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jeudi 11 septembre 2008

Montebourg se la joue rassembleur et « appelle Aubry et Moscovici à se réunir" !

Le Martin Luther King de Saône-et-Loire : « I have a dream… »
Le cyclothymique socialiste Arnaud Montebourg est dans une phase positive : après avoir agressé tout le monde, le coupeur de têtes se rêve rassembleur ! Crédible ?

Le convulsionnaire Nono Montebourde rêve de jours meilleurs, où les socialistes aboliraient l’apartheid qui frappe Lolo Fabius. Dans un entretien au magazine Le Point, il expliquait le 03 septembre quels fantasmes le hantent au fond de sa couette.

Rataplan !
Voici l’intégrale du script du film que se fait le désopilant Nono :
À La Rochelle, le week-dernier, le Parti socialiste a laissé éclater au grand jour les divisions qui le rongent à l'approche du congrès de Reims (14-16 novembre). Dans la course au leadership, tous les coups sont permis... À la suite de cette "désolante" université d'été, le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg livre ses impressions au point.fr et clame la nécessité d'un large rassemblement autour de Martine Aubry et Pierre Moscovici. Sans quoi le PS va "disparaître des radars".

Lepoint.fr : Dans quel état d'esprit êtes-vous après La Rochelle, que vous qualifiez dans un appel à vos partisans de "dernier épisode des tristes convulsions" du PS ?
(
Lire "L'appel aux rénovateurs" )
Arnaud Montebourg : Je suis malheureux devant le spectacle désolant d'un parti multifracturé. Tous les efforts de reconstruction sont vains et improductifs. Le PS est divisé en de très nombreuses chapelles qui ne se parlent plus et ne se rassemblent plus. Aux vieux clivages entre Rocard et Mitterrand et Fabius et Jospin se superposent les divisions entre les partisans du oui et ceux du non au référendum européen, mais aussi les ambitions personnelles. À cela, il faut ajouter le risque de déchaînement des présidentiables... Ce parti est en train de se rayer de la carte, par sa faute, et celle de ses dirigeants. Ses élus sont d'ailleurs tentés de se réfugier dans leurs circonscriptions et c'est normal : tous ceux qui tentent de mettre le doigt dans ce travail de reconstruction se prennent des baffes. Avec Pierre Moscovici, nous avons entamé il y a neuf mois un travail courageux de rapprochement de points de vue auparavant divergents et une recherche de nouvelles synthèses. Mais cela ne suffit pas. Il faut atteindre la majorité.

Lepoint.fr :
Toutes les alliances, toutes les combinaisons semblent aujourd'hui possibles. Quelle majorité doit finalement émerger du congrès de Reims ?
A. M. : Nous devons desserrer l'étau entre les attaques de François Bayrou, qui cherche à se substituer à nous sur le terrain de la crédibilité, et Olivier Besancenot, qui cherche à se substituer à nous sur les valeurs de la gauche. Il faut donc inventer un nouvel alliage, fidèle à nos valeurs. Le rassemblement doit se faire entre Pierre Moscovici, Martine Aubry, La ligne claire (les barons locaux Jean-Noël Guerini et Gérard Collomb) et le pôle écologique.

Lepoint.fr :
Pierre Moscovici travaille avec La ligne claire et n'est pas enclin à se rapprocher des fabiusiens pour le moment. Martine Aubry travaille avec les fabiusiens et n'est pas prête à se rapprocher de La ligne claire... La partie est-elle injouable ?
A. M. : J'appelle Martine Aubry et Pierre Moscovici à se réunir. Ils doivent se voir et sortir avec un accord de rénovation du parti. Personne ne doit prendre la responsabilité de faire des micro-motions parce qu'il a un problème avec untel ou un tel ! S'il y a cinq ou six motions dans ce congrès, il n'y a plus de PS... La solution de facilité, c'est la division. La solution de difficulté, mais des dizaines de milliers de militants et des millions de Français nous remercieront, c'est la conciliation de nos contraires et le sacrifice des ambitions personnelles. Si on ne trouve pas un moyen de s'en sortir, on va disparaître des radars. "Un nouveau cadre stratégique"

Lepoint.fr :
Le PS peut-il éviter un choc des présidentiables à Reims ?
A. M. : La plus grande catastrophe serait de se retrouver, après le congrès de Reims, avec un parti coupé en deux entre les partisans de Ségolène Royal et ceux de Bertrand Delanoë. J'ai pourtant beaucoup d'amitié pour Bertrand Delanoë et je conserve une affection toute particulière à l'égard de Ségolène Royal dont j'ai été le porte-parole pendant la campagne présidentielle. Mais je ne suis d'accord ni avec l'un, ni avec l'autre, lorsqu'ils veulent emporter ce parti dans une guerre des écuries qui conduirait à une absence de rénovation. Ce serait le top-départ de trois ans et demi d'un match épuisant en vue de la présidentielle. Il faut donner un nouveau cadre stratégique au PS grâce à un système de primaires ouvertes sur la société. Les listes électorales seraient constituées dans les sections socialistes et ce serait quatre millions d'électeurs, moyennant une participation symbolique d'un ou deux euros, qui désigneraient le candidat socialiste à la présidentielle. Cela permettrait au parti non seulement d'élargir son audience, mais en plus de reprendre pied dans la société. Cela constituerait un premier pas vers le parti de toutes les gauches et permettrait de faire face à l'avance stratégique de l'UMP.

Lepoint.fr :
L'Assemblée nationale reprend ses travaux le 22 septembre. Comment le PS peut-il mettre à profit la réforme des institutions (contre laquelle il a voté en janvier) ?
A. M. : Nous serons attentifs à la mise en oeuvre de cette réforme. Et à l'application des lois organiques, qui précisent des articles de la Constitution et donc qui peuvent améliorer ou restreindre la portée de ce texte. Je pense au référendum d'initiative populaire, à la saisine du Conseil constitutionnel mais surtout aux droits des parlementaires de l'opposition. La droite a le pouvoir exclusif de nous octroyer ou de nous retirer des droits, nous n'avons donc aucune confiance en l'application de cette réforme qui, comme je l'avais dit lors de mon discours au congrès de Versailles, renforce la pratique personnelle du pouvoir, et dans laquelle les droits de l'opposition sont inexistants.

Lepoint.fr : Quel sujet doit mobiliser les socialistes en cette rentrée ?
A. M. : La "privatisation" de La Poste est une opération désastreuse pour l'intérêt général. Dans mon département de Saône-et-Loire, la direction de La Poste prépare la suppression de 45 bureaux. Les tarifs de La Poste étaient élevés mais ne coûtaient rien aux contribuables. Et c'est bien eux qui vont payer pour ce changement de statut. Tout cela pour permettre aux futurs actionnaires de se servir des dividendes... Ces méthodes brutales et violentes sont en rapport avec la libéralisation des services publics, donc avec leur disparition.

Le diagnostic du Dr Montebourg laisse peu d’espoir au malade socialiste.

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