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mardi 31 mars 2009

Maoïsme : enfin le procès du génocide par les khmers rouges

Comment l’idéologie a poussé des khmers rouges à tuer des Khmers

La barbarie nazie concentre l'attention de l'Europe occidentale, mais le « devoir de mémoire » s'étend-il au martyre cambodgien ? Ce génocide ne répond pas aux critères officiels ! On s'interroge à l'infini sur l'opportunité de qualifier les exactions des khmers rouges de "crime contre l'humanité"...

Ne serait-ce pas du négationnisme sournois ? La distance et l’idéologie contribuent à la sélection dans l’horreur.
Mais le procès de Duch, ancien directeur du centre de tortures S-21, où ont péri plus de 15.000 personnes, s'ouvre lundi 30 mars à Phnom-Penh et resurgissent les fantômes de l’Histoire.

Rompre le silence

Avec ce premier procès d'un responsable khmer rouge, le Cambodge replonge dans son passé. Trente ans après la tragédie, le génocide pèse toujours aussi lourd sur ce pays tourmenté par les âmes de deux millions de morts.

Le Cambodge va devoir affronter les mensonges des cinq tortionnaires khmers rouges dont le procès commence enfin et les témoignages des victimes survivantes. Combien d’entre eux vont-ils revivre l'agonie d’un père souffrant de «la maladie de la faim», et maltraité par une infirmière, parce que militante khmère rouge.

Beaucoup doutent aujourd'hui que le procès tant attendu produira la catharsis espérée : on ne fait pas le deuil d’un génocide. D’autant que la définition officielle du génocide n’inclut pas l’auto-destruction nationale. «Le procès ne suffira pas à panser les plaies», explique Youk Chhang, directeur du centre de documentation cambodgien, consacré aux recherches sur le génocide. «Les Cambodgiens ne sauront jamais précisément qui a tué leurs proches, pas plus qu'ils ne recevront de compensation. Mais c'est une reconnaissance de notre souffrance passée. Trente ans après la tragédie, nous avons besoin de ce jugement final.»

Les Cambodgiens attendaient beaucoup de ce procès.
Kao Kim Hourn, directeur de l'Institut cambodgien pour la coopération et la paix, cite «la fin du cycle de l'impunité, la réforme du système judiciaire, une contribution à la réconciliation nationale, la fin d'un des chapitres les plus sombres de l'histoire cambodgienne».

Mais il a fallu sept ans de négociations acrimonieuses entre l'ONU et le gouvernement cambodgien pour mettre sur pied une instruction judiciaire, puis neuf mois pour se mettre d'accord sur une centaine de règles de fonctionnement. Et, pour le psychiatre Ka Sunbaunat, les procès de Duch, ancien directeur du centre de tortures S-21, et de quatre autres dignitaires au profil politique, «arrive bien trop tard (!) : des décennies d'impunité ont profondément marqué les comportements de la population à l'égard de la loi et la justice». «Il ne peut être un processus thérapeutique» et «pourrait même réveiller des pathologies», estime le médecin qui est partisan de laisser les anciens Khmers rouges face à leurs responsabilités karmiques.

Comment se purifier du passé

Une de ses patientes, Theary, hantée par les exactions des hommes en pyjama noir, tranche : «Mes souvenirs sont un poison qui m'étouffe, et le procès ne m'en débarrassera pas.»

Les maoïstes nostalgiques sèment le doute.
La repentance, ce n'est pas pour eux.

On n’est pas au procès d’Yvan Colonna, mais en France comme au Cambodge, on salit pareillement la justice en jetant le doute sur son impartialité.

Qui a intérêt à instiller le soupçon de pratiques de corruption et à ternir depuis 2008 l'image de la juridiction mise sur pied sous l'égide des Nations Unies ?

La Cour Internationale de Justice de La Haye a-t-elle connu les mêmes atteintes. Klaus Barbie (expulsé de Bolivie vers la France en 1983) est défendu par l'avocat Jacques Vergès (né en 1925 d'un père réunionnais et d'une mère vietnamienne), et condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l'humanité. Le procès fait l'objet d'un enregistrement vidéo diffusé par la suite à la télévision, à des fins historiques et pédagogiques.
Aujourd'hui, la pensée unique entretient le sentiment que les millions de dollars du procès ne servent qu'à enrichir certaines personnes au lieu de rendre justice. Outre les révélations sur les pratiques des employés de la partie cambodgienne, devant, après avoir perçu leur salaire, reverser 30 % à leurs supérieurs, des dissensions ont éclaté au sein du tribunal, où des magistrats nommés par les Nations unies sont incorporés à une justice cambodgienne dont la réputation n'est pas flatteuse.

D'autres voix s'interrogent sur l'absence de certains dirigeants occidentaux qui ont soutenu le régime de Pol Pot et ils regrettent cette justice sélective. Mais «un procès, même imparfait, est mieux que rien», dit avec pragmatisme David Chandler, grand spécialiste de l'histoire récente du Cambodge.

Les accusés sont-ils vraiment du menu fretin ?
· Kang Kek Ieu, dit « Douch » (détenu et inculpé), directeur de la prison Tuol Sleng (ou S-21) à Phnom Penh
· Nuon Chea, plus ancien haut responsable du régime de
Pol Pot
·
Khieu Samphan, ancien chef de l'État
·
Ieng Sary, ancien chef de la diplomatie,
·
Ieng Thirith, épouse de Ieng Sary, ancien ministre des affaires sociales.

Le co-procureur Robert Petit bataille pour ajouter à la liste des suspects de crime contre l'humanité six nouveaux accusés potentiels.

Les réticences de son homologue cambodgienne à étendre le procès à des échelons subalternes est, selon l'organisme Human Rights Watch, «la preuve de l'ingérence de la part du gouvernement de Hun Sen». (HRW est une ONG qui défend des droits humains, surveille les violations à la liberté d’expression, organise, fédère ou relaie les moyens de défense des journalistes, écrivains et autres personnes persécutées alors qu'elles exercent leur droit à la liberté d'expression. HRW s'est aussi engagée dans la lutte contre l'homophobie en condamnant divers chefs politiques et religieux. Elle soutient aussi la légalisation de l'IVG dans plusieurs pays)
Le fait que certains cadres khmers rouges travaillent dans l'administration actuelle est bien connu de la population. «Le gouvernement ne veut pas faire une soupe de crevettes», explique d'ailleurs de façon imagée Tchank Thoeun, maçon dans le village de Cheung Poey. «Quand tu veux en piocher une dans la marmite, elles viennent toutes d'un coup car leurs longues antennes sont emmêlées.»


L’Education Nationale -telle que la veut la FSU- va-t-elle ouvrir les manuels scolaires au génocide ? LIRE en attendant le bref historique dans PaSiDupes.

Documents
1-
Video sur le centre S21 de Douch

2- 4 videos de témoignages (Le Figaro)

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