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dimanche 4 janvier 2009

Hôpitaux : notre vie dépendrait du gros rhume de l’infirmière

Les parents du bébé décédé portent plainte
Un nourrisson de six mois est mort vendredi après-midi à l'hôpital parisien Necker-enfants malades, où il avait été transféré par le SAMU à la suite d'une erreur de dosage de sa perfusion de substitut alimentaire, la veille à l'hôpital de Bullion.

Une double enquête judiciaire a été ouverte après la mort du bébé, dont les parents, qui résident dans le Val-de-Marne, ont déposé plainte au commissariat du Kremlin, pour non-assistance à personne en danger, afin de faire la lumière sur la mort de Louis-Joseph. Cette plainte permettra par la suite leur constitution de partie civile et l'accès au dossier d'enquête judiciaire.

L'enfant était hospitalisé depuis plusieurs mois septembre dans cet hôpital de pédiatrie et de rééducation dans l'attente d'une greffe de l'intestin, selon le directeur de l'établissement Yannick Gouriou, un « petit problème », selon France Info...


Les enquêtes

  • La journaliste conclut avant la fin de l’enquête
    La militante qui présentait le journal de Radio France aurait-elle eu pour mission de minimiser l’état du bébé (pourtant hospitalisé depuis plusieurs mois), pour mieux accabler le système hospitalier ?
  • >Le parquet de Paris a donc ouvert une enquête de "recherche des causes de la mort" et a ordonné une autopsie, a affirmé une source judiciaire. Celle-ci doit être pratiquée lundi matin à l'Institut médico-légal de Paris (IML).
  • > De son côté le parquet de Versailles a ouvert une enquête préliminaire sur l'erreur médicale présumée proprement dite, selon cette même source. Cette enquête doit notamment s'appuyer sur les conclusions de l'enquête administrative diligentée par la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) des Yvelines.

    Les effectifs seraient insuffisants, mais deux infirmières seraient en cause
    > Pour le directeur de l'hôpital de Bullion, l'incident, survenu le jour de l'An serait dû à "l'erreur de deux personnels", une infirmière et une auxiliaire puéricultrice. En changeant la perfusion de l'enfant, les deux femmes ont tapé sur le clavier de l'appareil un débit bien trop important pour le bébé qui ne faisait que six kilos.
    > Selon M. Gouriou, "l'infirmière, qui était très grippée ce jour-là, a validé, en appuyant sur la touche de l'appareil, l'action de l'auxiliaire puéricultrice". C'est l'équipe de garde de l'après-midi qui s'apercevra du problème environ deux heures plus tard.

    > Les parents du bébé, et tous les contribuables, seront ravis d’apprendre que les personnels hospitaliers ne sont pas soumis à l’obligation de vaccination et que notre pronostic vital peut dépendre d’un gros rhume.

    L’erreur humaine n’existe plus
    Et qui oserait évoquer cette bonne vieille "conscience professionnelle" et l'actuel climat syndical détestable qui perturbe gravement les services hospitaliers ?

    Ce drame intervient après deux autres erreurs médicales récentes qui ont déclenché une polémique politicienne sur les moyens accordés au système de soins hospitaliers en France.

    1- Le 24 décembre, Yliès, un garçon de trois ans est mort à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris à la suite de l'administration par erreur de chlorure de magnésium. L'infirmière qui a réalisé l'acte a depuis été mise en examen pour homicide involontaire.
    Il est à ce jour affirmé que la faute incomberait à l’office central des médicaments, lequel n’aurait pas dû livrer ce produit à un service de pédiatrie, lequel n’est pas responsable de la réception des médicaments qu’elle met à disposition des personnels infirmiers, lesquels ne sont pas supposés vérifier ce qu’ils perfusent… Appartient-il au malade de placer les infirmières sous contrôle ?
    Présumée innocente, la mise en examen ne serait pas coupable, mais c’est la ministre qui doit rendre des comptes…

    2-
    Quatre jours plus tard, un homme cardiaque de 57 ans victime d'une crise cardiaque est mort, après six heures de recherches supposées difficiles du SAMU pour trouver un service de réanimation adapté sur son territoire. Le SAMU n’y est pour rien, il faut que la ministre démissionne

    Est-il permis à un candide de poser une question honteuse ?
    Les hôpitaux se garderaient-ils des lits en réserve pour les patients potentiels de leur commune, au détriment des urgences extra-communales, ou la question ne repose-t-elle sur aucune réalité concrète, aucun vécu?...

    Le système hospitalier a bon dos
    > Dans le cas du petit Louis-Joseph, le manque de personnel ou de moyens ne serait pas en cause, a estimé le directeur de l'hôpital de Bullion.
    Lors du geste fatal, une infirmière, trois auxiliaires et un agent hospitalier étaient en effet présents dans l'unité du nourrisson qui comptait dix enfants, a-t-il précisé aux médias.

    > Dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui s'est inscrite en faux contre tout manque de moyens, a annoncé pour mi-janvier une "réunion de retour d'expérience sur la permanence des soins" après cette série de drames.

    L'hôpital a "les moyens de fonctionner" mais "a besoin d'une meilleure organisation", a fait observer de son côté le ministre du Budget Eric Woerth.


    Gageons que ce n’est pas l’avis de l’AMUF et des autres syndicats de santé (CGT et FO) qui alertent, accusent et font flèche de tout bois contre le gouvernement, mais n’ont rien à proposer pour améliorer l’organisation du milieu hospitalier, sinon des crédits et encore des crédits !
    Peu leur importe qu’ils soient employés avec rigueur, ou non.
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