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lundi 11 février 2008

Retrait de Martinon à Neuilly - Les censeurs de gauche jugent

Ils n'ont pas assez à faire avec leur camp
Vont-ils lancer une grève de soutien à Martinon?...
Bertrand Delanoë et François Bayrou se sont livrés à de sévères commentaires sur les primaires UMP pour la mairie de Neuilly (Hauts-de-Seine)aujourd'hui lundi et le retrait annoncé du porte-parole de l'Elysée, David Martinon.

Bertrand Delanoë n'a donc pas gardé le souvenir des primaires du PS dans la course à l'Elysée et la mise à mort des Fabius, Strauss-Kahn et autres Jospin. Sur LCI, le maire socialiste de Paris se permet donc de considérer que "Ce n'est pas la France, mais c'est révélateur d'une culture politique, d'une manière de faire de la politique qui me heurte, qui me choque, qui ne correspond pas du tout à mes propres engagements", rapportant ainsi tout à sa modeste personne.. au passage.
Et puisque Delanoë a de la culture politique à défaut de mémoire, citons l'exemple actuel à Orly du forcing de Razzie Hammadi, le chouchou de Hollande soi-même, qui déteste les riches, mais qu'il a choisi d'imposer de Paris dans une ville de banlieue bien riche, malgré l'opposition des élus locaux. "J'ajoute qu'(au-delà des personnes), Neuilly est une ville qui préfère payer des amendes plutôt que de faire un peu de logement social et le vrai sujet de la campagne à Neuilly n'est pas évoqué", a-t-il ajouté.
Question amendes, Delanoë ne peut ignorer que le parachuté socialiste a fondu sur Orly avec une escouade de bérets verts, ses mercenaires recrutés à Marseille, Toulon et Arles, qui sont venus loger chez l'habitant: les 13 paras d'Hammadi se sont domiciliés chez six militants PS le temps de la campagne et de circonvenir la section locale. Comment le censeur Delanoë juge-t-il ces procédés socialistes? Plus 'républicains' et 'démocrates', tu meurs!

Passons à l'autre vertueux, celui du MoDem, cette fois. Sûre de son fait, France Inter est allée l'interroger en direct de Pau (Pyrénées-Atlantiques), où il est candidat aux élections municipales. François Bayrou a évoqué pour sa part un phénomène de cour. C'est une nostalgie locale qui remonte à Henry IV, quand un protestant déjà vertueux affirma que 'Paris vaut bien une messe"!
Vu de son hara, le peu 'gentleman' mais pourtant 'farmer' s'exprima. "Vu de Pau, on est un peu abasourdi devant ces rebondissements quotidiens inattendus d'une espèce de feuilleton dont le vrai sujet est la cour : qu'est-ce qui se passe à la cour ?", a déclaré le président du Mouvement démocrate.
"Dans les cercles de pouvoir, qui est le favori, la favorite, qui est disgracié, qui va être promu, qui va être jeté ?", a-t-il ajouté. "Ceci est profondément malsain".
Jean Sarkozy, fils du président de la République, et les dirigeants UMP locaux se sont désolidarisés dimanche du porte-parole de l'Elysée David Martinon, tête de liste UMP pour les municipales à Neuilly-sur-Seine.Nicolas Sarkozy avait lui-même donné son aval à l'automne à la candidature de David Martinon, dans ce qui fut son fief politique entre 1983 et 2002.

François Bayrou n'a pas beaucoup de considération pour l'opinion. Pariant qu'elle a déjà oublié qu'il a lui-même instillé le poison jour après jour, il veut oublier son implication directe dans la mort de l'UDF; Cet expert en criminologie s'adresse à elle pour juger que ce qui se passe à Neuilly "traduit un climat interne d'affrontement". Bayrou feint ainsi de croire que la démocratie est un long fleuve tranquille. Mais l'opinion gardera longtemps en mémoire sa prise de pouvoir, écartant de Robien, par exemple, jusqu'au jour où l'UDF rendit son âme perdue. N'en déplaise au Béarnais, l'UDF n'est pas mort de mort naturelle et le MoDem est un prématuré affaibli par le départ des membres de la famille. Comme Sa Cynique Majesté Royal, avec laquelle il a tant d'affinités, il fait le vide autour de lui. Dans un cas comme dans l'autre, c'est une question de vie ou de mort.
L'amer Bayrou produit de la bile au litre et poursuit: "Tout ça, c'est la présidence de la République, c'est l'Elysée, c'est les plus proches du président de la République et ceux qui jouent un rôle très important dans l'équipe élyséenne", a fait remarquer l'ancien candidat centriste à l'élection présidentielle. Que d'aigreur et d'incompréhension. L'Elysée gouverne et voilà ce qui échappe à son entendement. Dans le cercle du ministère de l'Education nationale, à la tête duquel il avait été favori de Balladur en 1993, et de Juppé en 1995,, il faisait des déclarations et signait, mais c'était Monique Vuaillat, sa propre favorite, qui gouvernait. Elle n'était que secrétaire générale du SNES (FSU), syndicat enseignant dominant, mais hantait le ministère et prenait les décisions. Vuaillat est connue pour son affrontement personnel avec Claude Allègre, qui entendait décider et ne pas s'en laisser conter par la favorite installée dans ses meubles.
Monique Vuaillat ne lui apporta pas que des satisfactions. Le 24 janvier 1994, près d'un million de manifestants laïcs s'en prennent à son projet de réforme, critiquée à droite comme à gauche. Finalement, le Conseil Constitutionnel rejette le projet de François Bayrou... Mais il nous parlemaintenant des jours heureux où il était ministre...
Question tempérament: on en a ou on n'en a pas, comme le souligne encore la scène du balcon entre la toute chaude Royal et le tiède Bayrou. L'idée que Bayrou se fait naturellement du président est celle d'un roi fainéant, à son image. Bayrou n'était pas l'homme de la situation. Maintenant qu'il n'a plus qu'à passer des sentences, ça lui va.
Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a confirmé qu'une réunion aurait lieu ce soir au siège de l'UMP à Neuilly pour tenter de mettre tout le monde d'accord. "Je crois qu'il y avait notamment des désaccords que la manière de mener campagne, sur la stratégie même de la campagne", a-t-il observé sur le plateau d'i-Télé.
A la question de savoir si Jean Sarkozy ferait, le cas échéant, un bon maire de Neuilly, Patrick Devedjian a répondu : "Il a beaucoup de talent, il a sans doute hérité des qualités politiques de son père, il est très sympathique, il se débrouille très bien... Il a 22 ans". Nicolas Sarkozy avait 28 ans lorsqu'il est devenu maire de Neuilly pour la première fois, en 1983. Bon sang ne saurait mentir.

L'Elysée n'imposera pas son candidat contre l'avis des militants UMP de Neuilly. En cela, le président se distingue à son avantage de Hollande et du Bureau national du PS qui persistent à bafouer la base militante à quidevrait revenir le choix du candidat local.
En bonne démocratie.

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