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lundi 2 février 2009

St-Lô : préfet et directeur de la sécurité publique responsables mais pas coupables ?

L’opposition se range du côté des hauts fonctionnaires

Le 2e parti de France colle au train de la minorité extrémiste

Ils n’avaient jamais vu un Président de la République autrement qu’en photo


A Saint-Lô le 12 janvier, le chef de l'Etat avait fait le déplacement pour rencontrer les Français chez eux.
Une pratique en rupture avec la tradition du Chef de l’Etat à l’abri dans son palais. Quand ils étaient dans l’opposition, les malveillants critiquaient les présidents successifs coupés des réalités des Français. N. Sarkozy rompt avec la tradition et innove en assurant le contact avec la population. Mais les mêmes malveillants trouvent maintenant qu’il se déplace trop et qu’on le voit trop !
Le Président passe outre les récriminations permanentes des immobilistes que rien ni personne ne peut jamais contenter.
Il a donc présenté ses voeux aux personnels de l'Education Nationale, des serviteurs de l’Etat. Mais un petit nombre d’excités opposés à tout, auxquels s’étaient ajoutés quelques militants extrémistes mobilisables et hurlants à merci, sur simple convication SMS, avait accueilli le chef de l’Etat avec la courtoisie républicaine due au premier personnage de l’Etat et le respect dû au vote de la majorité démocratique.
Tenus à distance par la police dans le centre-ville, des manifestants avaient fait couverts les acclamations de leurs cris et sifflets lors du discours présidentiel et l'avaient hué à sa sortie, ce qui le soir avait fourni le thème des reportages télévisés du service public militant. Il y avait eu quelques échauffourées mais "ni violences ni incidents graves", selon la presse.
A partir de quel seuil de violence la presse engagée parle-t-elle d’incidents graves? Combien de morts ? Combien, dans les forces de l’ordre, faut-il de victimes hospitalisées pour un manifestant que l’on traîne, parce qu’il oppose sa force d’inertie ? Combien de violences policières sur manifestants agressifs qui se débattent sous l’œil des caméras. Combien de clips de portables militants sur Internet ?

Sanctions à l’encontre des fonctionnaires défaillants, grands et petits

Lors du Conseil des Ministres du mercredi 27 janvier, le préfet du département de la Manche, Jean Charbonniaud, a été placé hors-cadre auprès du Conseil supérieur de l'administration territoriale de l'Etat. Jeudi, le ministère de l'Intérieur a par ailleurs confirmé le déplacement de Philippe Bourgade, directeur départemental de la sécurité publique, qui s'est vu "proposer une nouvelle affectation".

Plusieurs personnalités du gouvernement, dont son porte-parole Luc Chatel et la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie ont confirmé que ces mutations étaient en rapport avec les faits du 12 janvier, en indiquant que les fonctionnaires sont au service de l’Etat. Et non pas de leurs syndicats.
"Il y a périodiquement des mutations de préfet, ce n'est pas un élément nouveau dans l'histoire de la République. Celle-là ne me paraît pas anormale", a souligné vendredi sur RTL Raymond Soubie, conseiller de Nicolas Sarkozy chargé des Affaires sociales.

L'affaire rappelle le limogeage du patron des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi. Les syndicats de police avaient alors estimé que la sanction n'était pas justifiée. Elle faisait pourtant suite, le 30 août 2008, à la violation par des nationalistes du domicile de Christian Clavier, parce qu'il est un proche du chef de l'Etat.
Les fonctionnaires ne sont pas inamovibles.


La gauche soutient les hauts fonctionnaires

Les mutations du préfet et du directeur de la sécurité publique de la Manche après cette visite de Nicolas Sarkozy ont suscité les protestations de la gauche et de certains membres de la classe politique locale.

> "On a le sentiment de vivre à une autre époque. C'est le fait du prince dans son arbitraire, c'est le prince qui a été dérangé dans son déplacement et son emploi du temps", a déclaré vendredi Marisol Touraine. C'est une fille de...! Du sociologue Alain Touraine et aussi l'épouse de Michel Reveyrand, ambassadeur de France au Mali depuis 2006. Conseillère d’Etat, vice-présidente du Conseil Général de l'Indre-et-Loire, elle fut battue à la députation, mais est néanmoins secrétaire nationale du PS à la Solidarité et la protection sociale.

> Le PS excessif dans son indigence
parle dans un communiqué de "décisions autoritaires et capricieuses". "Le président veut museler l'expression des Français dans les manifestations, et demande aux services de l'Etat de mettre en oeuvre cette volonté", écrit-il.

La majorité locale frileuse se désolidarise de son parti

Dans la Manche, plusieurs élus UMP péteux ont dénoncé les mutations : ils se sont bravement ralliés à ceux qui font le plus de bruit.
>Jean-François Le Grand (cf. libellé), président du Conseil général, né en 1942, a déclaré à France 3 : "Je trouve parfaitement lamentable qu'on puisse utiliser un représentant de l'Etat comme si on utilisait un Kleenex. C'est scandaleux". Il n’est en revanche pas scandaleux qu’après s’être opposé au cumul d'un mandat parlementaire et d'une fonction exécutive, le sénateur soit maire de Lessay et Conseiller général, Président de la Communauté de communes du canton de Lessay.
Lors des dernières législatives, il soutint la candidature dissidente du conseiller général Marc Lefèvre qui fut largement distancé par le député sortant (10% conte 41%) au premier tour.
> Le député-maire UMP Philippe Gosselin trouve également "très regrettable" la sanction prise à l'encontre du préfet. "C'est un mauvais signal politique", a-t-il dit à la presse. Né en 1966, ce professeur de droit en classe préparatoire à Sciences-Po et membre de la Commission des lois, est un carriériste nommé membre de la CNIL en juin 2008.

Les réactions des professionnels

> Sans critiquer les mutations, le Syndicat national des commissaires de police il émet des réserves.
"En terme d'ordre public, dire qu'il y a une faute professionnelle c'est toujours très maladroit, dans la mesure où encore une fois les manifestants sont quand même dans une démocratie et doivent avoir un peu de marge de manoeuvre", a-t-il ajouté.
Il a invité ses adhérents à prendre désormais leurs précautions lors des visites présidentielles et a souligné le problème posé par une sanction liée, en régime démocratique, à une manifestation d'opposants.

> Mais le Syndicat national des commissaires de police appelle toutefois les fonctionnaires à "se donner les moyens de réussir la mission qu'on leur confie et de penser en second lieu aux coûts financiers", a déclaré Emmanuel Roux, numéro deux du Syndicat national des commissaires de police.
Il explique qu'il est possible moyennant un important déploiement de forces d'isoler totalement le président de la foule, comme selon lui cela a été fait à Nîmes, le 13 janvier.

Pourtant, les hauts fonctionnaires doivent-ils être organisés en caste, mieux protégés que les sans grade de la République et traités en privilégiés de la fonction publique. Tous les représentants de l'Etat, de l’instituteur et du facteur au préfet ou au commissaire, sont responsables devant leur hiérarchie.

« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

Les animaux (socialistes) malades de la peste
(La Fontaine)

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