POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 13 janvier 2009

Encore un professeur poignardé : les lycéens auraient-ils des profs en trop ?

L'agresseur placé en garde à vue en Mayenne

Nous avons tous tremblé pour cette femme professeur qui avait reçu un coup de couteau en pleine classe et qui, une fois sur pieds, avait trouvé des excuses à son agresseur : dévouée corps et âme à son sacerdoce, cette pédagogue avait exprimé sa compassion pour le malheureux élève victime de la société de consommation et du système éducatif, avant même les suppressions de postes… Pathétique, à tous égards !


Et ça continue perdure !
En attendant un prochain cas, il s’agit cette fois d’un enseignant de la France profonde au lycée professionnel Pierre-et-Marie-Curie de Château-Gontier en Mayenne qui, lundi 12 après-midi, a été sérieusement blessé à coups de couteau pendant un cours par un de ses élèves qui a rapidement été interpellé.

L'agression a eu lieu pour une raison encore inconnue, alors que le professeur d'électrotechnique, âgé de 30 ans, travaillait avec un petit groupe de soutien de quatre élèves qui faisaient du câblage, a raconté le proviseur de l'établissement, Michel Peneau. Quatre élèves à la fois : nous sommes loin des 45 élèves par classe, selon les lycéens en goguette déambulatoire par jour de fête syndicale. Sans doute convaincu par l’opposition irresponsable que le système ne lui accorde pas assez d’attention et de moyens budgétaires et que l'agitation lycéenne a perturbé, le jeune adulte a rejoint son professeur dans une pièce attenante, où il consultait son ordinateur, et l'a frappé de rien moins que trois coups de couteau à l'épaule, au thorax et au flanc, avant de prendre la fuite. Le professeur blessé n’a semble-t-il pas trouvé de secours auprès des autres élèves majeurs à proximité mais a réussi à trouver un autre membre du personnel de l'établissement qui a alerté les secours. Ce collègue et une infirmière [les pistonnés en sont donc dotés ?] lui ont donné les premiers soins, et les trois autres élèves, qui "n'ont pas été témoins" des coups portés, ont été pris en charge par le personnel. L’atmosphère ouatée des lycées d’enseignement technologique est bien connue, sachant par ailleurs que les balladeurs rendent sourds à 18 ans.

Les jours de l'enseignant, admis au centre hospitalier de Château-Gontier, ne sont pas en danger. "Les informations sur son état de santé sont rassurantes", a laconiquement confirmé Michel Peneau dans la soirée. Passons donc vite au cas du criminel, présumé innocent, comme il se doit, en langage politiquement correct, d’autant que le professeur a dû trébucher à trois reprises sur la lame du jeune homme qui passait par là. D’ailleurs, dans l’état actuel de l’enquête, il n’est pas improbable que l’enseignant ait bien dû manquer de respect à son élève…

L'agresseur
Le 'jeune' Antoine a été retrouvé
par les gendarmes 30 minutes après les faits, caché dans un fossé non loin du lycée, et n'a opposé aucune résistance. Il portait toujours le couteau sur lui. En attendant d'être examiné par un psychiatre, il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Château-Gontier, où, nous l’espérons avec son avocat et les associations, les conditions hôtelières d’accueil sont d’un niveau suffisamment décent. D'après le Parquet, le jeune homme, qui habite la ville avec sa mère, est connu des services de police pour des affaires de vol, dégradations et incendie volontaire. Il avait été hospitalisé d'office en milieu psychiatrique à l'automne 2008, et était sorti de l'hôpital il y a deux mois, en étant toujours sous traitement. En somme, les critères de pénibilité du travail s’enseignant ne sont pas réunis.

Geste "incompréhensible", évidemment

  • Cet élève de terminale BEP électrotechnique, « tout juste » majeur, avait échoué au BEP une première fois. Avait-il préféré défiler à toutes occasions dans les rues? Il peut dire merci aux organisations lycéennes... Il souhaitait se réorienter dans l'armée, mais il n'avait pas réussi. L’armée ne lui a pas donné sa chance, donc, mais a-t-elle pas eu du flair ? L’Education Nationale en manque manifestement, tout autant que de Conseillers d’orientation, de surcroît Psychologues : la faute à Darcos !
  • Le proviseur nous assure d’ores et déjà que l’agresseur est "très introverti et absolument pas violent", donc un agneau qui avait mérité sa réintégration en milieu scolaire. Son geste est "incompréhensible (...) quand on considère la sollicitude avec laquelle le lycée a accueilli cet élève", ajoute de son côté l'inspecteur d'académie Pierre Benaych, venu sur place. Qui faut-il donc croire, ce responsable qui garde des élèves majeurs contre leur volonté ou les syndicats qui assurent que l'Education Nationale jette ses jeunes à la rue sans qualification ? Le lycée "n'a jamais connu de difficultés lourdes. [Tout est dans la sémantique: 'lourdes' n'exclut pas une multitude de petites violences ordinaires gérées en internes et donc tues.] Le climat y est excellent". Et l’imprégnation Mérieu aussi profonde que les coups de couteau répétés.

