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mardi 8 janvier 2008

Urgentistes pas pressés et jusqu’au-boutistes

Les médecins reçus ressortent confiants
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot,recevait lundi 7 janvier, comme convenu, quatre organisations de praticiens qui ont préféré le dialogue à l’affrontement. Elle a confirmé les chiffres annoncés le 24 décembre: 348,5 millions d'euros du fonds pour l'emploi hospitalier de la Caisse des dépôts et consignations et 324 millions d'euros provisionnés dans la comptabilité des hôpitaux, soit une enveloppe de 672,5 millions d'euros.
Deux nouvelles rencontres sont prévues les jeudi 10 et mardi 15 janvier prochains pour "savoir comment on va moduler cette enveloppe", a déclaré le Dr Pierre Faraggi, président de la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), soit 80% des praticiens, à l'issue d'un peu plus d'une heure d'entretien avec la ministre.

Le président de la CPH était reçu en compagnie de la Coordination médicale hospitalière (CMH), de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) et du Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (SNAM-HP), quatre organisations qui ne participent pas actuellement au mouvement de grève –symbolique, par la force des choses, parce que le syndicat meneur est minoritaire- des gardes et des astreintes lancé par les urgentistes depuis le 24 décembre.
Le Dr Faraggi a justifié les rencontre à venir: "Nous avons une enveloppe mais je suis totalement incapable de dire qui va vouloir monétariser ses RTT, quel pourcentage va être monétarisé, et qui va vouloir conserver ses RTT pour bénéficier de temps et non d'argent", a-t-il précisé. La mise en place ne semble pas urgente, si les préférences de chacun restent inconnues…
"Le 15 au soir, après la réunion technique avec la ministre, on dira si on est preneur de ce qui nous est annoncé, ou s'il faut partir dans la mobilisation", a-t-il souligné. "Si par malheur, il y avait un décalage entre les annonces de ce matin et le concret, il y aura une mobilisation", a prévenu de son côté le Dr François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH)...

Les urgentistes, réanimateurs et anesthésistes de l'hôpital public en grève des gardes ont rejeté les propositions formulées lundi par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Ils jugent notamment insuffisante l'enveloppe de près de ... 700 millions d'euros pour financer une partie des journées accumulées sur les comptes épargne temps (CET). S’il sait déjà que l’enveloppe ne serait pas suffisante, il a pourtant admis, nous l’avons entendu : «je suis totalement incapable de dire qui va vouloir monétariser ses RTT, quel pourcentage va être monétarisé, et qui va vouloir conserver ses RTT pour bénéficier de temps et non d'argent »… Cohérent ?
La plus médiatique, mais la moins représentative est déjà engagée dans l’épreuve de force. L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a donné la priorité à l’opposition politique sur le dialogue syndical. Au moment où, lundi à la mi-journée, ses confrères médecins s’engageaient dans la concertation, dès lundi après-midi, elle a d’ailleurs appelé à la poursuite du mouvement. La ministre doit néanmoins poursuivre ses rencontres mardi 8, en recevant les huit fédérations syndicales de personnels hospitaliers, autres que médecins.

Les quatre organisations actuellement dans la grève (AMUF, Samu de France, SMARNU et SNPHAR) et qui n'étaient pas conviées à cette réunion, restent embusqués.
Le président du Syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires (SMARNU) James Broder a expliqué que les syndicats "n'ont pas demandé à ce que le problème soit tranché sur un rythme aussi endiablé, avec une dernière réunion fixée mi-janvier".
"Nous voulons un accord cadre sur l'organisation de la permanence des soins", a-t-il précisé. Sans aucun préjugé et en des termes très conviviaux, il a commenté:"Les effets d'annonce de ce genre ne sont pas de nature à démobiliser des anesthésistes et des réanimateurs remontés".
Le ton du Dr Pelloux, de son côté, est intéressant."Ce n'est que du vent. Ça ne répond pas du tout à nos attentes", a ainsi réagi le Dr Patrick Pelloux (ci-contre) , président de l'AMUF et chouchou des medias, un people qui accapare les micros et caméras. Aucun de ses confrères n’a table ouverte comme lui sur les plateaux. Il tient par ailleurs une chronique dans …Charlie Hebdo, où il conte des anecdotes de son travail, avec le respect, bien sûr de la dignité des patients en souffrance.
Pour lui, aussi attentif à l’argent des contribuables qu’au bien-être des patients, "700 millions, ce n'est pas rien, mais c'est un milliard qu'il faudrait. Par ailleurs, seul le fonds de la Caisse des dépôts est sûr, le reste on ne sait pas. Et ce qui est proposé ne règle qu'une partie du passif, pas l'avenir".
Le bon Dr Pelloux devrait en outre éviter tout parallèle entre la pénibilité de ses horaires et celle des cadres du commerce ou de l’industrie. La comparaison des taux horaires rééls -et du stress également- ne lui serait pas nécessairement favorable.

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