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jeudi 20 novembre 2008

La presse mobilise : grève des enseignants par dizaines de milliers ! ?...

Un sur trois, selon le ministère, et 21,26% dans le secondaire
Certaines informations n’ont aucun sens, sinon de mobiliser.

Ainsi, une agence de presse, succursale de la FSU, lance : «Des dizaines de milliers d'enseignants et lycéens ont fait grève et manifesté en France contre les suppressions de postes et la politique éducative du gouvernement. »
Dénombrer des manifestants de rues ne prouve rien, considérant l’impossibilité de savoir qui sont réellement les marcheurs : sont-ils, d’une manière ou d’une autre, liés à l’Education Nationale, des enfants traînés par leurs parents ou des militants d’opposition à tout (cf. photo ci-contre)?
La même agence R****** avance 150.000 manifestants, nombre cumulé sur l’ensemble du territoire, et chiffre qu’elle doit aux syndicats organisateurs eux-mêmes, qui, dit-elle, espèrent avoir ébranlé les "certitudes" du ministre ! "Le message adressé est clair et constitue une véritable interpellation au ministre", a déclaré le Snes-FSU, majoritaire. "La grève est une réussite, elle est majoritaire", a renchéri l'UNSA-Education. L'hyperbole est la consigne...


Malaise...
Cette agence de presse avait anticipé -dès la mi-journée- en annonçant: "Selon le principal syndicat des écoles primaires, le SNUIPP-FSU, près de 70% des enseignants français devraient cesser le travail jeudi pour protester contre les 13.500 suppressions de postes prévues en 2009 dans l'Education nationale." Le "près de", à lui tout seul, ne manque pas de sel. Mais, tout bien considéré, R****** met en relief l'échec de cette journée: 70% de grévistes annonncés et seulement un sur trois à l'arrivée. Embarrassant, non ?

Or, le ministre de l'Education Nationale dénonce une "culture de la grève". Xavier Darcos a déploré cette mobilisation, qui a en outre entraîné une nouvelle fronde de maires des grandes villes d’opposition contre le Service minimum d'accueil (SMA).

Intoxication
  • L’agence de presse R****** annonce que pour « les syndicats », plus d'un enseignant sur deux aurait été en grève dans les collèges et lycées, selon le SNES-FSU (hégémonique), ce qui n’est pas concevable et 69% des professeurs des écoles en primaire, d'après le SNUipp-FSU (syndicat totalitaire). Or, tout lecteur attentif et éclairé aura remarqué, à la différence de l’agence de presse, que « les syndicats » ne sont qu’un seul syndicat, la FSU
  • Pourtant, cette agence insiste et déclare : « La quasi-totalité des organisations [elle refuse de comprendre] dénoncent pêle-mêle la suppression de 13.500 postes à la rentrée 2009, la réforme du lycée et "l'entêtement" du ministre de l'Education. » Dénoncer des suppressions de postes va les occuper encore quelques années ! Nous verrons également si les taux de réussite au bac en souffrent et fléchissent…

    Les chiffres à Paris sont une manipulation de l’opinion
  • La FSU se prévaut d’estimations personnelles sujettes à caution : les techniques de comptage des organisateurs ne peuvent évidemment pas être objectives et les résultats atteignent le grotesque. 40.000 personnes (retraités, chercheurs d’emplois et membres des diverses associations, réseaux et collectifs qui se disent enseignants ou parents), selon la FSU, mais 9.000 selon la police - auraient défilé du jardin du Luxembourg jusqu'aux abords du ministère de l'Education. Soit des chiffres gonflés plus de quatre fois.
    Il faut dire que France Info avait déjà fait fort lors de la manif mensuel d’octobre des enseignants. Le journaliste avait lancé un chiffre-maison : « selon nos propres estimations », avait-il osé déclarer et cela dès le matin !
  • Vous avez dit 'gonflés'?
    Et ce n'est pas fini. Sans attendre la ré-écriture de cette journée de grèves dans les jours à venir, dès ce soir, l’escalade est amorcée. De 150.000, R****** est passée allégrement à « Au moins 163.000 (admirons la précision) enseignants et lycéens dans les rues ». L’agence de presse A*P peut faire mieux et le prouve: elle en a même vus, de ses yeux vus,… « 220.000 manifestants en France ». On ne va pas chipoter pour 70.000.

