POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 18 novembre 2007

Défilé à Paris de manifestants pour les libertés de circuler et d’étudier

La France silencieuse s’est faite entendre à Paris
Les libertés de travailler et de circuler, c'est respectable et constitutionnel.
Autant que les libertés d'expression et de la presse. A cette différence, qu'on abuse des dernières et que les premières sont bafouées...


Plusieurs milliers de manifestants anti-grève, mais aussi anti-blocage des universités, ont bravé le froid dimanche pour défiler entre la République et la Nation à Paris, en scandant des slogans contre la grève politique et les grévistes privilégiés: "Les métros, au boulot!".

Evénement peu commun : dès le cinquième jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, ils étaient 15 à 20.000 selon les organisateurs, 8.000 selon la préfecture de police (mais 5000 selon i>télé !), à avoir répondu à l'appel d'organisations libérales comme l'association "Liberté chérie" ou "Contribuables associés" et Alternative Libérale.
Des extrémistes venus de partout, étudiants ou non, vont de site en site universitaire et les investissent pendant quelques heures à tour de rôle, selon une technique de guérilla étrangère aux syndicats représentatifs. Ils poursuivent leurs actions de harcèlement dans les jours à venir.

Le syndicat étudiant Uni (Union Nationale Inter-universitaire) était également très présent, brandissant des pancartes: "Il est interdit d'interdire aux étudiants d'étudier", retournement du slogan de mai 68: "Il est interdit d'interdire".
Sur les revers des vêtements, beaucoup d'auto-collants "Stop-la-grève" et, dans la foule, des pancartes sur le modèle de la main de "Touche pas à mon pote", avec un nouveau slogan: "Bloque pas ma fac".
Ce sont en fait les noms d'organisations dont une certaine presse s’efforce d’occulter l’existence, en les réduisant à des slogans. Etre sectaire, c'est ne pas s'intéresser à tout le monde et à ignorer toute une partie de la population.
"Nous ne sommes pas anti-grève, nous sommes pour les réformes et contre les blocages dus à l'échec du dialogue social", a expliqué Edouard Fillias, président d'Alternative Libérale, l'un des organisateurs de la manifestation. "Ce gouvernement balade les citoyens avec des réformettes. Nous soutenons les vraies réformes", a-t-il déclaré.

L'atmosphère était bon enfant, chacun s'étant bien emmitouflé pour résister à un froid vif, jeunes en trottinette, parents poussant des voitures d'enfant, cyclistes de tous âges descendus de vélo en fin de cortège et, perdu au milieu de la foule, un manifestant agitant un grand drapeau tricolore. Plus souriants, ces deux jeunes gens refoulés de Nanterre et coiffés d'un chapeau mexicain, avec leurs pancartes: "Faites l'amour, pas la grève". Rien de commun donc avec les excités et les casseurs en rouge et noir. Seulement des personnes désireuses de travailler sans entraves. Or, ce sont les raisons invoquées pour justifier les blocages, comme les méthodes de blocage, qui ne passent pas dans l’opinion.
Signe d'une certaine spontanéité, de nombreux calicots portés par des amateurs avaient été écrits au feutre sur un drap, notamment en tête du cortège que précédait un camion aux baffles hurlant "YMCA" des Village People sur des paroles au goût du jour: "SNCF, il faut qu' tu bosses!" Que tu bosses aussi longtemps, en tous cas.
D'autres banderoles plus sophistiquées témoignaient d'une plus grande organisation : "le privé vache à lait du public, ça suffit, halte aux privilèges", ou "Stop aux bloqueurs et à leurs méthodes fascistes". Staliniennes, ce qui est tout aussi grave!
"On est là pour dire non à tous les blocages", a lancé au départ du cortège un démocrate juché sur le camion de tête. "Les cheminots au boulot", a répondu la foule sur l'air des lampions. Puis plus tard: "Fillon, tiens bon!"

Edouard Fillias s'est félicité d'une "affluence au-delà de nos espérances". Mais pour lui, ce n'était qu'un "tour de chauffe": "Nous remettrons ça la semaine prochaine dans toutes les villes de France". Mais aussi

dès lundi 19 devant l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence, à 11heures.

L'UMP pour sa part n'a pas exclu d'organiser ultérieurement des manifestations d'usagers si les grèves devaient se poursuivre.

Pour l’heure et au soir de cette manifestation, les média se montrent très discrets et quelque peu laconiques. Sectaires? Yahoo! Actulaités réussit le tour de force de donner accès à deux dépêches d'agences de presse différentes sur le même thèmes des grèves, mais du point de vue des ...bloqueurs! Pour dénicher sa version du point de vue des travailleurs contre le bloquage, il faut fouiller. Objectivité sélective permanente.

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