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mardi 28 octobre 2008

Economie sociale : CAMIF Particuliers placée en liquidation judiciaire

Désirdavenir Royal, présidente de région, reste les bras ballants
Le groupe de vente par correspondance CAMIF, fondé en 1947, a été placé lundi en liquidation judiciaire entraînant la suppression de 780 emplois et la disparition de son célèbre catalogue connu notamment de tous les enseignants.
CAMIF Particuliers, filiale du groupe CAMIF, numéro trois français de la vente à distance employant au total 1.400 salariés, a été placée lundi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Niort.


Un drame économique
CAMIF SA (200 salariés), la maison mère de CAMIF Particuliers dont elle détient 34%, a été placée pour sa part en redressement judiciaire
avec une période d'observation de six mois. Mais d'ores et déjà, tout commerce est terminé avec CAMIF Particuliers, détenu à 66% depuis décembre 2007, par le fonds américain Osiris Partners/Varde, selon les mêmes sources.
Ces deux entités de la CAMIF, fondée en 1947 à Niort à l'initiative de la Mutuelle d’Assurances des Instituteurs (MAIF)
pour permettre aux enseignants de s'équiper après la guerre, mais qui a ensuite beaucoup financé la nébuleuse socialiste, s'étaient déclarées jeudi en cessation de paiement en raison de "tensions de trésorerie
" conjuguées, disent-ils, aux effets de la crise économique.
" CAMIF Particuliers accuse un passif de près de 105 millions d'euros, perd chaque jour 120.000 euros et doit près de 10 millions d'euros: dans ces conditions, et sans repreneur potentiel, la Cour a prononcé la liquidation judiciaire", a expliqué le tribunal.


Un drame humain pour l’ex-coopérative socialiste
  • Les sociétaires et clients ne seront ni livrés, ni remboursés de leurs commandes et les pertes seront donc parfois importantes pour eux, bien qu’ils ne soient en rien responsables de ce naufrage. La CAMIF a accepté les commandes et les paiements, bien qu’elle se soit déjà sue en cessation virtuelle de paiement.

  • Sur les 780 postes supprimés, 568 le seront sur le site de Niort qui emploie au total près de 1.100 salariés de la CAMIF.
    Les salariés devraient recevoir d'ici à deux semaines leur "lettre de fin d'emploi", et tous les sites, magasins et entrepôts en France, vont être fermés et mis sous scellés dans les prochains jours, comme le site internet de l'entreprise, ont précisé des sources judiciaires et syndicales.

    Les représentants syndicaux au CA ne pouvaient pas ignorer
  • Pour Geneviève Paillaud, déléguée syndicale CGT, "C'est terrible. Nous sommes entre colère et abattement. En cinq minutes, 800 personnes sont à la rue. C'est un coup de massue", a déclaré à la presse, en prétendant n’avoir rien vu venir. Pourquoi, selon elle, le groupe CAMIF a-t-il créé des filiales ?
    Outre CAMIF Particuliers, CAMIF SA possède plusieurs autres filiales -CAMIF Collectivités, CAMIF Habitat, Romactis, Léon Fargues- qui ne sont "pas concernées par les procédures en cours", selon un communiqué de la société.

    Niort, ville sinistrée
    Le coup est dur pour Niort, symbole de l’économie sociale , au moment où le libéralisme économique est montré du doigt.

  • De tradition socialiste, sans discontinuer depuis 1857, le chef-lieu du département des Deux-Sèvres est situé dans la région Poitou-Charentes. L'économie de Niort repose essentiellement sur le secteur tertiaire peu diversifié. Elle accueille notamment le siège des principales mutuelles d'assurance françaises (la MAIF, la Mutuelle d'assurance des artisans de France -MAAF- et ses filiales et la Mutuelle d'Assurance des Commerçants et Industriels de France –MACIF-et ses filiales, entre autres compagnies d’assurances). Elle est considérée comme la capitale de l'économie sociale française. A ce titre, Niort occupe la 4ème place financière en France.

