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samedi 14 mars 2009

Listes Européennes du PS : des « couacs » plus nombreux qu’on ne le dit

Véritable échec ou faux succès pour Martine Aubry ?

Martine Aubry a-t-elle passé avec succès son premier test à la tête du PS avec les élections européennes? Le point sur les trois façons d'analyser le scrutin interne des socialistes.
Aubry a gagné, les listes ont été approuvées partout sauf dans les trois départements du Limousin, qui ont fait basculer le résultat dans le Centre. C'est évidemment le raisonnement déployé par ceux qui ont fabriqué les listes depuis Paris. Ainsi, le secrétaire national aux élections Jean-Christophe Borgel note que «les choix de la direction - renouvellement, non-cumul - ont été soutenus, au-delà de tel ou tel problème». Et d'énumérer avec sadisme les revers enregistrés, selon lui, par les contestataires, notamment «Jean-Yves Le Drian dans le Morbihan et Gérard Collomb dans le Rhône».

Fort de cette approbation, il affirme que les choix de la direction concernant le non-cumul «ne pourront être remis en cause». A l'adresse du président de la région Limousin Jean-Paul Denanot qui réclame un nouveau vote, il l'enjoint de participer à «une solution qui rassemble». «Une des solutions qui n'aurait que des avantages», affirme Michel Sapin, le président de la région Centre, c'est qu'«une femme» issue du Limousin dirige la liste du Grand Centre aux côtés de Henri Weber qui demeurerait en «position éligible» (soit en deuxième).
Aubry a perdu, puisque le PS s'offre un nouveau psychodrame. Sans surprise, les protestataires insistent plutôt sur
- l'échec dans le Centre,
- les votes négatifs
- et l'abstention dans certains départements.
«Le résultat du vote sur les listes proposées pour les européennes a révélé le malaise qui est aujourd’hui celui des militants socialistes», affirme le maire de Lyon, Gérard Collomb, minoritaire dans sa fédération du Rhône. Il relève qu'outre le Centre,
- «les votes contre et les abstentions représentent une majorité en Bourgogne»,
- «en Bretagne, dans trois fédérations sur quatre, le "non" l’a emporté»
- et dans la Région Rhône-Alpes, «le "oui" a représenté seulement 23% des inscrits».
Dans le Centre, le rejet des listes dû à la forte participation du Limousin - qui a voté contre - aboutit pour le moment à une situation de blocage.
Les ruptures de barons régionaux et de hobereaux locaux témoignent de la profondeur des plaies depuis trois ans. La Ch'tite Aubry les soigne avec du vinaigre.
Dans l'affaire, chacun a un peu raison. Effectivement, abstention ou pas, la direction autour de Martine Aubry a remporté une nette victoire dans les urnes, prace qu'une grosse majorité des fédérations a voté pour les listes (! ) et tant pis si la participation n'a été que de 40%: 6 militants sur dix n'ont pas voté... .
D'un autre côté, les contestataires ont indiscutablement emporté une manche avec le rejet des listes dans le Centre, qui grippe la procédure. Le porte-parole du PS Benoît Hamon déplorait d’ailleurs que les socialistes soient devenus «des champions pour organiser des feuilletons interminables qui font le miel des médias».
Hamon fait plus grand cas de la presse que de la désespérance des militants et se plaint simplement que l'opinion publique soit témoin des zizanies socialistes (lien PaSiDupes).

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