    Grève politique
    Sa Cynique Majesté Royal est de toutes les manifestations, en cette période d’élections socialistes. Désirdavenir Royal n’était pas allée à Niort, il avait fallu que Niort vienne à elle à Paris pour qu’elle instrumentalise la liquidation judiciaire de la CAMIF et ne s’en soucie plus ensuite.
    A Lille, Martine Aubry, candidate à la direction du Parti socialiste face à Royal et Hamon a défilé dans les rues de la ville, en tête du cortège. Il lui fallait donc ça pour bien affirmer son ancrage à gauche.

    Témoignage militant
    "Il y en a assez de ces suppressions de postes, ça devient impossible de travailler dans ces conditions, le gouvernement brade l'Education nationale", a lancé Aline Desfossez, enseignante dans une école primaire.
    «Impossible de travailler » ?
    Cette semaine, nous avons recueilli le témoignage spontané d’un père de famille qui refusait de garder sa fille en CP à la maison pour permettre à la maîtresse de la petite d’aller manifester. Cet ouvrier quarantenaire avait connu dans sa propre scolarité des classes à trois niveaux autrement plus chargées. Il ne comprend pas davantage que la professeure des écoles de sa 'jeune enfant' (comme dit la presse !) se décharge sur la famille de l’apprentissage de la lecture à la maison, mais critique la méthode syllabique, qu’elle refuse de pratiquer, tout en adressant des reproches à l’enfant qui apprend plus vite et mieux… Ce père n’en peut plus des méthodes, de l’autoritarisme et du laisser aller de cette enseignante.
    A Toulouse, les estimations ne sont pas plus scientifiques, mais autorisent néanmoins des conclusions fallacieuses. L’agence de presse répète ce que son interlocuteur unique et privilégié lui dit, sans esprit critique. Croyez-vous en effet que le journaliste a interrogé le recteur d’académie de Toulouse, avant d’affirmer que les enseignants étaient « un tiers de plus que le 7 octobre, date de la dernière manifestation des enseignants ». C'est la consigne syndicale...

    Les parents savent-ils que leurs enfants sont livrés à eux-mêmes ?
    Mais où est passée la FCPE ?
  • Plusieurs centaines de collégiens (des mineurs –entre 11 et 15 ans, autorisés à sécher les cours ?) ou d'étudiants (inutile d’essayer de les compter, cette fois?) ont symboliquement pris place en tête du défilé. "On veut des profs. On veut du savoir. On veut pas le BAC unique", scandaient-ils.
  • Rappelons que ceux qu’on appelle « étudiants » ont le bac et leur « On veut pas le BAC unique » est quelque peu rétrospectif…

    Aucun renouvellement des slogans
    Quand il ne s’agit pas du thème de la peur, c’est celui du mépris."Le ministre fait la sourde oreille à nos revendications. Il y en a assez du mépris et du déni de confiance", a lancé Christian Bélinguier, secrétaire général du SNUipp de Haute-Garonne.

    Le mot d’ordre était l’emphase
    Le « flop » de la grève mensuelle d'octobre dernier a suscité la consigne de l’extase sur le nombre de participants. "C'est une manifestation sans précédent, je n'ai jamais vu autant de monde en grève et autant de monde mobilisé", a récité Caroline Komorn, enseignante de maternelle en zone rurale.
    Plus de 10.000 personnes selon les organisateurs, la moitié d'après la police, ont défilé à Marseille.

    R****** s’en prend à Darcos
    « Xavier Darcos, lui, s'en est pris une nouvelle fois aux syndicats» !
  • "Les professeurs méritent mieux que d'avoir des syndicats dont la fonction principale est d'organiser la résistance au changement", a-t-il observé sur RTL.
  • L'autre sujet de discorde porte sur le Service minimum d'accueil (SMA) des enfants, prévu par la loi à partir de 25% de grévistes dans une école.
    Là encore, Xavier Darcos a dénoncé les "prétextes" politiques avancés par les municipalités socialistes pour refuser de l'appliquer. "Tout ça, c'est de la blague, puisque toutes les communes de droite y arrivent", a-t-il affirmé.
  • Il aurait pu ajouter que les municipalités, qui se disent sociales et disposent en temps normal d’animateurs sociaux en nombre, se trouvent étrangement dépourvues en personnel compétent les jours de grève.

