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jeudi 23 avril 2009

Quand les clandestins de Calais s'entretuent dans la 'jungle'

Les passeurs font monter la pression
et les tensions inter-ethniques font des morts

Dans la 'jungle' de Calais, les tensions grandissent

Mercredi soir 7 janvier 2009
, un Afghan est décédé à Calais lors d'une rixe entre migrants.
Le contexte est en effet de plus en plus tendu entre les candidats à l'émigration vers l'Angleterre, du fait de leur nombre qui ne cesse d'augmenter dans la région calaisienne, mais aussi en conséquence de rivalités ethniques.
"Un Afghan est décédé, apparemment des suites d'un coup de couteau. Il est mort sur place", aux abords de la "jungle", une lande sablonneuse à l'écart du centre de Calais où vivent dans des abris de fortune des centaines d'Afghans, a indiqué un responsable des pompiers de Calais. C'était un Afghan d'une trentaine d'années.
"Il y avait une trentaine d'Afghans impliqués dans une bagarre liée à une question de territoire" et de rivalités ethniques, a expliqué Sylvie Copyans, une responsable de Salam.
"Ca s'est passé près d'un passage à niveau surélevé où les camions sont obligés de ralentir", permettant aux migrants de s'introduire dans les remorques avant l'embarquement des véhicules sur les ferries trans-manche, a-t-elle précisé.

Selon Salam, la situation est de plus en plus tendue
Les heurts se multiplient non seulement entre les clandestins, en raison du froid et de l'augmentation régulière du nombre de immigrants illégaux, mais aussi entre les associations, réseaux et collectifs divers qui se disent humanitaires, mais sont mus par des idéologies intolérantes. Plusieurs retraits d' associations en rivalité permanente, spécialement Salam et C'Sur, étaient annoncées, fin 2008. Elles estiment ne plus être en mesure de faire face, malgré l'aide du Conseil Régional et pour politiser la situation en interpelant les pouvoirs publics.
Ainsi, le collectif C-Sur avait cessé, fin novembre, d'intervenir auprès des migrants de Calais et ces derniers ne bénéficient plus depuis de douches quotidiennes --assurées jusqu'alors par le Secours Catholique-- et des repas du midi --distribués par l'association La Belle Etoile.

Le 1er janvier 2009, les Kurdes et les Afghans s'étaient affrontés avant l'ouverture du local. On a choisi de ne pas prendre de risque, on a décidé de ne pas l'ouvrir", a ajouté la responsable de Salam .

Les passeurs font monter les enchères et les tensions

Les migrants illégaux doivent débourser dans la plupart des cas plusieurs centaines d'euros auprès de passeurs --des migrants eux-mêmes-- qui n'hésitent pas à faire usage de la violence à l'encontre des récalcitrants.Les incidents mortels n'en restent pas moins rares.
  • En septembre 2006, une personne avait été tuée et six autres ont été blessées dans des violences entre migrants.
  • Aux alentours de Noël 2006, une vingtaine de migrants ont été blessés dont trois grièvement, attaqués dans leur sommeil probablement par un autre groupe de migrants. Les personnes agressées sont des « Eurasiens originaires du Moyen-Orient. Ils dormaient près du centre ville dans une zone peu passante la nuit », a indiqué la préfecture. Plusieurs d'entre eux ont été hospitalisés. Les agresseurs, des migrants afghans avaient pu prendre la fuite. «Il pourrait s'agir d'un règlement de compte, d'une rivalité entre réseaux de passeurs, pour la conquête d'une clientèle ou le partage d'un territoire» a déclaré le procureur adjoint.
  • En novembre 2008, trois migrants avaient été légèrement blessés dans une bagarre.
  • 1 commentaire:

    1. François

      Avez vous remarqué le glissement sémantique de notre presse bien-pensante?

      Il y a 20 ans, on appelait ces gens des clandestins ou des immigrés illégaux. Cela disait bien ce que cela veut dire mais avait l'inconvénient de dire que ces personnes ne respectaient pas la loi, qu'ils faisaient quelque chose de répréhensible en restant chez nous. Quelle horreur!

      Cette "stigmatisation" étant inadmissible, nos bonnes âmes ont inventé l'expression "sans papiers" il y a quelques années. C'était mieux, mais avait toujours l'inconvénient de laisser sous entendre que, si le fait de ne pas avoir de papiers (à la place d'autorisation de séjour) n'était pas de leur faute mais de celle de l'administration (oh, la méchante), le fait de rester dans un pays qui ne les y autorisait pas constituait tout de même un manquement à la loi.

      Comme on ne pouvait tolérer une telle accusation, il y a quelques mois, a été préféré à toutes ces expressions celle bien plus neutre de "migrants". Là, ça va. Ces pauvres gens ne font que migrer, ils ne bafouent donc pas la loi, on ne peut pas leur en vouloir, ceux qui les aident sont donc des "gentils" et ceux qui les expulsent des "méchants".

      Il reste cependant encore un pas à franchir: Trouver pour les qualifier, le mot ou l'expression idoine qui permettra de rendre cette aide obligatoire et l'expulsion interdites.

      Le désordre dans les pensées commence par le désordre dans les mots.

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