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lundi 17 mars 2008

Le PS n’a balayé devant sa porte, ni à Béthune, ni à Istres.

Les dissidents socialistes font la loi et battent les socialistes officiels…
Plus vertueux que les ex-« people » du PS, on ne fait pas mieux.
A Béthune (Pas-de-Calais), le candidat investi par le PS, le sulfureux Jacques Mellick (Union de la Gauche) chute face au dissident, Stéphane Saint-André (Divers Gauche). Pour 160 ­voix. La liste de Stéphane Saint-André est arrivée en tête du second tour à Béthune, avec 50,66%. La liste de Jacques Mellick a obtenu 49,34% des voix. Le PS a-t-il gagné quand le dissident bat son candidat officiel ?
Il fallait bien un Mellick pour rassembler contre lui pareil attelage
: Seux, le chevènementiste, l'infatigable procureur du « système », n°5 sur la liste Saint-André, Gacquerre, le …MoDem, banquier de 32 ­ans aux traits tirés par son baptême du feu, n°3. Saint-André, techno de 43 ans, passé par le cabinet de …Mellick et de …Seux, PS dissident qui cache derrière son hâle un charisme contestable. Union improbable mais sacrée, cimentée par le rejet des « grands projets ». Mais la partie n'était pas gagnée face à l'ancien ministre.
Mellick ? Il tient, serré contre son col mao, des roses et la liste chiffonnée de son adversaire. Il est 21 h 15 et Jacques Mellick est l'incarnation de la gauche martyre. Arrivé en 1977, il perd son dernier pari. Revenu de l'opprobre, de l'inéligibilité, des casseroles, il est tombé. Face, vibre-t-il, « à tous les visages de la droite, réunis dans une coalition de bric et de broc ». « Vive la gauche ! », explose entre ses larmes le public de la section socialiste.
- De 1988 à 1993, sous la présidence de François Mitterrand, Jacques Mellick devient respectivement Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Ministre de la Mer puis Secrétaire d'Etat à la Défense.
- En 1996, il abandonne tous ses mandats suite à sa condamnation pour témoignage de complaisance dans l'
affaire VA-OM. Il publie quelques années plus tard « Excès de vitesse », où il revient sans détours sur son parcours politique.
- En 2002, suite à l'invalidation du maire sortant, il redevient maire de Béthune dès le premier tour.

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A Istres (Bouches-du-Rhône), François Bernardini (Divers Gauche) obtient 53,8% et 30 élus alors que Patrice Gouin (Divers Gauche, aussi) fait 46,2% et a 9 élus. C'est pourtant une union sacrée: tous contre Bernardini...
- 10 juin 1997 : Jacques Siffre et François Bernardini sont mis en examen pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux.
- Juillet 1997 : par arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône, François Bernardini est déclaré démissionnaire d'office de son mandat de conseiller municipal. Bernardini introduit un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif de Marseille, qui lui donne tort.
- Concernant le mandat de conseiller général c'est l'assemblée départementale qui doit prononcer la démission d'office si le conseiller refuse de partir de lui-même. Mais Lucien Weygand, alors président PS du Conseil général et maire du 3 secteur où s’est présenté … Jean-Noël Guérini (!), refuse d'inscrire à l'ordre du jour du conseil général la question de la démission d'office de François Bernardini ! Mafia ?
- 25 octobre 2000 : le Dr Jacques Siffre est condamné à dix mois de prison avec sursis, et François Bernardini à 18 mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et 2 ans d'inéligibilité. Bernardini déclare que ce jugement est "la preuve flagrante d'une volonté évidente de m'éliminer du jeu politique". Il fait appel, ce qui lui permet de se présenter pour les élections municipales suivantes de 2001.
- Fin 2000 - début 2001 : le Parti socialiste ayant décidé d’investir un autre candidat à Istres, François Bernardini dépose une liste dissidente, ce qui provoque sa suspension puis son exclusion du PS, ainsi que celle de tous ses co-listiers.
François Bernardini fut aussi impliqué et relaxé dans le cadre de l'
affaire de la MNEF.
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Ce serait le moment d'une "colère saine"...

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