  • Les familles monoparentales devront choisir leur ville en fonctions du SMA.<BR>Brest (maire PS, François Cuillandre) et Nantes (maire, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l'Assemblée Nationale) ont annoncé ne pas être en mesure d'assurer pleinement le SMA, mais l'ont mis en oeuvre en partie.
    Marseille, Bordeaux, Aix-en-Provence, Nice, Grasse, Cannes, Antibes, toutes dirigées par des équipes proches de la majorité, ont pensé aux problèmes posés par la grève aux mères de famille et organisé le service minimum d'accueil.
  • 3 commentaires:

    1. Jacques (j.f.), un fidèle 'sympathisant', nous a encore écrit, pour dire :

      Tout ce long, très long billet pour une grève soi-disant minoritaire... quel honneur pour les enseignants !
      Les enseignants ne sont pas méprisables et la « république du respect » se pratique à droite, pour contredire leurs syndicats, si vous le permettez : une nuance que vous ne manquerez pas de prendre en compte.
      Quant aux Agences de presse que vous ne nommez pas mais citez abondamment pour tenter de les discréditer, elles étaient en-deçà de la "vérité" puisqu'hier soir le Ministère de l'Intérieur a publié un chiffre de 163 000 manifestants à travers la France.
      Sachez, pour votre information, que telle agence interdit toute référence à elle sur un moteur de recherche qui ne censure pas PaSiDupes, et que Yahoo n’accorde pas à PaSiDupes le même traitement égalitaire que Google, par exemple.
      Mais peut-être, pour vous, les chiffres de MAM sont eux aussi bidon[S]...
      Admettez, pour faciliter le dialogue, que nul n’est parfait…
      Et si, par extraordinaire, vous aviez connaissance d’une démarche équivalente, mais inverse, je vous invite à me la signaler…

      Quant aux villes de droite que vous citez, c'est la méthode coué.
      Ca mériterait éclaircissements et exemples…
      Là, vous vous contentez de croire "d'autres" agences...
      La liberté d’opinion, en somme ? Il faut parfois sortir de son cercle, au risque de rester ‘jugulaire, jugulaire’.
      Je vous remercie en outre de rendre implicitement justice à PaSiDupes de l’éclectisme de ses sources.

      A Marseille, seul un "service central", en un seul lieu a pu être organisé par le Maire UMP de la Ville.
      Faut-il s’en féliciter, puisque la majorité municipale ne tient qu’à un fil ?
      A Nancy que vous ne citez pas, le Maire UMP avait annoncé [‘à l'avance’ est superfétatoire !] ne pouvoir accueillir que 229 enfants.
      Faut-il citer 36.000 communes pour vous satisfaire ?
      Le Maire UMP de Montfermeil a refusé de mettre en place le SMA, etc...
      Votre ‘Etc’… m’intéresse, car, à votre différence, je ne les connais pas : la liste est la bienvenue. Pour l’heure, c’est le signe d’un vrai débat libre : pas de quoi me faire tousser !
      Les Tribunaux qui ont débouté les Préfets contre les Maires, vous n'en parlez pas non plus...
      Faut-il ouvrir encore le débat des magistrats frondeurs ? Félicitons-nous donc ensemble que Mme Dati ne les ait pas réduits, comme ils le prétendent.
      Les élus UMP qui annoncent vouloir changer cette loi foireuse, silence complet de votre part.
      Même question que ci-dessus (refus de maires UMP/SMA), même réponse.
      Je compte sur un complément d’information en votre possession (avec références).

      Mais M. Darcos, dès hier soir, a implicitement reconnu cette foirade puisqu'il s'est dit prêt à confier le service d'accueil aux associations de parents agrées.
      C’est votre interprétation ; acceptez la mienne : cette technique de contournement (ou une autre) est le signe d’une grande détermination…

      J’ai refusé que PaSiDupes serve de support à votre pub pour votre blog : désolé ! Sachez que c’est la règle sur ce site et que ce principe justifiera que les commentaires de ce type soient modérés, voire refusés.
      A bientôt le plaisir de vous lire et de recevoir vos contributions.

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    2. Comme toujours, les media répètent sans cesse les nombres entièrement faux donnés par les syndicats-- toujours le double des nombres officiels, et même cinq, six ou dix fois plus pour les manifestations selon le jour.

      Ce que ne savent pas les gens (dont Jacques-- à moins que vous comptiez parmi ceux qui dissimulent ces faits), parce que les media et les syndicats le cachent, c'est que le nombre de grèvistes indiqué par le Ministère n'est absolument pas une estimation ni un mensonge, mais un nobmre exact et parfaitement vérifiable.

