marché de chanvre à rouler dans les bureaux de tabac. A moins que l'économie parallèle ne servent à financer leurs campagnes?"
    -> Une méchante rumeur lancée par L'événement du Jeudi (JDD) de Jean-François Kahn (selon l'ex-punk Karl Zéro) prétend qu’il aurait suivi son frère Bruno à la fin des années 1970 et au début des années 1980 et aurait sympathisé avec le GUD (syndicat étudiant d’extrême droite), pour lequel il publiait des dessins faisant référence au IIIème Reich. Karl Zéro nia totalement, affirmant que le journal avait d’ailleurs été condamné pour diffamation.
  • Les relais

  • Soutenus par une presse souvent complaisante à leur égard, les partisans de la dépénalisation bénéficient de tribunes régulières dans le Monde et Libération. Ainsi en mai 1998, le Monde médiatise "l'appel des 111" au droit de se droguer et ignore la réponse du CNID intitulée " Drogue, nous ne capitulerons pas " forte de 700 000 signatures.
    L'Expansion, le périodique économique (groupe Nouvel Observateur), est un instrument de cette propagande anti-prohibionniste. Pour lui, la dépénalisation serait essentiellement dirigée contre les trafiquants comme le montre un article intitulé " Et si on légalisait le cannabis " (n°577)
  • Sur Internet, la majeure partie des sites consacrés à la drogue présente son usage sous un jour favorable. Sur l''Internet qui échappe aux règles du droit commun est un lieu privilégié de propagande, on peut trouver des adresses pour acheter des graines, cultiver et préparer des recettes à base de cannabis. Il existe au moins un moteur de recherche exclusivement consacré au cannabis ...
  • Des maisons d'édition assurent la publication et le commerce d'ouvrages relatifs aux drogues. En France, rien que trois appartiennent alors à Michel Sitbon, " l'empereur français du porno ", par ailleurs trésorier du Réseau Voltaire. Elles entendent offrir " une information qui rompe avec l'hystérie et le dogmatisme ambiants ". Ils tentent d'apporter " un éclairage original, que ce soit d'un point de vue botanique, scientifique, historique, politique, sociologique ou ludique... " Loin d'une timide et discrète diffusion sous le manteau, leurs livres bénéficient de nombreux points de vente dont fait partie la FNAC, " agitateur public n°1 ".

    Pour eux, fumer du cannabis est un droit de l'homme

    Au nom de la liberté, ils se battent pour la dépénalisation de la consommation des drogues. C'est aussi une « aspiration écologique »...
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