    "Nous serons nombreux sur le marché du travail d'une ville de 70.000 habitants", a ajouté la déléguée syndicale CGT, très émue.
    "Notre marge de manoeuvre est étroite mais nous nous battrons. On se rendra à Paris", a lancé Jocelyne Beaussant, déléguée syndicale FO.

  • La député-maire PS depuis 2008, Geneviève Gaillard, (1947) a été désignée en 2007 candidate à la mairie par les militants socialistes de Niort, aux dépens du maire sortant (PS), Alain Baudin, vice-président de la Communauté d'agglomération de Niort, aussi candidat à l'investiture, rompant ainsi avec son parti. Entre les remèdes de cheval de la vétérinaire et les beaux discours du diplômé en sciences de l'éducation, les Niortais sont bel et bien dans la panade, la purée, la mouise,…
  • Nul ne sait quel rôle positif a bien pu avoir le Conseil Régional socialiste, présidé par Sa Cynique Majesté Royal. Et, pareillement,son ombre Delphine Batho, à quoi sert-elle, sinon lui tenir le siège de député chaud ? Car Delphine Batho qui est une spécialiste ( ?) des questions de sécurité au PS, fut parachutée dans cette région du Poitou où l’arrivée de cette dame providentielle apparut particulièrement judicieux pour remettre de l’ordre dans les campagnes. Produit de la nursery politique de Julien Dray, elle venait de Grigny, dans l’Essonne. Que croyez-vous qu’elle pouvait faire pour la circonscription ?
  • L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle était toutefois présente pour les caméras, le samedi 13 septembre, lors de la manifestation des employés et sympathisants : la tête de cortège était alors très épanouie, comme on peut le voir ci-dessus. Elle avait pris place en deuxième partie du cortège et, à l'issue de la marche, avait notamment réclamé davantage de transparence au plan économique: «Il n'y a aucune raison d'être moins exigeant dans le secteur de l'économie sociale que dans le secteur concurrentiel», a-t-elle déclaré, soulignant par le fait même que le système alternatif au libéralisme économique ne vaut pas mieux. Elle avait même ajouté encore quelques mots de circonstance, fustigeant clairement l’économie sociale. «Il faut dénoncer le scandale des dirigeants successifs» de la CAMIF et des indemnités perçues lors de leur départ, avait insisté l’amère de Melle. Elle a aussi exigé «un moratoire tant qu'on n'a pas de réponses claires et surtout financières» à la situation actuelle dont la Région sera amenée à assumer les conséquences. Quelle est la portée de ses déclarations ?

  • Des voix s’élèvent pour fustiger la présidente absente et seulement préoccupée de sa carrière.
  • Ainsi, le 28 février 2008, la Nouvelle République notait que la présidente de région allait partout, sauf à Niort pour soutenir Geneviève Gaillard, contrairement à plein d’autres candidats socialistes qui bénéficièrent de l’onction royale partout en France. La candidate officielle du PS se contenta donc d’une brochette de seconds couteaux dûment estampillés PS-PC-Verts-PRG. En 1995, lors de son OPA manquée sur la mairie de Niort, Désirdavenir Royal avait trouvé Geneviève Gaillard …sur la liste dissidente du futur maire, Bernard Bellec, dont elle allait devenir la 3ème adjointe ! Ces choses-là sans doute ne s’oublient pas. Seule France-Culture avait la mémoire courte et dans son évocation des municipales niortaises depuis Paris désigna Geneviève Gaillard comme «cette proche de Ségolène Royal… »
    Tant de désordres internes pouvaient-ils bénéficier à la CAMIF ?

    Une entreprise touchée, mais pas coulée
    La CAMIF n’a pas totalement sombré, mais est durement touchée. Victime, il faut le dire, de son archaïsme mais surtout d’une gestion déplorable, minée par des investissements hasardeux.
    Plusieurs centaines de salariés en colère qui se sont rassemblés lundi après-midi devant le tribunal de commerce pour entendre la décision des juges, ont décidé de se retrouver mardi en Assemblée Générale pour voir quelles actions pourraient être menées.

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