      Dans chaque établissement, les grèvistes doivent se déclarer comme tels; chaque directeur, proviseur ou président transmet ensuite le total au Ministère.
      Le nombre exact est donc connu de manière extrêmement précise et indiscutable.

      Lorsque les syndicats et les media propagent des nombres doubles, triples, ..., ce sont de purs mensonges et malhonnêteté.

      Le mensonge est évident.
      La malhonnêteté est elle aussi dissimulée par les media.

      Pour ne pas perdre une journée de salaire, de nombreux enseignants grèvistes se font porter malades.
      Il peut donc effectivement y avoir plus de manifestants que de grèvistes officiellement comptabilisés.
      Cela veut aussi dire que ces enseignants escroquent la Sécurité Sociale en se faisant passer pour de pauvres malades, et que des "Camarades médecins" leur rédigent de faux certificats et ordonnances: ils trahissent leur Serment, et fabriquent des faux dans un but politique, ce qui est doublement scandaleux.
      De plus, pour avoir entendu des collègues l'expliquer, je peux dire que certains de ces faux malades grèvistes (qui n'ont pas le courage d'aller au bout de leur fanatisme politique et de fair epreuve de solidarité avec leurs Camarades, qui, eux, perdent de l'argent-- ce qui est bien normal) se font prescrire des médicaments et les achètent, pour que leur congé paraissent authentiques, et se font aussi arrêter pour deux ou trois jours au lieu d'un.
      Tout ceci contribue évidemment à vider les caisses de la Sécurité Sociale.

      Par ailleurs, évidemment, les manifestations sont gonflées par des personnes qui n'ont strictement rien à voir avec l'enseignement: non seulement les élèves les plus nulards, mais aussi tous les professionnels de la grève et de la manifestation, qui participent à tous les défilés pour donner une impression de grande foule.

      A cela s'ajoute les mensonges des syndicats.
      C'est ainsi qu'avec seulement 30% de grèvistes, auxquels on peut ajouter, disons, 5% de grèvistes cachés (faux malades), on atteint aux informations 70% et plus-- la veille!

      Les mensonges sont tellement énormes et toujours plus colossaux, que bientôt le nombre de grévistes annoncés dépassera le nombre d'employés.


      Pour conclure, dès Jeudi midi, les journalistes étaient bien obligés de dire que l'accueil des enfants s'effectuait sans problèmes dans les Arrondissements et Mairies de Droite, mais n'avait pas lieu dans les Arrondissements et Mairies de Gauche (y compris lorsque le Maire de Gauche avait organisé le remplacement! les personnels s'y opposaient).

      Je rappellerai simplement que les enseignants non grévistes peuvent parfaitement accueillir les enfants des autres classes, que des personnels non enseignants des établissements peuvent apporter leur aide, et que des personnels municipaux peuvent contribuer à cet effort naturel, dont le but est simplement de garder les enfants, pour éviter qu'ils ne soient livrés à eux-mêmes ou que les parents (les pauvres prolétaires devant se nourrir d'épluchures d'après Mme Royal) ne doivent perdre de l'argent pour assurer cette garde.

      De plus, contrairement à ce que j'ai entendu, jamais il n'a été question de faire cours à la place des enseignants!
      Il s'agit juste de garder des enfants dans un lieu sûr.
      Ce n'est pas bien compliqué, aucun diplôme ni formation n'est nécessaire; il faut seulement être présent et attentif.
      Les surveillants assurent bien cette fonction dans la cour de récréation, massés dans leur coin pour bavarder pendant que 300 élèves courent dans tous les sens; pourquoi pas chacun dans une salle avec 30 enfants un jour de grève?

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    3. Je ferai remarquer à Bob qu'il nous raconte des fadaises.
      Car je connais parfaitement le système moi-même.
      Les Ministères ne donnent jamais le NOMBRE des grévistes mais un pourcentage.
      Et ils calculent ce pourcentage sur l'ensemble des effectifs et non pas sur les effectifs portés au Tableau de Service de la journée de grève.
      C'est vieux comme le monde et j'ai parfaitement connu ça dans le secteur où j'ai travaillé et où j'étais Délégué syndical.
      Et donc le mensonge ne vient pas d'où nous indique Bob.
      Ce commentaire paraîtra-t-il ?
      On verra bien, mais je constate que d'autres de mes commentaires ont été "modérés", terme politiquement correct pour ne pas dire censurés !

      jf.

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