    On ne lésine pas sur l’anesthésique : l'établissement, qui compte 350 élèves et apprentis, est un lycée "tranquille, sans histoire", a confirmé Alexis, 17 ans, élève de première, à la sortie des cours. "La communauté enseignante est sous le choc", a tout de même admis Michel Peneau. Les 80 internes du lycée ont été informés de l'agression lundi soir.
    Ne croyait pas qu’une cellule psychologique n’a pas été mise en place par l'inspection académique mardi pour accueillir et informer les autres élèves, c’est fait et tout peut rentrer dans l’ordre : il ne s’est rien passé et le tapage médiatique ne ferait que perturber les cours la prochaine mobilisation lycéenne.
  • Le ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos a apporté dans un communiqué son "soutien" au professeur. Il a pris les devant et coupé l’herbe sous le pied des polémistes barbus en faisant bien savoir qu’il a "contacté" l’infortuné professeur et qu’il a bien demandé que "toute la lumière (soit) faite sur les conditions et les motifs de l'agression".

    "C'est beaucoup plus le cas d'un enfant [sic] qui ne va pas bien, d'un jeune homme qui a des problèmes psychologiques lourds, je crois, qu'un problème de violence stricto sensu, même si évidemment, cela se passe dans un établissement scolaire. Ce que nous sommes en train de décrire, est-ce que c'est vraiment de la violence scolaire ? Je le répète, c'est un problème qui dépasse très largement la communauté éducative, c'est l'histoire d'un jeune homme qu'il faut soigner, tout simplement" (Docteur X. Darcos, pédiatre).

  • Quelques titres d’agences de presse :
    Un lycéen blesse son professeur à coups de couteau, en Mayenne
    A*P via Yahoo! Actualités - 12 janv. 17 h 34

    Professeur poignardé: l'élève a prémédité son geste

    A*P via Yahoo! Actualités – 13 janvier Il y a 13h44 minutes
    Un enseignant poignardé par un élève dans un lycée de Mayenne
    R**ters via Yahoo! Actualités - 12 janv. 17 h 41

    Professeur poignardé: l'élève a prémédité son geste
    A*P via Yahoo! Actualités
    Professeur poignardé en Mayenne : l'élève placé en garde à vue
    LePoint.fr via Yahoo! Actualités - 13 janv. 11 h 04

    Un lycée sous le choc après l'agression d'un professeur à Château-Gontier

    A*P via Yahoo! Actualités
    Certes le professeur de technologie a subi et l’usage du passif pourrait convenir, mais il ne fait que masquer la responsabilité active du criminel ! D’ailleurs, c’est même l’élève qui est sous le choc. L’état du prof importe peu à une certaine presse et lorsque le site Internet du Monde pour 18-25 ans s’en mêle, il juge déjà que l’agresseur a des circonstances atténuantes.
    Un élève poignarde son prof: "Il n'aurait pas dû sortir de l'hôpital psychiatrique"

    Le Post via Yahoo! Actualités -

    Nous n'avons pas eu connaissance des déclarations des syndicats d'enseignants de gauche, ni des fédérations de parents d'élèves. Est-ce bien normal ?
    Attendons-nous donc à ce que le système hospitalier soit mis en cause aux cris de ‘Bachelot, démission’ !
  • 1 commentaire:

    1. D'abord, comme je l'indiquais dans un commentaire sur un article précédent ( https://www.blogger.com/comment.g?blogID=24296974&postID=8482295203113484893&isPopup=true ), même dans les Lycées parisiens considérés "bien", la situation se dégrade depuis plusieurs années.

      Ensuite, ce que le public ne sait pas, c'est que les établissements n'aiment pas tellement signaler tous les incidents, plus ou moins sérieux, afin de ne pas être mal classés et mal considérés par la population.

      De plus, il est bien connu que, du moment qu'un individu n'a pas été condamné pour viol ou assassinat, il est considéré comme "gentil", "inoffensif"-- même s'il est connu des services de police. Ce n'est pas de présomption d'innocence, mais nier la réalité.
      On ne me fera pas croire qu'un élève visiblement hostile au milieu scolaire, envoyé en hôpital psychiatrique, rejeté par l'armée, en enseignement technologique (dont les professeurs qui y enseignent savent que les élèves sont intenables, "dissipés", quelle soit la discipline), était un petit chérubin angélique qui ne disait jamais rien; va-t-on aussi tenter de nous faire croire qu'il a trouvé le couteau sur place?

      Evidemment, comme je le signalais dans le commentaire mentionné au début, la Gauche ne donne aux "jeunes" que de mauvais exemples: des leaders syndicalistes qui appellent à "faire la peau" aux réformes (inexistantes lorsqu'elles sont reportées à l'année suivante) au chanteur batteur-tueur de femmes d'Extrême Gauche présenté comme des "héros romantiques", en passant par le chef de bande qui enlève et torture un homme parce que'il est Juif mais est présenté en modèle de jovialité sympathique, jusqu'à l'acteur hyper-violent, multi-récidiviste, qui n'est pas poursuivi pour homicide volontaire alors qu'il a tenté de tuer en pleine rue un homme (qui l'empêchait de battre son amie)... en l'égorgeant du couteau qui ne le quitte jamais.

      Entre parenthèse, vous remarquerez la différence: les écoles et lycéens de France fonctionnent toujours au lendemain de l'agression; en revanche, la Gare Saint-Lazare est fermée (les syndicats estiment que c'est leur propriété; tant pis pour les commerçants de la gare, qui n'ont pas pour seuls clients les passagers) et le trafic de nombreuses lignes ferroviaires totalement perturbé, pour punir des milliers d'innocents "camarades travailleurs" d'une agression-- comme si les grèves, blocages de lignes et sabotages de trains qui les empêchent déjà depuis des semaines de circuler librement, de travailler et de retrouver leurs familles pour les fêtes de Noël, ne suffisaient pas...

      RépondreSupprimer

    Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):